N

Moussu, Mousseux, adj.—Moussuse dit de ce qui est couvert de mousse;—mousseux, de ce qui mousse:il a jeté une bouteille de champagne mousseux sur ce rocher moussu.

Moustache, s. f.—Ce mot s'emploie généralement au singulier; ne dites donc pas:cet homme porte de longues moustaches, mais,une longue moustache;il relève sa moustacheet nonses moustaches;sa moustache grisonneet nonses moustaches...

Moyen, s. m., se dit, au pluriel seulement, des richesses, des facultés pécuniaires:je ne connais pas ses moyens; ses moyens ne sont pas considérables. (Ac.)

2. Ne dites donc pas avec les wallons:ce fermier a bien le moyen; tu as bien le moyen de faire cette dépense; dites,ce fermier est riche, a de la fortune; tes moyens te permettent de faire cette dépense.—Prononcezmoi-ienet nonmoi-ennimo-ien.—Voyezfortuné.

3. Ne dites pas:les étrangers sont admis au moyen d'une légère rétribution; dites,moyennant une légère rétribution.

Moyennant que, est une mauvaise expression qu'il faut remplacer parpourvu que, à condition que;—on vous donnera ce livre, pourvu que vous soyez sageet nonmoyennant que vous soyez sage.—Prononcezmoi-iènantet nonmoi-ènan, nimo-iènan, moi-ien-nan.

Moyenné, ée, adj.—Ne dites pasun homme moyenné, un homme qui n'est pas moyenné; dites,un homme riche, qui a de la fortune, qui n'a pas de la fortune.—Voyezfortuné.

Muffle, s. m.—Ne dites pas:c'est un muffle; dites,c'est un orgueilleux, un vaniteux.—Muffleest une expression de bas étage.

Mufti, s. m., le chef de la religion mahométane; on écrit aussimuphti.

Mur, s. m., clôture de pierres: prononcez l'ubref;—mûr, adj. (fruit), bon à cueillir; prononcez l'ulong; écrivez et prononcez de mêmemûrir, mûrement.

Murailler: voyezemmurailler.

Mûre, s. f.—Ne dites pas:feuilles de mûre; dites,feuilles de mûrier, comme on dit feuilles de chêne, de noyer, de vigne, etc.—Voyezorange.

Muséum, s. m., musée; l'Académie ne donne pas d'exemple du pluriel, mais nous pensons qu'il faut écriredes muséumsavec l'scomme on écritdes factums: prononcezmuséomeet nonmusé-i-ome.

Mustache, n'est pas français; dites,moustache:une moustache noire.—Voyezce mot.

Mutuellement, adv.—Ne dites pas:ils se sont entre-nui, entraidés mutuellement; dites simplement,ils se sont entre-nui, ils se sont entraidés. (Pléon. vicieux).

Myope, Presbyte.—Une personne qui voit de près et non de loin, estmyope;—une personne, au contraire, qui voit de loin et non de près, estpresbyte.

N.—A la fin des mots, on doit faire sentir l'ndansabdomen, Éden, hymen, le Tarnet dans tous les mots où elle est unie avec le mot qui le suit, lorsque ce mot commence par une voyelle ou unehmuette: ainsi,ancien ami, vilain hommese prononcentancien n'ami, vilain n'homme.—Mais si l'nse trouvait à la fin d'unsubstantifsuivi immédiatement d'un adjectif commençant par une voyelle ou unehmuette, on ne devrait point la prononcer: ainsi l'on dira,une passion aveugleet nonune passion n'aveugleniune passio n'aveugle, parce que le substantif n'est pas nécessairement lié avec l'adjectif dans l'ordre grammatical.

2. Il en est de même du moten, soit préposition, soit adverbe.—L'nfinale se fait sentir lorsque ce mot est suivi d'un autre mot commençant par une voyelle ouunehaspirée avec lequel il a un rapport nécessaire, comme dans ces phrases:agir en ami, voyager en Allemagne, que l'on prononce comme s'il y avait,agir en n'ami, voyager en n'Allemagne.—Mais on dira:allez-vous-en au jardin, donnez-m'en un peu, sans faire sentir l'n, parce que dans ces phrases, le motenn'a pas un rapport nécessaire avec le mot qui le suit.

3.Nn.—Les deuxnse font sentir dans la prononciation deinnau commencement des mots, comme dansinné, innover, innommé, innombrable, etc.; exceptéinnocentet ses dérivés.—Elles se font également sentir dans tous les mots qui sortent du langage ordinaire, et dans les noms propres, tels queannal, adj.,annales, annaliste, annate, biennal, bisannuel, conné, décennal, triennal, vicennal, septennal, surannation; Anna, Annibal, Apennins, Brennus, Cinna, Enna, Ennius, Porsenna, etc.; maisCincinnatusse prononce plus communémentCinci-natuce.—On prononce également les deuxndansannuaire, annuel, annuité, annexe, (l'Académie ne dit rien d'annexé),annihilation, annihiler, annoise, annoter, connexe, connexion, connexité, annoter, annotation, annotateur, connivence, ennéagone, henné; et aussi dansJenny, Sennachérib.—On ne prononce qu'unendans les mots suivants:banne, banneau, banner, banneret, banneton, bannette, bannière, bannir, bannissable, bannissement. (Hennebert.)

4.N, se redouble: 1odans les mots commençant par le sonconnsuivi d'une voyelle, commeconnaître, connétable, connexe, connivence: il faut exceptercône, conoïde.

2oDans les terminaisons enonner, commecouronner, tonner, patronner, etc.: on écrit cependantdétrôner.

3oEn généralnse double devant une voyelle dans les dérivés des mots terminés en on:raison, raisonner;son, sonner, résonner;pardon, pardonner;ton, entonner, détonner(sortir du ton);bon, bonne, bonnement;condition, conditionnel, conditionnellement.—Cette règle admet de nombreuses exceptions; ainsi quoiquedonfournissedonner, on écritdonataire, donateur, donation; on écrit aussidémoniaque, qui dérive dedémon;détoner, (faire explosion) etdétonation(explosion);limonadedelimon;patronal, patronagedepatron;colonie, colonisationdecolon;bonifier, bonificationdebon;cantonaldecanton;national, nationalitédenation;septentrionaldeseptentrion;sonoredeson;bonheur, bonhommedebon, etc.

4oNse double presque toujours après les voyellesa, e, o, quand la syllabe est brève:canne, colonne, méridienne.

5oAvec le sonenprononcé comme dansmoyen, précédé d'uniou d'uny, on double l'nlorsqu'elle est suivie du son de l'emuet:païen, païenne;il tient, ils tiennent.

5. Quandnest redoublée, elle ne donne jamais à la voyelle précédente le son nasal, si ce n'est dansennobli, ennuiet leurs dérivés.—Ainsi deuxnnne servent qu'à rendre brève la syllabe précédente:anneau, année, innocentse prononcent comme s'il n'y avait qu'unen. (SoulieretSardou.)

Nacre, s., matière blanche et brillante qui forme l'intérieur d'un grand nombre de coquilles; ce mot est féminin:de la nacre.—Prononcezna-creet nonnakeninakère.

NaguèreouNaguères, adv., il y a peu de temps.

Nain, s., qui est d'une taille bien au-dessous de l'ordinaire; le féminin estnaineet nonnine: prononceznèneet nonnain-ne, nine.

Naphte, s. masculin, espèce de bitume très-subtil et très-ardent, qui brûle dans l'eau:du naphte.—On le faisait autrefois du féminin.—Prononceznaf-teet nonnafe.

Narrer, v. a., raconter;—narration, narratif, narrateur:—dans tous ces mots, faites entendre les deuxrr.

Nasal, ale, adj.—Quelques grammairiens disent que le pluriel masculin estnasals; cependant l'Académie ditos nasaux.

Natal, ale, adj.—Il se dit du lieu et de l'époque de la naissance:endroit natal, jour natal.—Ce mot n'a pas de pluriel masculin (Acad.); quelques grammairiens ont dit au plurielnatals.

Natif, ive, adj., se dit des personnes en parlant du lieu où elles ont pris naissance, et suppose ordinairement l'établissement fixe des parents, l'éducation, etc.; à la différence dené, qui peut supposer seulement la naissance accidentelle:Grétry était natif de Liége;Rubens est né(accidentellement)à Cologne. (Acad.)

2.Né natifest un sot pléonasme qui est assez commun chez les personnes du peuple, mais qu'il faut éviter:je suis natif de Namuret non,né natif de Namur.

National, ale, adj.—Garde nationaleetgarde national: voyezgarde.—Nationalne double pas l'n.

Naval, ale, adj., qui est relatif aux vaisseaux de guerre; il n'a point de pluriel suivant l'Académie; Laveaux, Levizac, etc.; MM. Noël et Chapsal disentnavals; Boinvilliers dit descombats navaux.—Nous sommes de l'avis de l'Académie; on fait disparaître la difficulté en remplaçant le substantif masculin par un synonyme féminin: ainsi au lieu de diredes combats navaux, ditesdes batailles navales.

Navet, s. m., plante dont la racine sert à la nourriture des hommes et des bestiaux; écrivez et prononceznavet(etbref) et nonnavai, navau.

Navire, Vaisseau, s. m.—Vaisseaudésigne un grand bâtiment de guerre, un bâtiment de l'État;—navirese dit plutôt des bâtiments de commerce: on dira doncun navire de soixante tonneaux, un vaisseau dequatre-vingt-dix canons.—Une frégate, un brick de guerre, une gabarre même, ne sont pas desvaisseaux, ce sont desnavires, ou mieux desbâtiments.

Nayer(se),Se Nier, v. p., ne sont pas français;—ne dites pasces enfants se nayent, cette femme s'est nayée dans l'Ourthe; dites,ces enfants se noient, cette femme s'est noyée...

Ne, adv.—Il faut avoir soin de ne supprimerneque dans les locutions reçues et autorisées; partout ailleurs ce sont de grossiers solécismes.—Ne dites donc pas:c'est délicat, point tortueux, point cupide; dites,ce n'est point tortueux, ce n'est point cupide.—Prononcezne(emuet) et nonnè.

2.Ne... que: voyezseulement.

Néanmoins, adv., toutefois: prononceznéan-moinset nonnéamoins.

Néant, s. m.: prononcezné-antet nonné-iant.

Nec-plus-ultra, loc. adv., pour indiquer un terme qu'on ne peut dépasser; on dit aussi, mais moins souvent,non-plus-ultra:l'Apollon du Belvédère est le nec-plus-ultra de la statuaire.—Prononceznèk-pluce-ultra, nonne-pluce-ultra.

Nef, s. f., navire (en style poétique); partie d'une église:la grande nef.—Prononceznèfeet nonnève.

Nèfle, s. f., fruit du néflier; ne dites pasmessepournèfle.—Prononceznèfleet nonnèfeninèfèle.

Négative, s. f., proposition qui nie; mot qui sert à nier:soutenir la négative.—Écrivez et prononceznégati-veet nonnégatif.

Négligemment, adv., avec négligence; prononceznéglijamanet nonnéglijan-man.

Négoce, s., trafic, commerce, est masculin:un bon négoce.—Prononceznégoce(obref).

Neige, s. f.: prononceznei-geet nonnei-che.

Nenni, mot invariable dont on se sert pour refuser; il n'est usité que dans la conversation familière:—on prononcenaniet nonnèni.

Néologie, s. f.,Néologisme, s. m.—Néologie, invention, emploi de mots nouveaux;—néologisme, abus de la néologie.—Distinguez et dites donc:j'aime la néologie pleine de goût, dont Racine nous a laissé tant d'exemples, mais je désapprouve le néologisme des poètes romantiques.

Nerf, s. m., tendons des muscles.—L'fne se prononce pas au pluriel; souvent même au singulier elle s'annule dans la conversation.—On ne la prononce pas dansnerf de bœufoù l'on ne doit faire entendre que l'fdu motbœuf.—Voyezce dernier mot.

Nescio vos, formule familière de refus, empruntée du latin; prononceznes'cio voce.

Net, adj., propre, clair: prononceznète(èbref); quelques-uns prononcentnèsans faire sentir let.

Neuf, nom de nombre.—L'fdeneufne se prononce pas quand il est suivi d'un substantif commençant par une consonne:neuf plumes, neuf livres(neu plumes, neu livres).—On la prononce, au contraire, quand elle n'est suivie d'aucun mot, ou lorsqu'elle n'est suivie ni d'un adjectif ni d'un substantif:ils ne sont que neuf; neuf et demi; ils étaient neuf en tout.—Quandneufest suivi d'un substantif qui commence par une voyelle ou unehmuette, on prononce l'fcomme unv:neuf écus, neuf ans, neuf hommes(neuv écus, neuv ans, neuv hommes).

2.Neuf, euve, adj., nouveau, se place après le substantif:des habits neufs, des souliers neufs, et nonde neufs habits, de neufs souliers.

3. Les flamands sont exposés à confondre les adjectifsneuf, nouveau, moderne, attendu qu'ils rendent dans leur idiome ces trois mots par le même adjectif; l'usage leur apprendra mieux que les règles l'emploi de ces trois adjectifs; ainsi on doit dire:un habit neuf, une maison neuve,une nouvelle mode,un auteur moderne, etc.

4. Remettre, refaire un tableau, un bâtimentà neuf, c'est réparer le tableau, le bâtiment; mais habiller quelqu'unde neuf, c'est lui donner des habits entièrement neufs.—Faites sentir l'fdu masculinneuf, au singulier et au pluriel,neufeet nonneu.

Neuvaine, s. f., prière pendant neuf jours: ne dites pasneuvaime.—Prononcezneuvèneet nonneuvain-ne.

Neveu, fait au fémininnièceet nonneveuseniniége.

Ni, adv.—Ne dites pas:et moi non plus; dites,ni moi non plus.

2.Ni.—Il faut éviter de prononcernidans le corps d'un mot commegni: vous direz doncma-nière, la-nière, pa-nier, opi-nion, cordon-nier, doua-nier, jardi-nier, commu-nier, commu-nion, ma-niaque, nous don-nions, vous pardon-niez, etc., et non,ma-gnière, la-gnière, pa-gnier, opi-gnion, cordon-gnier, doua-gnier, jardi-gnier, commu-gnier, commu-gnion, ma-gniaque, nous don-gnions, vous pardon-gniez.

Niais, aise, adj., sot, simple: prononcezni-èet nonni-ïè.

Nichet, s. m., œuf que l'on met dans un nid préparé pour la ponte des poules; ne dites pasniau.

Nier, v. a.—Ne dites pas:je me suis fait nier, pour signifier que vous avez recommandé de dire que vous étiez sorti; dites avec l'Académie,je me suis fait céler.—Prononcezni-eret nonni-ier.

Nieule, Nule, sont des barbarismes; ditespain à cacheter.

Nigaude, aude, adj., sot et niais; ne dites pasnigot: prononceznigô(ôlong).

Nitouche(sainte), s. f., personne qui affecte des airs d'innocence, de simplicité, de dévotion:c'est une sainte-nitouche;—ne dites passainte-mitouche.

Noble épine, s. f., arbrisseau épineux; il faut direaubépine.

Noce, s. f.—Lorsque ce mot signifiemariage, il ne se dit qu'au pluriel:il épousa une telle en premières noces, le jour de ses noces.—Lorsqu'il désigne le festin, les réjouissances qui accompagnent le mariage, il se dit aussi bien au singulier qu'au pluriel:une noce de village; repas de noce, habits de noces; j'ai été aujourd'hui à la noce, il n'a pas voulu faire de noces.—Lorsqu'il signifie toute l'assemblée, toute la compagnie qui se trouve à la noce, il ne s'emploie qu'au singulier:après le dîner, toute la noce s'est dispersée.

2. Écrivez noce sans accent circonflexe et prononceznoce(obref) et nonnôce.

Noël, s. m., fête de la Nativité de N. S. J.-C.;—quoique ce mot soit masculin, on peut direà la noëlen sous-entendant le mot fête; on dit égalementà Noël.

2.Un Noëlest un cantique spirituel en l'honneur de la Nativité de N. S. J.-C.

3. Prononceznoël(oëdiphth.) et nonno-èlenino-iêle, noéle.

Nœud, s. m.—Ledne se prononce pas, même devant une voyelle:un nœud indissoluble.

Noir, e, adj.—Ne dites pas:il est noir de teint, de peau; dites,il a le teint noir, ... la peau noire.

2. Ne dites pasdu café noir; ditesdu café à l'eau, comme on ditcafé au lait, café à la crème.

Noix, Noisettes.—Ne dites pas:ces noix, ces noisettes ont d'excellents noyaux, pour désigner la graine bonne à manger contenue dans l'écale; ditesamande:—ces noisettes ont de petites amandes; ces noix ont les amandes fort dures(et nonles noyaux).—Voyeznoyau.

Nombre(noms de).—Quand on écrit un nombre en toutes lettres, on met un ou plusieurs traits d'union entre les adjectifs qui le composent, depuisdix-septjusqu'àquatre-vingt-dix-neuf, excepté entre les adjectifsvingt, trente, quarante, cinquante, soixante, et l'adjectifun, qui s'unissent au moyen de la conjonctionet: ainsi on écrit:vingt et un ans,vingt-deux, vingt-trois, etc.,trente et un, trente-deux, quarante et un, quarante-deux, etc., et ainsi de suite jusqu'àquatre-vingts, quatre-vingt-un, quatre-vingt-deux, etc.—Mais au-delà dequatre-vingt-dix-neuf, on n'emploie ni conjonction ni trait d'union; on dit et on écrit:cent un, cent deux, cent dix-sept, cent vingt et un, trois cent soixante-dix, etc.—Cependant au lieu desoixante-dix, soixante-onze, etc., on dit aussi, et c'est mieux pour l'euphonie,soixante et dix, soixante et onze, jusqu'àsoixante et dix-neuf. (Acad.)

Nonante, Octante, Septante.—Ces mots ont vieilli;octantemême n'est plus du tout en usage.—On les remplace parquatre-vingt-dix, quatre-vingts, soixante-dix.—Cependant en arithmétique, on peut encore faire faire usage denonanteet deseptante.

Non fait, est un barbarisme; cependant on dit très-biensi faitdans la conversation familière:je crois qu'il n'y a pas été.—Si fait, il y a été.

Non-pair, non-paire, adj.—On dit plutôtimpair:un nombre impair.

Non pas, est une négation renforcée, équivalant ànon, non; mais il ne peut pas s'employer pourn'est-ce pas.

2.J'ai reçu une lettre non affranchie;—ne prononcez pasnon n'affranchie, maisnon affranchie.

Nord, s. m.—Ledne se prononce pas; il ne sonne pas non plus dansnord-ouest, nord-est(nor-oueste, nor-este).

Nos, Vos, adj. poss.: prononceznô, vô(ôlong) et nonno, vo(obref).

Nota, s. m., mot latin qui signifieremarquez, faites attention; on dit aussinota bene(notabéné).

Notariel, adj.—Ne dites pasun acte notariel; ditesun acte notarié:—notarieln'est pas français.

Notion, s. f., connaissance: prononceznôcion.

Notre, votre, adj. poss.,le nôtre, le vôtre, pron. poss.—On les distingue dans la prononciation: ainsinotre papier, votre plumese prononcentnotre, votre, (obref), tandis que dansle nôtre, le vôtre, les nôtres, les vôtres,ôest long:—prononcezno-tre, vo-tre, etc., et nonnote, voteninotère, votère, etc.

Nourri.—Ne dites pas:vous êtes un mal nourri; dites,... un mal élevé.

Nous, pron. pers.—Il est quelquefois employé dans le sens dejeoumoi: ainsi dans les ordonnances le roi dit:nous ordonnons;—les évêques, les personnes qui ont quelque autorité et les auteurs, lorsqu'ils parlent d'eux-mêmes, se servent également de cette forme:nous mandons, nous déclarons, nous certifions, nous livrons au public le fruit de longues veilles.—Dans tous ces cas, les adjectifs, les participes dépendant denous, se mettent au singulier et non au pluriel;nous avons été critiqué injustement; nous serons juste envers nos adversaires; nous nous sommes décidé à prendre cette mesure, etc.

2. Il en est de même du pronomvousemployé pourtu, toi.

3. Ne dites pas:c'est nous qui ont, c'est nous qui sont, etc.; dites,c'est nous qui avons, c'est nous qui sommes.

4.Nous autres, vous autres: voyezautre.

Nouveau, Nouvel, elle, adj.—Un habit nouveau, est un habit à la mode nouvelle;un nouvel habit, est un habit nouvellement fait ou nouvellement porté.—Un habit neufest un habit qui vient d'être fait.

2. L'adjectifnouveau, placé devant le substantif, éveille l'idée de certains objets analogues à ceux que va désigner le substantif; il exprime un rapport d'ordre, de succession, de nombre.—Placé après le substantif, il équivaut àrécent, ou spécifie une chose inconnue jusque-là dans son genre.—On va chercher dans une bibliothèque denouveauxlivres; on reçoit d'un auteurun livrenouveau.—Une nouvelle faute, c'est une dernière faute ajoutée à des fautes antérieures;—une faute nouvelle, c'est une faute dans un genre nouveau.

3. Unnouveau vinest un vin mis nouvellement en perce; unvin nouveauest un vin de l'année.

Noyau, s. m., partie dure et ligneuse d'un fruit, abricot, cerise, etc., qui contient uneamande;—l'amande, est la graine contenue dansle noyau; on mangel'amandeet nonle noyaude la noisette, de l'aveline, etc.—Les wallons disent souventnoyaupouramande.—Pierre, pierrette, pirette, dans le sens denoyau, ne sont pas français.—Prononceznoi-ieauet nonno-ieau, noi-au.—Voyeznoix.

Nu, nue, adj.—Il est invariable, lorsqu'il précède le substantif:nu-tête, nu-jambes, nu-pieds.—Cependant en terme de jurisprudence, on ditla nue propriété, c'est-à-dire, la propriété du fonds dont un autre a l'usufruit.—Nu, placé après le substantif, prend le genre et le nombre du nom:la tête nue, les pieds nus.

Nuit, s. f.,nuitée, nuitamment, nuire, nuisible;—uiforme une diphthongue, laquelle ne compte dans les vers que pour une syllabe;—prononcez doncnuit, nuire, etc., et nonnouit, nouireninu-it, nu-ire.—V.ui.

2. Ne dites pas:il était dix heures à la nuit ou de la nuit; dites,il était dix heures du soir.

3. Ne dites pas:j'ai rêvé, je me suis éveillé de la nuit; dites,pendant la nuitoula nuit.

4. Dites,bonne nuitet nonbon soir, lorsque vous prenez congé de quelqu'un au moment d'aller vous coucher, autrement ditesbonsoiret nonbonne nuit:la bonne nuit, ne se dit pas.

Nul, nulle, adj.; voyezaucun.

Nullité, s. f., défaut qui rend nul: prononceznul'lité(en faisant sentir les deuxll).

Numéro, s. m., plur.numéros: prononceznuméroet nonnumèro, numero.

O.—L'omarqué de l'accent circonflexe, est toujours long:alcôve, côte, diplôme, hôte, excepté danshôtel, hôtellerie, rôtiet autres dérivés derôt, lequel a conservé l'ôlong, ainsi que dansprévôtal, prévôtale, prévôtalement, hôpital.—Voici la liste d'un certain nombre de mots qui se prononcent avec l'olong, bien que la plupart d'entre eux ne portent pas toujours l'accent circonflexe:atome, axiome, enjôleur, fosse, fossé, geôle, godron, grosil, idiome, motus, odeur(mais nonodorat,odoriférant),ôter, prône, prôner, rapsode, rapsodie, symptôme, tome, zone.—Les noms propresAncône, Brantôme, Cobourg, Durosoy, Joseph, Rhône, Saône, et les dérivés, suivent la même prononciation. (Hennebert.)—Ajoutons que plusieurs grammairiens prononcentJoseph, obref.

Oasis, s. f., espace qui dans un désert de sable, offre de la végétation; ce mot est féminin:la grande oasis.—Prononcezoaziceet nonowazice, oazi.

Obéissance, Soumission.—La première est une conséquence de la seconde;—lasoumissionest dans la volonté etl'obéissance, dans l'action:celui qui se soumet à Dieu, obéit à sa volonté:—obéissancene s'emploie pas au pluriel.—Prononcezobé-issance, obé-iret nonobéi-issance, obéi-ir.

Obéré de dettes, (pléon.)—Obéréest tiré d'un mot latin qui signifieendetté; il faut donc direobérétout simplement, ouperdu de dettes, chargé de dettes:ce négociant est fort obéré.

Obit, s. m., service pour le repos de l'âme d'un mort: prononcezobite.

Obliger, devant un infinitif, demandeàoude, lorsqu'il signifie engager, contraindre:l'envie deparvenir l'a obligé d'étudier; vous m'obligerez à me fâcher.—Il prendde, lorsqu'il veut dire, rendre service, et lorsqu'il est employé au passif:vous m'obligeriez beaucoup d'aller lui parler; il fut obligé de sortir; je serai obligé de vous punir,—S'obligerdemandeà:prêtez-moi ce livre, je m'oblige à vous le rendre(et nonde vous le rendre)dans deux jours.

Obliquité, s. f., inclinaison; prononcezoblikitéet nonoblikuité.

Obsèques, s. f. pl., funérailles solennelles.—Ce mot est féminin et n'a pas de singulier; dites donc,on lui a fait de belles(et nonde beaux)obsèques; on a célébré des obsèques solennelles(et nonun obsèque solennelnides obsèques solennels.)

2. Prononcezob-sèqueset nonob-zèques.

Observer, v. a,—Lorsqueobservers'emploie dans le sens deremarquer, ce qui arrive souvent, il doit se construire comme ce verbe: ainsi, puisqu'on ne dit pas,je vous remarque que..., maisje vous fais remarquer que, on ne dit pas non plus,je vous observe que, maisje vous fais observer que:—je vous fais observer que vous êtes dans l'erreur, et non,je vous observe que vous êtes dans l'erreur.

2. Quelques personnes disent aussi,faire une observation, dans le sensde faire remarquer, de faire observer; cette manière de parler est incorrecte, car on ne peut pas plus direfaire une observation à quelqu'un, qu'observer à quelqu'un;—il faut dire,je vous ferai faire cette observation; je vous prie de faire cette observation.

3. Prononcezob-cerveret nonob-zerver. Voyezremarquer.

Obtenir, v. a., se faire accorder: prononcezobtenir(emuet) et nonobtènir.

Obus, s. m., petite bombe: prononcezobuze. (Acad.)

Occiput, s. m., le derrière de la tête: prononcezok-'cipute.

Occuper, v. a.—Ne dites pas,il est occupé à mourir; dites,il est près de mourir, sur le point de mourir. (Flandr.)

2. Ne dites pas:il est occupé après ce travail depuis quinze jours; dites,il est occupé à ce travail. (Flandr.)

3. On dit,il est occupé à écrireet nond'écrire.

4.Occuper à(s'),s'occuper de.—S'occuper à quelque chose, c'est y travailler:il s'occupe à son jardin; il s'occupe à détruire les abus.—S'occuper de quelque chose, c'est y penser ou chercher les moyens d'y réussir:il s'occupe de son jardin; il s'occupe de détruire les abus.(Acad.)

Occurrence, s. f., rencontre; prononcezocur'rence.

Octave, s., est féminin:une octave solennelle;—prononcezocta-veet nonocta-fe.

Octavo(in): voyezin-douze.

Oculer, signifie, greffer et ne se dit pas dans le sens de communiquer une maladie par le virus; dites donc,il faut faire inoculer le vaccin à cet enfant, et nonoculer.

Œcuménique, adj., universel: concile œcuménique;—œse prononceé, ainsi que dansœcuménicité, œcuméniquement.

Œil, (et nonœuil), s. m., organe de la vue.—On prononceeuille(llmouillées); le pluriel estyeux; excepté dansœils-de-bœuf, fenêtres de forme ronde ou ovale (on prononce l'fdebœuf);œils-de-chat, œils-de-serpent, etc., noms de pierres précieuses;œils-de-bouc, coquillages;œils-de-chèvre, plantes;œils-d'or, poissons, etc.

2. Le plurielyeuxse dit de certains trous qui se trouvent dans la mie de pain et dans plusieurs espèces de fromage:un pain qui a des yeux, de grands yeux; un fromage qui n'a pas d'yeux,—Il se dit aussi de certaines marques de graisse qu'on aperçoit dans le bouillon:ce bouillon est très-gras, il a beaucoup d'yeux. (Acad.)

3.Entre quatre yeux, loc. adv., tête à tête: on prononce ordinairement (mais on n'écrit jamais)entre quatre-z-yeux. (Acad.)—Malgré l'autorité de l'Académie, nous ne conseillons pas de prononcer ainsi cette phrase; nous ne voyons pas du reste ce que la prononciation régulière,quatre yeux, peut avoir de désagréable à l'oreille.

Œuf, s. m.—L'fne se prononce qu'au singulier:un œuf(œufe),des œufs(œu);—il en est de même du motbœuf: voyezce mot.

Œuvre, s., estféminin, quand il signifie une production de l'esprit, une action morale, etc.:les bonnes œuvres sont commandées par la charité; les œuvres de Corneille sont belles et nobles.—Il estmasculin, quand il signifie le recueil de toutes les estampes d'un même graveur ou les ouvrages d'un musicien:avoir tout l'œuvre de Hollar, de Callot, etc.;le premier, le second œuvre de Grétry, de Gevaert, de Grisard.—On dit aussi legrand œuvre, pour désigner, en terme d'alchimie, lapierre philosophale, c'est-à-dire la prétendue transmutation des métaux en or:c'est un fou qui veut trouver le grand œuvre.

2.Mettre en Å“uvre, se dit des choses et non des personnes; ne dites donc pas:je mets beaucoup d'ouvriers en Å“uvre; dites,j'emploie beaucoup d'ouvriers.

3. Prononcezeu-vre(eubien ouvert) et noneufe, œuvère.

Office, lieu où l'on fait, où l'on prépare tout ce qui se met sur la table pour le dessert, et dans lequel on garde le linge et la vaisselle; il estféminindans ce sens:une grande office.—Dans les autres acceptions,officeest masculin:de bons offices, un office solennel.

Officine, s. f., se dit quelquefois, chez les pharmaciens, pourlaboratoire, boutique.

Offre, s., action d'offrir.—On l'a fait autrefois du masculin, mais aujourd'hui il est toujours du féminin:une offre avantageuse.—Prononcezo-freet nonofe, ofère.

Offrir, v. a., devant un infinitif, demande la prépositionde;—s'offrirprendàoude:—il offre d'acheter(et nonà acheter)ma maison à tel prix; il s'est offert de bonne grâce à y alleroud'y aller.

Ogre, s. m., monstre qu'on suppose se nourrir de chair humaine:manger comme un ogre;—le féminin estogresse.—Prononcezo-greet nonoke, oguère.

Oie, Oye(terminaisons en).—Les wallons font en général trop sentir l'iet l'e: ils prononcent, par exemple,voi-ïe, soi-ïe, j'envoi-ïe, que je croi-ïe, fourvoi-ïement, etc.—Oisuivi d'unemuet, devient une syllabe longue, mais on ne doit pas faire sentir un secondini même l'emuet: prononcez simplementvoî(oîlong),soî, j'envoî, que je croî, fourvoî-ment.—Il en est de même deaie, aye, ée, ie, oue, ue, etc.

Oignon, s. m.—Prononcezognonen supprimant l'i; quelques-uns même écriventognon(Acad.): prononcez de mêmeognonet, ognonière.

Oiseleur, Oiselier, s. m.—L'oiseleur, est celui qui fait métier de prendre des oiseaux: il n'a point de féminin correspondant.—L'oiselier, est celui dont le métier est d'élever, de vendre des oiseaux.

Oiseux, Oisif, adj.—Oiseux, qui par goût ou par habitude ne fait rien ou ne fait que des riens:gens oiseux et fainéants.—Il se dit aussi des choses et signifie inutile, vain, qui n'est bon à rien, ne sert à rien:des disputes, des questions oiseuses; une épithète oiseuse.—Oisif, ive, qui ne fait rien, qui n'a point d'occupation:un homme oisif.

2. On ditvie oisive, pour signifier la vie d'une personne oisive.—Le premier se dit plus particulièrement des choses et le second des personnes.

Olibrius, s. m., étourdi qui fait l'entendu, qui se donne des airs: prononcezolibriuce.

Ombreux, Ombragé, Ombrageux, Ombré, adj.—Ombreux, où il y a beaucoup d'ombre, qui faitde l'ombre;forêt, vallée ombreuse;—Ombragé, qui fait de l'ombrage,un superbe marronnier ombrage sa maison; chemin ombragé d'ormes.—Ombrageuxne se dit au propre que des chevaux, des mulets, etc., qui sont sujets à avoir peur et à s'arrêter ou à se jeter subitement de côté quand ils voient leur ombre ou quelque objet qui les surprend.

2.Ombrageux.—Il se dit figurément des personnes qui prennent trop légèrement des soupçons, de l'ombrage sur des choses qui les regardent, qui les intéressent:c'est un homme fort ombrageux. (Acad.)

3.Ombréest un terme d'art; il indique qu'on a représenté non-seulement les linéaments des corps, mais les accidents d'ombre ou de lumière:tête ombrée, dessin ombré.

On, L'on.—L'onne s'emploie généralement que pour éviter un concours désagréable de sons ou bien un hiatus; voilà pourquoi on l'emploie plus particulièrement aprèsqui, que, quoi, et, si, ou, où;—il vaut mieux dire:de qui l'on parle; si l'on dit; et l'on croit; on se tait ou l'on parle bien; le pays où l'on va, que de dire:de qui on parle; si on dit; et on croit; on se tait ou on parle bien; le pays où on va.—Cependant si le pronom était suivi d'un mot commençant par la lettrel, il faudrait se servir deonpour éviter la rencontre de deuxl:si on lui dit, à qui on lit, et non,si l'on lui dit, à qui l'on lit.—Ondoit toujours être préféré àl'onau commencement d'une phrase:on rapporte(et nonl'on)que l'empereur Nicolas penchait plutôt vers la guerre que vers la paix.

2.Onne se dit que des hommes et jamais de Dieu; ainsi, au lieu de dire:au jour du jugement, on nous demandera compte du bien et du mal que nous aurons fait, dites:Dieu nous demandera compte...

Oncle, s. m.—Dites,un tel est mon oncleet nonmon mononcle.—Prononcezon-cleet nononke, onkèle.

Ongle, quoique anciennement féminin, est aujourd'hui masculin:avoir les ongles trop longs etnontrop longues.—Prononcezon-gleet nononke, on-cle, onguèle.

Onglet, s. m., morceau d'étoffe ou de peau qui sert à couvrir le doigt:—le motongletn'a pas cette signification, il faut diredoigtier.

Onze, adj. num. card., qui se prend aussi substantivement.—Quoique ce mot commence par une voyelle, il arrive quelquefois, et surtout quand il est question de dates, qu'on prononce et qu'on écrit sans élision l'article ou la particule qui le précède:le onze du mois; de onze qu'ils étaient, il en est mort dix; de vingt il n'en est resté que onze.—On dit aussi dans la conversation familière:il n'en est resté qu'onze.

2. Quandonzeest précédé d'un mot qui finit par une consonne, on ne prononce pas plus la consonne finale que s'il y avait une aspiration:vers les onze heures; ils étaient onze.

3. Prononcezon-zeet nonon-ce.

Onzième, adj. num. ord., se prend aussi substantivement.—La première syllabe est ordinairement aspirée:le onzième du mois; dans sa onzième année; le cinq du onzième mois; il vivait au onzième siècle; il a deux onzièmes dans cette affaire; il est le onzième sur la liste; quelques-uns disentl'onzième. (Acad.)

2. Prononcezonziè-meet nononzièm-me; prononcez de mêmedeuxième, troisième, quatrième, vingtième, etc.

Ophicléïde, s. m., instrument de musique:—prononcezophiclé-ideet nonophicleite, ophiclé-ite.

Ophtalmie, s. f., maladie des yeux: prononcezoftalmîet nonoptalmi-ïenioptalmî.

Opuscule, petit ouvrage, est masculin:l'auteur de cet opuscule fameux est un tel.

Or, s. m., ne se dit au pluriel que pour signifier les différentes couleurs que l'on peut donner à l'or;une boite de deux ors; des ors de différentes couleurs. (Acad.)

Orage, est masculin:les orages ont été fréquents cette année.

2. Ne dites pasune tempête orageuse(pléon. vic.); dites simplementtempête, parce qu'une tempête est toujours orageuse.

Oral, ale, adj., qui est dit de vive voix.—Il n'est guère usité au féminin qu'avec les substantifsloi, traditionet au masculin avec les substantifs masculinsenseignementetexamen: il ne s'emploie donc pas au pluriel.

Orange, s. f.,—Quoiqu'on doive diredes fleurs de fraisier, des fleurs de pêcheret nondes fleurs de fraise, de pêche, l'Académie écrit cependantun bouquet de fleurs d'orange; et au moteau, on lit cet exemple:eau de fleur d'orange, où le motfleurest du singulier.—Prononcezorangeet nonoranche.—Voyezfleur.

Orang-outang, s. m., grand singe à face humaine; le pluriel estorangs-outangs.—Prononcezoran-outan; quelques-uns prononcentorangue-outan.

Orateur, n'a point de féminin:une femme orateur; les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours.

Oratorio, s. m., petit drame en musique dont le sujet est tiré de l'Écriture-Sainte; on peut écrire desoratorioscomme on écrit desduos.

Orchestre.—Autrefois on faisait ce mot du féminin; aujourd'hui on ne le fait plus que du masculin:—prononcezorkes-treet nonorkesse, orkestère; prononcez de mêmeorchestrer, orchestration, orchestique.

Ordonner, suivi d'un infinitif, demande la prépositionde:je lui ai ordonné deet nonà sortir.

Oreillette, n'est pas français; ditesdes boucles d'oreilles, des pendants d'oreilles.—On ditles oreillettes du cœur.

Orémus, s. m., prière, oraison;dire des orémus.—Prononcezorémuce.


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