Chapter 8

Le sergent-aviateur Frantz.Le soldat-mécanicien Quenault.Phot. M. B.LES VAINQUEURS D’UN COMBAT AÉRIENIl faut lire les longues listes de décorations ou de citations à l’ordre du jour pour connaître quelques-uns des exploits de nos aviateurs. Sur ces prouesses, comme sur beaucoup d’autres, l’état-major se montre sobre de détails; les soldats du front eux-mêmes, souvent, les ignorent. Car s’ils voient aisément les taubes tournoyer au-dessus d’eux, il leur est moins facile d’apercevoir les avions français qui se perdent dans les nuages pour aller repérer les positions de l’adversaire. D’une audace superbe, prêts à s’envoler à toute heure et par tous les temps, c’est surtout comme agents de reconnaissance que les héros de l’air rendent à l’armée des services incomparables. Mais il leur arrive aussi de donner la chasse aux avions ennemis et, plus d’une fois déjà, nos troupes ont pu, du fond de leurs tranchées, contempler cet épisode fantastique de la guerre moderne: un combat aérien. Le plus émotionnant peut-être, celui sur lequel nous possédons le plus de détails, s’est déroulé le 5 octobre, à Jonchery, près de Reims. Unbiplan du typeAviatik, après avoir inspecté nos lignes, se préparait à regagner le camp allemand. Soudain, le sergent Frantz, avec le soldat Quenault, son mécanicien, s’envole à la poursuite de l’ennemi, sur un appareil armé d’une mitrailleuse. A une grande hauteur, les Français attaquent de flanc l’avion, que montaient deux Allemands. Une balle atteint le pilote à la gorge, une autre provoque l’explosion du moteur et l’appareil en flammes s’abat dans nos lignes. Le sergent Frantz, qui avait reçu précédemment la médaille militaire, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur; la médaille militaire a récompensé son compagnon, le soldat Quenault. Ajoutons que les exploits des aviateurs anglais ne le cèdent en rien à ceux de leurs camarades français: presque en même temps que le sergent Frantz, le lieutenant Dawes, du corps d’aviation britannique, était lui-même décoré de la Légion d’honneur. C’est le second aviateur anglais qui reçoit cette distinction depuis le début de la guerre.

Le sergent-aviateur Frantz.Le soldat-mécanicien Quenault.Phot. M. B.LES VAINQUEURS D’UN COMBAT AÉRIEN

Le sergent-aviateur Frantz.Le soldat-mécanicien Quenault.Phot. M. B.LES VAINQUEURS D’UN COMBAT AÉRIEN

Il faut lire les longues listes de décorations ou de citations à l’ordre du jour pour connaître quelques-uns des exploits de nos aviateurs. Sur ces prouesses, comme sur beaucoup d’autres, l’état-major se montre sobre de détails; les soldats du front eux-mêmes, souvent, les ignorent. Car s’ils voient aisément les taubes tournoyer au-dessus d’eux, il leur est moins facile d’apercevoir les avions français qui se perdent dans les nuages pour aller repérer les positions de l’adversaire. D’une audace superbe, prêts à s’envoler à toute heure et par tous les temps, c’est surtout comme agents de reconnaissance que les héros de l’air rendent à l’armée des services incomparables. Mais il leur arrive aussi de donner la chasse aux avions ennemis et, plus d’une fois déjà, nos troupes ont pu, du fond de leurs tranchées, contempler cet épisode fantastique de la guerre moderne: un combat aérien. Le plus émotionnant peut-être, celui sur lequel nous possédons le plus de détails, s’est déroulé le 5 octobre, à Jonchery, près de Reims. Unbiplan du typeAviatik, après avoir inspecté nos lignes, se préparait à regagner le camp allemand. Soudain, le sergent Frantz, avec le soldat Quenault, son mécanicien, s’envole à la poursuite de l’ennemi, sur un appareil armé d’une mitrailleuse. A une grande hauteur, les Français attaquent de flanc l’avion, que montaient deux Allemands. Une balle atteint le pilote à la gorge, une autre provoque l’explosion du moteur et l’appareil en flammes s’abat dans nos lignes. Le sergent Frantz, qui avait reçu précédemment la médaille militaire, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur; la médaille militaire a récompensé son compagnon, le soldat Quenault. Ajoutons que les exploits des aviateurs anglais ne le cèdent en rien à ceux de leurs camarades français: presque en même temps que le sergent Frantz, le lieutenant Dawes, du corps d’aviation britannique, était lui-même décoré de la Légion d’honneur. C’est le second aviateur anglais qui reçoit cette distinction depuis le début de la guerre.


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