MUSIC-HALLS

Dans un immobile roulisLe sable fin creuse une alcôveOù, malgré les cris de la mauve,On peut se blottir, et, pour lits,La dune a de charmants replis...

Dans un immobile roulisLe sable fin creuse une alcôveOù, malgré les cris de la mauve,On peut se blottir, et, pour lits,La dune a de charmants replis...

Dans un immobile roulisLe sable fin creuse une alcôveOù, malgré les cris de la mauve,On peut se blottir, et, pour lits,La dune a de charmants replis...

murmure le Silencieux, poète modeste. Marthe, excitée, se penche sur le volant et... enlise deux roues de l’auto. Plus vive qu’un petit bull, elle saute à terre, constate le dommage et déclare avec calme: “C’est aussi bien comme ça, d’ailleurs. Je n’aurais pas pu tourner plus loin.”

Nous avons atteint le bout du monde. La dune, toute nue, abrite entre ses genoux ronds les cabanes noires, et devant nous fuit le désert qui déçoit et réconforte, le désert sous un soleil blanc, dédoré par la brume des jours trop chauds...

10 heures.—“Tribu papoue conjurant l’Esprit des Eaux amères.” C’est la légende que j’écrirai au verso de l’instantané que vient de prendre Maggie. Les “indigènes”, à têtes de phoques mouillés, dans l’eau jusqu’au ventre, la battent avec de longues perches, en hurlant rythmiquement. Ils rabattent le poisson dans le filet tendu en travers d’un grand lac allongé, un grand bout de mer qu’abandonne ici la marée négligente. Le carrelet y grouille, et la crevette grise, et le flet et la limande... Marthe s’y rue et fouit les rives de sable mouvant, avec une activité de bon ratier. Je l’imite, à pas précautionneux d’abord, car toute ma peau se hérisse, à sentir passerentre mes chevilles quelque chose de plat, vif et glissant...

—A vous! à vous, bon Dieu! vous ne la voyez donc pas?

—Quoi?

—La limande, la limande, là!...

Là?... Oui, une assiette plate nacrée, qui miroite et file entre deux eaux... Héroïque, je fouille le fond de l’eau, à quatre pattes, à plat ventre, traînée sur les genoux... Un bref jappement: c’est Marthe qui crie de triomphe et lève au bout de son bras ruisselant l’assiette plate qui se tord et fouette... Je crèverai de jalousie, si je reviens bredouille! Où est le Silencieux? oh! le lâche, il pêche au haveneau! Et Maggie? ça va bien, elle nage, soucieuse uniquement de sa plastique et de son maillot de soie framboise... C’est contre Marthe seule que je lutte, Marthe et son calot de cheveux rouges collés, Marthe ficelée dans du gros jersey bleu, petit mathurin à croupe ronde... Les bêtes, les bêtes, je les sens, elles me narguent! Un gros lançon de nacre jaillit du sable mou, dessine en l’air, de sa queue de serpent, un monogramme étincelant et replonge...

11 heures.—La tribu papoue a fini ses conjurations. L’Esprit des Eaux amères, sensible aux hurlements rituels, a comblé de poissons plats leurs filets. Sur le sable, captives encore des mailles goudronnées, agonisent de belles plies au ventre émouvant, l’insipide flet, les carrelets éclaboussés d’un sang indélébile... Mais je ne veux que la proie traquée par mes seules mains écorchées, entre mes genoux écaillés par le sable et les coquilles tranchantes... Le carrelet, je le connais à présent, c’est un gros serin qui pique du nez droit entre mes chevilles jointes et s’y bloque,—la limande n’est pas plus maligne... Nous pêchons côte à côte, Marthe et moi, et le même jappement nous échappe, quand la prise est belle...

11 h. 1/2.—Le soleil cuit nos nuques, nos épaulesqui émergent de l’eau tiède et corrosive... La vague, sous nos yeux fatigués, danse en moires glauques, en bagues dorées, en colliers rompus... Aïe, mes reins!... Je cherche mes compagnons muets; le Silencieux arrive, juste comme Marthe, à bout de forces, gémit: “J’ai faim!”... Le Silencieux fume, et son gros cigare ne lui laisse que la place d’un sourire d’orgueil. Il tend vers nous son haveneau débordant de nacres vivantes...

Maggie vient à son tour, ravie d’elle-même: elle a pris sept crevettes et un enfant de sole...

—A la soupe, les enfants! crie Marthe. Les indigènes charrieront le gibier jusqu’à l’auto.

—Oh! on va emporter tout? il y en a au moins cinquante livres!

—D’abord, ça fond beaucoup à la cuisson. On en mangera ce soir en friture, demain matin au gratin, demain soir au court-bouillon... Et puis on en mangera à la cuisine, et on en donnera peut-être aux voisins...

1 heure.—Assis sous la tente, nous déjeunons lentement, dégrisés... Là-bas, au bout du désert aveuglant et sans ombre, quelque chose bout mystérieusement, ronronne et se rapproche,—la mer!... Le Champagne ne nous galvanise pas, la migraine plane sur nos têtes laborieuses...

Nous nous contemplons sans aménité. Marthe a pincé un coup de soleil sur son petit nez de bull. Le Silencieux bâille et mâche son cinquième cigare. Maggie nous choque un peu, trop blanche et trop nue, dans son maillot framboise...

—Qu’est-ce qui sent comme ça? s’écrie Marthe. Ça empeste le musc, et je ne sais quoi encore...

—Mais c’est le poisson! Les filets pleins pendent là...

—Mes mains aussi empestent. C’est le flet qui sent cette pourriture musquée... Si on donnait un peu de poisson à ces braves indigènes?...

2 heures.—Retour morne. Nous flairons nos mains à la dérobée. Tout sent le poisson cru: le cigare du Silencieux, le maillot de Maggie, la chevelure humide de Marthe... Le vent d’Ouest, mou et brûlant, sent le poisson... La fumée de l’auto, et la dune glacée d’ombre bleue, et toute cette journée, sentent le poisson...

3 heures.—Arrivée. La villa sent le poisson. Farouche, le cœur décroché, Marthe s’enferme dans sa chambre. La cuisinière frappe à la porte:

—Madame veut-elle me dire si elle veut les limandes frites ou gratinées ce soir?

Une porte s’ouvre furieusement et la voix de Marthe vocifère:

—Vous allez me faire le plaisir de faire disparaître de la maison toute cette cochonnerie de marée! Et pendant une semaine je vous défends de servir autre chose que des œufs à la coque et du poulet rôti!

On répète en costume, à l’X... une pantomime que les communiqués prévoient “sensationnelle”. Le long des couloirs qui fleurent le plâtre et l’ammoniaque, au plus profond de l’orchestre, abîme indistinct, circulent et se hâtent d’inquiétantes larves... Rien ne marche. Pas fini, le décor trop sombre qui boit la lumière et ne la rend pas; mal réglés, les jeux de halo du projecteur,—et cette fenêtre rustique enguirlandée de vigne rousse, qui s’ouvre de bonne grâce, mais refuse de se clore!...

Le mime W... surmené, fait sa dame-aux-camélias, la main sur l’estomac pour contenir une toux rauque; il tousse à effrayer, il tousse à en mourir, avec des saccades de mâchoires d’un dramatique!... Le petit amoureux s’est, dans son trouble, grimé en poivrot, nez rouge et oreilles blafardes, ce pour quoi il s’entend nommer, par l’organe expirant du mime W... “fourneau, cordonnier”, et même “vaseline...”. Rien ne marche, rien ne marchera!

Le patron est là, sur le plateau, le gros commanditaire aussi, celui qui ne se déplace que pour les “numéros” coûteux. Le compositeur—un grand type mou qui a l’air de n’avoir d’os nulle part,—laissant toute espérance, a dégoté, derrière un portant, le chaudron des répétitions, le piano exténué aux sonorités liquides de mustel, et se nettoie les oreilles, comme il dit, avec un peu de Debussy... “Mes longs cheveux descendent jusqu’au bas de la tour...” Quant aux musiciens de l’orchestre, ils s’occupent, à coup sûr, d’améliorer en France la racechevaline; de la contrebasse à la flûte, leJockeycircule...

—Et Mme Loquette? s’écrie le patron nerveux, on ne la voit pas souvent!

—Son coutume n’est pas prêt, exhale le mime W... dans un souffle.

Le patron sursaute et aboie, au premier plan, la mâchoire tendue au-dessus de l’orchestre.

—Quoi? qu’est-ce que vous dites? Son costume pas prêt? un costume à transformation, quand on passe ce soir! C’est des coups à se faire emboîter, ça, mon petit!...

Geste d’impuissance du mime W..., geste peut-être d’adieu à la vie, il est si enrhumé!... Soudain, l’agonisant bondit comme un pelotari et retrouve une voix de bedeau pour beugler:

—N... de D...! touchez pas à ça! C’est mon lingue à jus de groseilles!

Avec des mains d’infirmière, il manie et essaie son poignard truqué, accessoire de précision qui saigne des gouttes sirupeuses et rouges...

—Ah! voilà madame Loquette! enfin!

On se précipite, avec des exclamations de soulagement, vers la principale interprète. Le gros commanditaire assure son monocle. Mme Loquette, qui a froid, frissonne des coudes, et serre les épaules sous son costume peut-être monténégrin, sans doute croate, à coup sûr moldo-valaque, avec quelque chose de dalmate dans l’allure générale... Elle a faim, elle vient de passer quatre heures debout chez Landolff, elle bâille d’agacement...

—Voyons ce fameux costume!

C’est une déception. “Trop simple!” murmure le patron. “Un peu sombre!” laisse tomber le gros commanditaire. L’auteur de la musique, oubliantPelléas, s’approche, onduleux et désossé, et dit pâteusement: “C’estdrôle, je ne le voyais pas comme ça... Moi, j’aurais aimé quelque chose de vert, avec de l’or, et puis avec un tas de machins qui pendent, des... fourbis, des... des zédipoifs, quoi!”

Mais le mime W..., enchanté, déclare que ce rouge-rose fait épatamment valoir les feuille-morte et les gris de sa défroque de contrebandier. Mme Loquette, les yeux ailleurs, ne répond rien et souhaite seulement, de toutes les forces de son âme, un sandwich au jambon, ou deux,—ou trois,—avec de la moutarde...

Silence soucieux.

—Enfin, soupire le patron, voyons le dessous... Allez-y, W..., prenez votre scène au moment où vous lui arrachez sa robe...

Le bronchité, le pneumonique se transforme, d’un geste de son visage, en brute montagnarde, et se rue, poignard levé, sur Mme Loquette, l’affamée Loquette devenue brusquement une petite femelle traquée, haletante, les griffes prêtes... Ils luttent un court instant, la robe se déchire du col aux chevilles, Mme Loquette apparaît demi-nue, le cou renversé offert au couteau...

—Hep!... arrêtez-vous, mes enfants! l’effet est excellent! Pourtant, attendez...

Les hommes se rapprochent de la principale interprète. Silence studieux. Elle laisse, plus indifférente qu’une pouliche à vendre, errer leurs regards sur ses épaules découvertes, sur la jambe visible hors de la tunique fendue...

Le patron cherche, clappe des lèvres, ronchonne:

—Evidemment, évidemment... Ce n’est pas... Ce n’est pas assez... pas assez nu, là!

La pouliche indifférente tressaille comme piquée par un taon.

—Pas assez nu! qu’est-ce qu’il vous faut?

—Eh! il me faut... je ne sais pas, moi. L’effet est bon, mais pas assez éclatant, pas assez nu, je maintiens le mot! Tenez, cette mousseline sur la gorge... C’est déplacé, c’est ridicule, c’est engonçant... Il me faudrait...

Inspiré, le patron recule de trois pas, étend le bras, et, d’une voix d’aéronaute quittant la terre:

—Lâchez un sein! crie-t-il.

Même cadre. On répète la Revue. Une revue comme toutes les revues. C’est l’internement, de 1 à 7 heures, de tout un pensionnat pauvre et voyant, bavard, empanaché,—grands chapeaux agressifs, bottines dont le chevreau égratigné bleuit, jaquettes minces qu’on “réchauffe” d’un tour de cou en fourrure...

Peu d’hommes. Les plus riches reluisent d’une élégance boutiquière, les moins fortunés tiennent le milieu entre le lad et le lutteur. Quelques-uns s’en tiennent encore au genre démodé du rapin d’opérette,—beaucoup de cheveux et peu de linge, mais quels foulards!

Tous ont, en passant de la rue glaciale au promenoir, le même soupir de détente et d’arrivée, à cause de la bonne chaleur malsaine que soufflent les calorifères... Sur le plateau, le chaudron des répétitions fonctionne déjà, renforcé, pour les danses, d’un violon vinaigré. Treize danseuses anglaises se démènent, avec une froide frénésie. Elles dansent, dans cette demi-nuit des répétitions, comme elles danseront le soir de la générale, ni plus mal, ni mieux. Elles jettent, vers l’orchestre vide, le sourire enfantin, l’œil aguicheur et candide dont elles caresseront, à la première, les avant-scènes... Une conscience militaire anime leurs corps grêles et durs, jusqu’à l’instantde redevenir, le portant franchi, des enfants maigres et gaies, nourries de sandwiches et de pastilles de menthe...

Au promenoir, une camaraderie de prisonnières groupe les petites marcheuses à trois louis par mois, celles qui changeront six ou huit fois de costume au cours de la Revue. Autour d’un guéridon de bar, elles bavardent comme on mange, avec fièvre, avec gloutonnerie; plusieurs tirent l’aiguille, et raccommodent des nippes de gosse...

L’une d’elles séduit par sa minceur androgyne. Elle a coiffé ses cheveux courts d’un feutre masculin, d’une élégance très Rat-Mort. Les jambes croisées sous sa jupe étroite, elle fume et promène autour d’elle le regard insolent et sérieux d’une Mademoiselle de Maupin. L’instant d’après, sa cigarette finie, elle tricote, les épaules basses, une paire de chaussons d’enfant... Pauvre petite Maupin de Montmartre, qui arbore un vice seyant comme on adopte le chapeau du jour. “Qu’est-ce que tu veux, on n’a pas de frais de toilette, avec deux galures et deux costumes tailleur je fais ma saison: et puis il y a des hommes qui aiment ça...”

Une boulotte camuse aux yeux luisants, costaude, courtaude, coud d’une main preste et professionnelle, en bavardant âprement. “Ilsvont encore nous coller une générale à minuit et demi, comme c’est commode... Moi que j’habite au Lion de Belfort, parce que mon mari est ouvrier serrurier... Alors, vous comprenez, la générale finit sur les trois heures et demie, peut-être quatre heures, et je suis sûre de rentrer sur mes pattes, juste à temps pour faire la soupe à mon mari qui s’en va à cinq heures et demie, et puis, après, les deux gosses qu’il faut qu’ils aillent à l’école...” Celle-ci n’a rien d’une révoltée, d’ailleurs; chaque métier a ses embêtements, n’est-ce pas?

Dans une baignoire d’avant-scène, un groupe coquet, emplumé, fourré, angora, s’isole et tient salon. Il y a la future commère et la diseuse engagée pour trois couplets, et la petite amie d’un des auteurs, et celle du gros commanditaire... Elles gagnent, toutes, entre trois cents et deux mille francs par mois, mais on a des renards de deux cents louis, et des sautoirs de perles... On est pincées, posées, méfiantes. On ne joue pas à l’artiste, oh! Dieu non. On ne parle pas de métier. On dit: “Moi, j’ai eu bien des ennuis avec mon auto... Moi, je n’irai pas à Monte-Carlo cet hiver, j’ai horreur du jeu! Et puis, après la revue, je serai si contente de me reposer un peu chez moi, de ne pas sortir le soir!Mon amiadore la vie de famille... nous avons une petite fille de quatre ans qui est un amour...”

Ici, comme à côté, l’enfant se porte beaucoup, légitime ou non. J’entends: “L’institutrice de Bébé... Mon petit Jacques qui est déjà un homme, ma chère!” L’une d’elles renchérit et avoue modestement quatre garçons. Ce sont des cris, des exclamations d’étonnement et d’envie... La jeune pondeuse, fraîche comme une pomme, se rengorge avec une moue d’enfant gâtée.

En face d’elle, la plus jolie de toutes médite, les doigts taquinant son lourd collier de perles irisées, et fixe dans le vide un regard bleu mauve, d’une nuance inédite et sûrement très coûteuse. Elle murmure enfin: “Ça me fait songer que je n’ai pas eu d’enfant depuis deux ans... Il m’en faut un pour dans... dans quatorze mois.” Et comme on rit autour d’elle, elle s’explique, paisible: “Oui, dans quatorze mois. Ça me fera beaucoup de bien, il n’y a rien qui “dépure” le sang comme un accouchement. C’est un renouvellement complet, on a un teint,après!... J’ai des amies qui passent leur vie à se purger, à se droguer, à se coller des choses sur la figure... Moi, au lieu de ça, je me fais faire un enfant, c’est bien plus sain!” (rigoureusementsic!)

En quittant le promenoir, je frôle du pied quelque chose qui traîne sur le tapis sale... Un peu plus, j’écrasais une main, une petite patte enfantine, la paume en l’air... Les petites Anglaises se reposent là, par terre, en tas. Quelques-unes, assises, s’adossent au mur, les autres sont jetées en travers de leurs genoux ou pelotonnées en chien de fusil, et dorment. Je distingue un bras mince, nu jusqu’au coude, une chevelure lumineuse en coques rousses au-dessus d’une délicate oreille anémique... Sommeil misérable et confiant, repos navrant et gracieux de jeunes bêtes surmenées... On songe à une portée de chatons orphelins, qui se serrent pour se tenir chaud...

La Maison de Claudine.Les Vrilles de la Vigne.Le voyage égoïste.Sido.Ces plaisirs...Prisons et Paradis.La jumelle noire(4 volumes).Duo, roman.Mes apprentissages.Le Toutounier, roman.Bella-Vista.Gigi.Le fanal bleu.L’ingénue libertine, roman.Douze dialogues de bêtes.La retraite sentimentale.La Vagabonde, roman.L’Envers du music-hall.La chambre éclairée.Chéri, roman.Prrou, Poucette et quelques autres.L’Entrave, roman.Les Heures longues.Celle qui en revient.Rêverie de Nouvel An.Mitsou, ou comment l’esprit vient aux filles, roman.La Paix chez les bêtes.Aventures quotidiennes.Dans la foule.La femme cachée.Le Blé en herbe, roman.La naissance du jour.La Fin de Chéri, roman.La Chatte, roman.Discours de réception.Chambre d’hôtel.Journal à rebours.Julie de Carneilhan.Le képi.Mes cahiers.Trois... Six... Neuf...Broderie ancienne.Nudité.Paris de ma fenêtre.L’Étoile Vesper.Belles saisons.Pour un herbier.Trait pour trait.La Seconde.En «collaboration» avec M. Willy.Claudine à l’école.Claudine à Paris.Claudine en ménage.Claudine s’en va.THÉATREEn collaboration avec M. Léopold Marchand.La Vagabonde, pièce en 4 actes.Chéri, pièce en 4 actes.

IMPRIMÉ EN FRANCE PAR BRODARD ET TAUPINUsine de La Flèche (Sarthe).Librairie Générale Française—6, rue Pierre-Sarrazin—75006 Paris.ISBN: 2-253-0523-1

La critique évolue, les connaissances s’accroissent.Le Livre de Poche Classiquerenouvelle, sous des couvertures prestigieuses, la présentation et l’étude des grands auteurs français et étrangers. Les préfaces sont rédigées par les plus grands écrivains; l’appareil critique, les notes tiennent compte des plus récents travaux des spécialistes.

Texte intégral

Extrait du catalogue[A]

[A]Disponible chez votre libraire.Le sigle [Illustration], placé au dos du volume, indique une nouvelle présentation.

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ALAIN-FOURNIERLe Grand Meaulnes 1000Préface et commentaires de Daniel Leuwers.BALZACLa Rabouilleuse 543Préface, commentaires et notes de Roger Pierrot.Les Chouans 705Préface, commentaires et notes de René Guise.Le Père Goriot 757Préface de F. van Rossum-Guyon et Michel Butor.Commentaires et notes de Nicole Mozet.Illusions perdues 862Préface, commentaires et notes de Maurice Ménard.La Cousine Bette 952Préface, commentaires et notes de Roger Pierrot.Le Cousin Pons 989Préface, commentaires et notes de Maurice Ménard.Eugénie Grandet 1414Préface et commentaires de Maurice Bardèche.Notes de Jean-Jacques Robrieux.La Peau de chagrin 1701Préface, commentaires et notes de Pierre Barbéris.BAUDELAIRELes Fleurs du mal 677Préface de Marie-Jeanne Durry.Édition commentée et annotée par Yves Florenne.Le Spleen de Paris 1179Édition établie, présentée et commentée par Yves Florenne.Les Paradisartificiels 1326Préface, commentaires et notes d’Yves Florenne.DAUDETLettresde mon moulin 848Préface de Nicole Ciravégna.Le Petit Chose 925Préface de Paul Guth.Contes du lundi 1058Préface de Louis Nucéra.Tartarinde Tarascon 5672Préface d’Yves Berger.DIDEROTLa Religieuse 2077Préface d’Henry de Montherlant.Commentaires et notes de Jacques et A.-M. Chouillet.Jacques le fataliste 403Préface, commentaires et notes de Jacques et A.-M. Chouillet.DOSTOIEVSKICrime et châtimentT I 1289 - T II 1291Préface de Nicolas Berdiaeff.Commentaires de Georges Philippenko.L’IdiotT I 941 - T II 943Introduction et commentaires de Louis Martinez.Les Possédés 695Préface et commentaires de Georges Philippenko.DUMAS filsLa Dameaux camélias 2682Préface, commentaires et notes d’Antoine Livio.FLAUBERTMadame Bovary 713Préface d’Henry de Montherlant.Présentation, commentaires et notes de Béatrice Didier.L’Éducationsentimentale 1499Préface de Pierre Sipriot.Commentaires et notes de Daniel Leuwers.HOMÈREL’Odyssée 602Préface de Fernand Robert.Édition traduite et présentée par Victor Bérard.Index et notes de Luc Duret.L’Iliade 1063Préface de Fernand Robert.Édition traduite et présentée par Mario Meunier.Index et notes de Luc Duret.LA FAYETTE (Madame de)La Princessede Clèves 374Préface de Michel Butor.Commentaires de Béatrice Didier.MACHIAVELLe Prince 879Préface de Raymond Aron.Édition traduite, commentée et annotée par Jean Anglade.MAUPASSANTUne vie 478Préface de Henri Mitterand.Commentaires et notes d’Alain Buisine.Mademoiselle Fifi 583Édition présentée, commentée et annotée par Louis Forestier.La Maison Tellier 760Édition présentée, commentée et annotée par Patrick Wald Lasowski.Bel-AmiPréface de Jacques Laurent.Commentaires et notes de Philippe Bonnefis.MÉRIMÉEColomba etautres nouvelles 1217Édition établie par Jean Mistler.Carmen etautres nouvelles 1480Édition établie par Jean Mistler.NIETZSCHEAinsi parlaitZarathoustra 987Édition traduite, présentée et annotée par G.-A. Goldschmidt.POEHistoiresextraordinaires 604Édition présentée par Michel Zéraffa.Nouvelles histoiresextraordinaires 1055Édition présentée par Michel Zéraffa.RABELAISPantagruel 1240Édition établie et annotée par Pierre Michel.Gargantua 1589Édition établie et annotée par Pierre Michel.SADEJustine 3714Édition préfacée, commentée et annotée par Béatrice Didier.SANDLa Petite Fadette 3350Édition préfacée, commentée et annotée par Maurice Toesca.François le Champi 4771Édition préfacée, commentée et annotée par Maurice Toesca.La Mare au diable 3551Édition préfacée, commentée et annotée par Pierre de Boisdeffre.SHAKESPEARERoméo et Juliette,Le Songed’une nuit d’été 1066Édition préfacée, commentée et annotée par Yves Florenne.STENDHALLe Rouge et le Noir 357Édition préfacée, commentée et annotée par Victor Del Litto.La Chartreusede Parme 851Édition préfacée, commentée et annotée par Victor Del Litto.TOURGUENIEVPremier amour 497Préface de François Nourissier. Commentaires d’Edith Scherrer.VERLAINEPoèmes saturniens,Fêtes galantes 747Préface de Léo Ferré.Commentaires et notes de Claude Cuénot.La Bonne Chanson,Romances sansparoles, Sagesse 1116Préface d’Antoine Blondin.Commentaires et notes de Claude Cuénot.VILLONPoésies complètes 1216Préfaces de Clément Marot et de Théophile Gautier.Édition présentée, établie et annotée par Pierre Michel.VOLTAIRECandide etautres contes 657Édition présentée, commentée et annotée par J. Van den Heuvel.Zadig etautres contes 658Édition présentée, commentée et annotée par J. Van den Heuvel.ZOLALes Rougon-MacquartÉdition établie par Auguste Dezalay.L’Assommoir 97Préface de François Cavanna.Commentaires et notes d’Auguste Dezalay.Germinal 145Préface de Jacques Duquesne.Commentaires et notes d’Auguste Dezalay.La Conquêtede Plassans 384Préface de Henri Mitterand.Commentaires et notes de Pierre Marotte.XXXTristan et Iseult 1306

ALAIN-FOURNIER

Le Grand Meaulnes 1000

Préface et commentaires de Daniel Leuwers.

BALZAC

La Rabouilleuse 543

Préface, commentaires et notes de Roger Pierrot.

Les Chouans 705

Préface, commentaires et notes de René Guise.

Le Père Goriot 757

Préface de F. van Rossum-Guyon et Michel Butor.

Commentaires et notes de Nicole Mozet.

Illusions perdues 862

Préface, commentaires et notes de Maurice Ménard.

La Cousine Bette 952

Préface, commentaires et notes de Roger Pierrot.

Le Cousin Pons 989

Préface, commentaires et notes de Maurice Ménard.

Eugénie Grandet 1414

Préface et commentaires de Maurice Bardèche.

Notes de Jean-Jacques Robrieux.

La Peau de chagrin 1701

Préface, commentaires et notes de Pierre Barbéris.

BAUDELAIRE

Les Fleurs du mal 677

Préface de Marie-Jeanne Durry.

Édition commentée et annotée par Yves Florenne.

Le Spleen de Paris 1179

Édition établie, présentée et commentée par Yves Florenne.

Les Paradisartificiels 1326

Préface, commentaires et notes d’Yves Florenne.

DAUDET

Lettresde mon moulin 848

Préface de Nicole Ciravégna.

Le Petit Chose 925

Préface de Paul Guth.

Contes du lundi 1058

Préface de Louis Nucéra.

Tartarinde Tarascon 5672

Préface d’Yves Berger.

DIDEROT

La Religieuse 2077

Préface d’Henry de Montherlant.

Commentaires et notes de Jacques et A.-M. Chouillet.

Jacques le fataliste 403

Préface, commentaires et notes de Jacques et A.-M. Chouillet.

DOSTOIEVSKI

Crime et châtimentT I 1289 - T II 1291

Préface de Nicolas Berdiaeff.

Commentaires de Georges Philippenko.

L’IdiotT I 941 - T II 943

Introduction et commentaires de Louis Martinez.

Les Possédés 695

Préface et commentaires de Georges Philippenko.

DUMAS fils

La Dameaux camélias 2682

Préface, commentaires et notes d’Antoine Livio.

FLAUBERT

Madame Bovary 713

Préface d’Henry de Montherlant.

Présentation, commentaires et notes de Béatrice Didier.

L’Éducationsentimentale 1499

Préface de Pierre Sipriot.

Commentaires et notes de Daniel Leuwers.

HOMÈRE

L’Odyssée 602

Préface de Fernand Robert.

Édition traduite et présentée par Victor Bérard.

Index et notes de Luc Duret.

L’Iliade 1063

Préface de Fernand Robert.

Édition traduite et présentée par Mario Meunier.

Index et notes de Luc Duret.

LA FAYETTE (Madame de)

La Princessede Clèves 374

Préface de Michel Butor.

Commentaires de Béatrice Didier.

MACHIAVEL

Le Prince 879

Préface de Raymond Aron.

Édition traduite, commentée et annotée par Jean Anglade.

MAUPASSANT

Une vie 478

Préface de Henri Mitterand.

Commentaires et notes d’Alain Buisine.

Mademoiselle Fifi 583

Édition présentée, commentée et annotée par Louis Forestier.

La Maison Tellier 760

Édition présentée, commentée et annotée par Patrick Wald Lasowski.

Bel-Ami

Préface de Jacques Laurent.

Commentaires et notes de Philippe Bonnefis.

MÉRIMÉE

Colomba etautres nouvelles 1217

Édition établie par Jean Mistler.

Carmen etautres nouvelles 1480

Édition établie par Jean Mistler.

NIETZSCHE

Ainsi parlaitZarathoustra 987

Édition traduite, présentée et annotée par G.-A. Goldschmidt.

POE

Histoiresextraordinaires 604

Édition présentée par Michel Zéraffa.

Nouvelles histoiresextraordinaires 1055

Édition présentée par Michel Zéraffa.

RABELAIS

Pantagruel 1240

Édition établie et annotée par Pierre Michel.

Gargantua 1589

Édition établie et annotée par Pierre Michel.

SADE

Justine 3714

Édition préfacée, commentée et annotée par Béatrice Didier.

SAND

La Petite Fadette 3350

Édition préfacée, commentée et annotée par Maurice Toesca.

François le Champi 4771

Édition préfacée, commentée et annotée par Maurice Toesca.

La Mare au diable 3551

Édition préfacée, commentée et annotée par Pierre de Boisdeffre.

SHAKESPEARE

Roméo et Juliette,Le Songed’une nuit d’été 1066

Édition préfacée, commentée et annotée par Yves Florenne.

STENDHAL

Le Rouge et le Noir 357

Édition préfacée, commentée et annotée par Victor Del Litto.

La Chartreusede Parme 851

Édition préfacée, commentée et annotée par Victor Del Litto.

TOURGUENIEV

Premier amour 497

Préface de François Nourissier. Commentaires d’Edith Scherrer.

VERLAINE

Poèmes saturniens,Fêtes galantes 747

Préface de Léo Ferré.

Commentaires et notes de Claude Cuénot.

La Bonne Chanson,Romances sansparoles, Sagesse 1116

Préface d’Antoine Blondin.

Commentaires et notes de Claude Cuénot.

VILLON

Poésies complètes 1216

Préfaces de Clément Marot et de Théophile Gautier.

Édition présentée, établie et annotée par Pierre Michel.

VOLTAIRE

Candide etautres contes 657

Édition présentée, commentée et annotée par J. Van den Heuvel.

Zadig etautres contes 658

Édition présentée, commentée et annotée par J. Van den Heuvel.

ZOLA

Les Rougon-Macquart

Édition établie par Auguste Dezalay.

L’Assommoir 97

Préface de François Cavanna.

Commentaires et notes d’Auguste Dezalay.

Germinal 145

Préface de Jacques Duquesne.

Commentaires et notes d’Auguste Dezalay.

La Conquêtede Plassans 384

Préface de Henri Mitterand.

Commentaires et notes de Pierre Marotte.

XXX

Tristan et Iseult 1306

Renouvelé en français moderne, commenté et annoté par René Louis.

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Dans la première partie du livre, Colette fait revivre Sido, sa mère tant aimée. Elle nous parle aussi de son père, «le capitaine», second mari de Sido, de sa sœur aînée, «l’étrangère» et de ses deux frères, «les sauvages», de l’amour qui unissait ses parents et de son enfance heureuse.

Dans la seconde partie, des confidences, des anecdotes, des dialogues sur tous les thèmes chers à Colette: l’amour, l’indépendance, la solitude, les souvenirs, les bêtes, la nature, composentLes Vrilles de la vigne.

Avec ce style dru, savoureux, propre à Colette, ces récits, d’une extraordinaire poésie, sont parmi les plus beaux de notre littérature.


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