Le sergent-aviateur Frantz.Le soldat-mécanicien Quenault.Phot. M. B.LES VAINQUEURS D’UN COMBAT AÉRIENIl faut lire les longues listes de décorations ou de citations à l’ordre du jour pour connaître quelques-uns des exploits de nos aviateurs. Sur ces prouesses, comme sur beaucoup d’autres, l’état-major se montre sobre de détails; les soldats du front eux-mêmes, souvent, les ignorent. Car s’ils voient aisément les taubes tournoyer au-dessus d’eux, il leur est moins facile d’apercevoir les avions français qui se perdent dans les nuages pour aller repérer les positions de l’adversaire. D’une audace superbe, prêts à s’envoler à toute heure et par tous les temps, c’est surtout comme agents de reconnaissance que les héros de l’air rendent à l’armée des services incomparables. Mais il leur arrive aussi de donner la chasse aux avions ennemis et, plus d’une fois déjà , nos troupes ont pu, du fond de leurs tranchées, contempler cet épisode fantastique de la guerre moderne: un combat aérien. Le plus émotionnant peut-être, celui sur lequel nous possédons le plus de détails, s’est déroulé le 5 octobre, à Jonchery, près de Reims. Unbiplan du typeAviatik, après avoir inspecté nos lignes, se préparait à regagner le camp allemand. Soudain, le sergent Frantz, avec le soldat Quenault, son mécanicien, s’envole à la poursuite de l’ennemi, sur un appareil armé d’une mitrailleuse. A une grande hauteur, les Français attaquent de flanc l’avion, que montaient deux Allemands. Une balle atteint le pilote à la gorge, une autre provoque l’explosion du moteur et l’appareil en flammes s’abat dans nos lignes. Le sergent Frantz, qui avait reçu précédemment la médaille militaire, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur; la médaille militaire a récompensé son compagnon, le soldat Quenault. Ajoutons que les exploits des aviateurs anglais ne le cèdent en rien à ceux de leurs camarades français: presque en même temps que le sergent Frantz, le lieutenant Dawes, du corps d’aviation britannique, était lui-même décoré de la Légion d’honneur. C’est le second aviateur anglais qui reçoit cette distinction depuis le début de la guerre.
Le sergent-aviateur Frantz.Le soldat-mécanicien Quenault.Phot. M. B.LES VAINQUEURS D’UN COMBAT AÉRIEN
Le sergent-aviateur Frantz.Le soldat-mécanicien Quenault.Phot. M. B.LES VAINQUEURS D’UN COMBAT AÉRIEN
Il faut lire les longues listes de décorations ou de citations à l’ordre du jour pour connaître quelques-uns des exploits de nos aviateurs. Sur ces prouesses, comme sur beaucoup d’autres, l’état-major se montre sobre de détails; les soldats du front eux-mêmes, souvent, les ignorent. Car s’ils voient aisément les taubes tournoyer au-dessus d’eux, il leur est moins facile d’apercevoir les avions français qui se perdent dans les nuages pour aller repérer les positions de l’adversaire. D’une audace superbe, prêts à s’envoler à toute heure et par tous les temps, c’est surtout comme agents de reconnaissance que les héros de l’air rendent à l’armée des services incomparables. Mais il leur arrive aussi de donner la chasse aux avions ennemis et, plus d’une fois déjà , nos troupes ont pu, du fond de leurs tranchées, contempler cet épisode fantastique de la guerre moderne: un combat aérien. Le plus émotionnant peut-être, celui sur lequel nous possédons le plus de détails, s’est déroulé le 5 octobre, à Jonchery, près de Reims. Unbiplan du typeAviatik, après avoir inspecté nos lignes, se préparait à regagner le camp allemand. Soudain, le sergent Frantz, avec le soldat Quenault, son mécanicien, s’envole à la poursuite de l’ennemi, sur un appareil armé d’une mitrailleuse. A une grande hauteur, les Français attaquent de flanc l’avion, que montaient deux Allemands. Une balle atteint le pilote à la gorge, une autre provoque l’explosion du moteur et l’appareil en flammes s’abat dans nos lignes. Le sergent Frantz, qui avait reçu précédemment la médaille militaire, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur; la médaille militaire a récompensé son compagnon, le soldat Quenault. Ajoutons que les exploits des aviateurs anglais ne le cèdent en rien à ceux de leurs camarades français: presque en même temps que le sergent Frantz, le lieutenant Dawes, du corps d’aviation britannique, était lui-même décoré de la Légion d’honneur. C’est le second aviateur anglais qui reçoit cette distinction depuis le début de la guerre.