NOTES
[1]Les honneurs de lagrandesseprocurent le titre d’excellence, mais ne donnent pas le droit de se couvrir devant le roi.
[1]Les honneurs de lagrandesseprocurent le titre d’excellence, mais ne donnent pas le droit de se couvrir devant le roi.
[2]Le Prado est une des belles promenades de Madrid: elle est ornée d’arbres, de fontaines, de statues, et a près d’une demi-lieue de longueur. C’est un rendez-vous général; on y voit jusqu’à quatre à cinq cents voitures qui se promènent fort tristement, et une foule de gens à pied. Cette superbe promenade a été encore embellie par Charles III, prince sage et sévère.
[2]Le Prado est une des belles promenades de Madrid: elle est ornée d’arbres, de fontaines, de statues, et a près d’une demi-lieue de longueur. C’est un rendez-vous général; on y voit jusqu’à quatre à cinq cents voitures qui se promènent fort tristement, et une foule de gens à pied. Cette superbe promenade a été encore embellie par Charles III, prince sage et sévère.
[3]Les poètes latins disent que c’est l’Éridan qui est le roi des fleuves.Rex Eridanus, a dit Virgile.
[3]Les poètes latins disent que c’est l’Éridan qui est le roi des fleuves.Rex Eridanus, a dit Virgile.
[4]Ce sont de petites maisons de campagne.
[4]Ce sont de petites maisons de campagne.
[5]Telle est cette épitaphe:Hic jacet pulvis, cinis et nihil.
[5]Telle est cette épitaphe:Hic jacet pulvis, cinis et nihil.
[6]Saint-Louis, en envoyant ces reliques, écrivit une lettre qui mérite d’être connue. «Louis, par la grâce de Dieu, roi de France, à nos très-chers et amis en J. C., les chanoines et tout le clergé de Tolède, salut et dilection: ayant le dessein d’enrichir votre église d’un excellent trésor, en considération de notre très-cher et très-aimé le vénérable don Juan, archevêque de Tolède, qui nous a fait de très-humbles et instantes prières, nous vous envoyons avec plaisir quelques parties considérables des saintes reliques que nous avons eues du trésor de l’empire de Constantinople, et tirées de nos sacrés et pieux sanctuaires. Ces reliques sont une partie de la Vraie Croix de notre Seigneur, que vous recevrez et garderez avec ce respect qui est dû à ces susdites reliques; nous vous conjurons encore de vouloir bien vous souvenir de nous dans vos messes et dans vos prières.»Donné à Étampes, le mois de mai de l’année1248.
[6]Saint-Louis, en envoyant ces reliques, écrivit une lettre qui mérite d’être connue. «Louis, par la grâce de Dieu, roi de France, à nos très-chers et amis en J. C., les chanoines et tout le clergé de Tolède, salut et dilection: ayant le dessein d’enrichir votre église d’un excellent trésor, en considération de notre très-cher et très-aimé le vénérable don Juan, archevêque de Tolède, qui nous a fait de très-humbles et instantes prières, nous vous envoyons avec plaisir quelques parties considérables des saintes reliques que nous avons eues du trésor de l’empire de Constantinople, et tirées de nos sacrés et pieux sanctuaires. Ces reliques sont une partie de la Vraie Croix de notre Seigneur, que vous recevrez et garderez avec ce respect qui est dû à ces susdites reliques; nous vous conjurons encore de vouloir bien vous souvenir de nous dans vos messes et dans vos prières.»
Donné à Étampes, le mois de mai de l’année1248.
[7]Massoler, c’est donner un coup de massue sur la tempe du criminel; c’est le supplice le plus doux.
[7]Massoler, c’est donner un coup de massue sur la tempe du criminel; c’est le supplice le plus doux.
[8]Don Manuel a singulièrement interprété la maxime de Saint Jérôme, qui dit:Duorum temporum maxime habendam curam, mane et vespere, id est eorum quæ acturi sumus et eorum quæ gesserimus.
[8]Don Manuel a singulièrement interprété la maxime de Saint Jérôme, qui dit:Duorum temporum maxime habendam curam, mane et vespere, id est eorum quæ acturi sumus et eorum quæ gesserimus.
[9]L’uniforme de chasse, à la cour d’Espagne, est un habit vert orné d’une large broderie; c’est une grande faveur que la permission de le porter et d’être admis aux chasses royales.
[9]L’uniforme de chasse, à la cour d’Espagne, est un habit vert orné d’une large broderie; c’est une grande faveur que la permission de le porter et d’être admis aux chasses royales.
[10]Il n’y a point de bonne soupe sans lard, ni de sermon sans saint Augustin, c’est-à-dire sans le citer.
[10]Il n’y a point de bonne soupe sans lard, ni de sermon sans saint Augustin, c’est-à-dire sans le citer.
[11]Un ouvrage bien commencé est à moitié fini.
[11]Un ouvrage bien commencé est à moitié fini.
[12]Don Solano était un fameux médecin de l’Andalousie, qui a donné l’histoire de ses observations sur le pouls. Il prédisait les crises des maladies, et en déterminait le genre et l’heure à laquelle on devait l’attendre.
[12]Don Solano était un fameux médecin de l’Andalousie, qui a donné l’histoire de ses observations sur le pouls. Il prédisait les crises des maladies, et en déterminait le genre et l’heure à laquelle on devait l’attendre.
[13]Les habitants de Delphes le précipitèrent du haut d’un rocher.
[13]Les habitants de Delphes le précipitèrent du haut d’un rocher.
[14]C’est le cri des franciscains qui, vainqueurs des enfants de Saint Dominique qui nient l’immaculée conception, ont fait adopter leur doctrine à toute l’Espagne. Tous les ordres militaires de l’Espagne jurent, à leur réception, de défendre de paroles et d’actions, la croyance de la conception immaculée.
[14]C’est le cri des franciscains qui, vainqueurs des enfants de Saint Dominique qui nient l’immaculée conception, ont fait adopter leur doctrine à toute l’Espagne. Tous les ordres militaires de l’Espagne jurent, à leur réception, de défendre de paroles et d’actions, la croyance de la conception immaculée.
[15]C’est cet ancien usage qui a fait donner le nom deLa Porteà la cour du grand-seigneur.
[15]C’est cet ancien usage qui a fait donner le nom deLa Porteà la cour du grand-seigneur.
[16]La clef est à peu près chez les Musulmans ce que la croix est chez les Chrétiens; c’est le signe principal de leur foi: comme les clefs de Saint Pierre, elles ouvrent et ferment le Ciel.
[16]La clef est à peu près chez les Musulmans ce que la croix est chez les Chrétiens; c’est le signe principal de leur foi: comme les clefs de Saint Pierre, elles ouvrent et ferment le Ciel.
[17]Les Arabes descendent d’Ismaël, fils d’Abraham et de sa servante Agar.
[17]Les Arabes descendent d’Ismaël, fils d’Abraham et de sa servante Agar.
[18]Mahomet raconte dans leSuraque, transporté dans le Ciel, Dieu lui dit qu’il voulait que les vrais croyants priassent cent fois par jour. Mahomet trouva que c’était beaucoup. Mais, conseillé par Moïse, il pria Dieu de réduire ce nombre à quatre fois. La première au lever du soleil, la seconde à midi, la troisième au soleil couchant, et la dernière à minuit.
[18]Mahomet raconte dans leSuraque, transporté dans le Ciel, Dieu lui dit qu’il voulait que les vrais croyants priassent cent fois par jour. Mahomet trouva que c’était beaucoup. Mais, conseillé par Moïse, il pria Dieu de réduire ce nombre à quatre fois. La première au lever du soleil, la seconde à midi, la troisième au soleil couchant, et la dernière à minuit.
[19]Anciennement, chez les Arcadiens et les Espagnols, le gland était regardé comme un mets délicieux. Pline rapporte que de son temps les Espagnols en servaient sur leurs tables, cuits sous la cendre; mais ces glands sont d’une qualité supérieure à ceux des chênes de nos climats.
[19]Anciennement, chez les Arcadiens et les Espagnols, le gland était regardé comme un mets délicieux. Pline rapporte que de son temps les Espagnols en servaient sur leurs tables, cuits sous la cendre; mais ces glands sont d’une qualité supérieure à ceux des chênes de nos climats.
[20]En 1726, l’inquisition, autorisée par le gouvernement, fît arrêter trois cent soixante familles soupçonnées de mahométisme, et confisqua tous leurs biens, évalués à douze millions de piastres, qu’elle a pieusement conservés.
[20]En 1726, l’inquisition, autorisée par le gouvernement, fît arrêter trois cent soixante familles soupçonnées de mahométisme, et confisqua tous leurs biens, évalués à douze millions de piastres, qu’elle a pieusement conservés.
[21]Ce cardinal si bon, si miséricordieux, selon don Polycarpe, était dur, ambitieux, opiniâtre et fanatique. Il disait qu’avec son cordon il menait les grands d’Espagne, et qu’il les écrasait avec ses sandales. Les cinquante mille Maures qu’il fit baptiser étaient de Grenade et des villages voisins. Un édit de 1561 leur ordonna de faire baptiser leurs enfants. Les Maures, pour éluder la loi, se prêtaient les enfants nés à peu près au même temps, pour les présenter à l’église; et souvent un seul enfant recevait plusieurs baptêmes.
[21]Ce cardinal si bon, si miséricordieux, selon don Polycarpe, était dur, ambitieux, opiniâtre et fanatique. Il disait qu’avec son cordon il menait les grands d’Espagne, et qu’il les écrasait avec ses sandales. Les cinquante mille Maures qu’il fit baptiser étaient de Grenade et des villages voisins. Un édit de 1561 leur ordonna de faire baptiser leurs enfants. Les Maures, pour éluder la loi, se prêtaient les enfants nés à peu près au même temps, pour les présenter à l’église; et souvent un seul enfant recevait plusieurs baptêmes.
[22]Ce général gagna, par ruses, deux batailles sur les Français dans le royaume de Naples. Il les surprit en les amusant par des traités de paix.
[22]Ce général gagna, par ruses, deux batailles sur les Français dans le royaume de Naples. Il les surprit en les amusant par des traités de paix.
[23]Le maréchal de Luxembourg, dans son lit de mort, répondit à ceux qui lui parlaient de ses exploits et de sa gloire: «J’aimerais mieux avoir secouru quelques malheureux, que cette gloire dont vous me parlez.»
[23]Le maréchal de Luxembourg, dans son lit de mort, répondit à ceux qui lui parlaient de ses exploits et de sa gloire: «J’aimerais mieux avoir secouru quelques malheureux, que cette gloire dont vous me parlez.»
[24]La paresse est la clef de la pauvreté.
[24]La paresse est la clef de la pauvreté.
[25]Souvent un homme de bien est caché sous un mauvais habit.
[25]Souvent un homme de bien est caché sous un mauvais habit.
[26]On ne connaît le bien qu’après avoir éprouvé le mal.
[26]On ne connaît le bien qu’après avoir éprouvé le mal.
[27]Chaque fourmi a sa colère.
[27]Chaque fourmi a sa colère.
[28]Le nom d’in pacedonné aux cachots des couvents, vient de cette phrase,vade in pace, que l’on dit aux malheureux que l’on jette dans cette fosse. Ces affreuses prisons étaient connues dans l’antiquité; les Romains y enterraient les Vestales vivantes. Jugurtha y finit sa vie dans le désespoir. L’infortuné Louis XVI, sur les instances de la malheureuse Antoinette, sa femme, ordonna, sous peine des châtiments les plus rigoureux, l’abolition de cette barbarie.
[28]Le nom d’in pacedonné aux cachots des couvents, vient de cette phrase,vade in pace, que l’on dit aux malheureux que l’on jette dans cette fosse. Ces affreuses prisons étaient connues dans l’antiquité; les Romains y enterraient les Vestales vivantes. Jugurtha y finit sa vie dans le désespoir. L’infortuné Louis XVI, sur les instances de la malheureuse Antoinette, sa femme, ordonna, sous peine des châtiments les plus rigoureux, l’abolition de cette barbarie.
[29]La bonne conversation abrège le jour.
[29]La bonne conversation abrège le jour.
[30]On voit bien à ce propos que le chevalier de Saint-Gervais est protestant.
[30]On voit bien à ce propos que le chevalier de Saint-Gervais est protestant.
[31]Il vaut mieux être oiseau de champ, qu’oiseau de cage.
[31]Il vaut mieux être oiseau de champ, qu’oiseau de cage.
[32]Qui n’a pas vu Séville, n’a pas vu une merveille.
[32]Qui n’a pas vu Séville, n’a pas vu une merveille.
[33]C’était l’usage en Espagne: parmi la haute noblesse, une jeune mariée mettait, le jour de sa noce, la robe de velours qu’avait portée sa mère, son aïeule, sa bisaïeule et au-delà.
[33]C’était l’usage en Espagne: parmi la haute noblesse, une jeune mariée mettait, le jour de sa noce, la robe de velours qu’avait portée sa mère, son aïeule, sa bisaïeule et au-delà.
[34]Mais le pieux Énée, levant les mains au Ciel, parla ainsi en pleurant...
[34]Mais le pieux Énée, levant les mains au Ciel, parla ainsi en pleurant...
[35]Quelques écrivains ne sont pas de l’avis d’Homère et ont entaché la fidélité de cette reine d’Ithaque.
[35]Quelques écrivains ne sont pas de l’avis d’Homère et ont entaché la fidélité de cette reine d’Ithaque.
[36]Je n’ai vu mourir personne de faim, mais bien cent mille d’avoir trop mangé.
[36]Je n’ai vu mourir personne de faim, mais bien cent mille d’avoir trop mangé.
[37]Philippe V, après cette victoire, disait au duc de Vendôme: Il est étonnant que vous, fils d’un homme borné, vous ayiez un si beau génie pour la guerre. Mon génie, lui répondit le duc, vient de plus loin. C’est qu’il était petit-fils d’Henri IV.
[37]Philippe V, après cette victoire, disait au duc de Vendôme: Il est étonnant que vous, fils d’un homme borné, vous ayiez un si beau génie pour la guerre. Mon génie, lui répondit le duc, vient de plus loin. C’est qu’il était petit-fils d’Henri IV.
[38]C’était un assez triste palais où Philippe V a passé sa vie.
[38]C’était un assez triste palais où Philippe V a passé sa vie.
[39]D’autres prétendent qu’elle a été fondée par les Phéniciens, qui la nommèrentHispalis. Les Romains l’appelèrentJulia.
[39]D’autres prétendent qu’elle a été fondée par les Phéniciens, qui la nommèrentHispalis. Les Romains l’appelèrentJulia.
[40]Ces malheureux proscrits demandèrent à Henri IV un asile en France, offrant de cultiver les landes de Bordeaux, à condition qu’ils pourraient professer leur religion. Le sage Henri n’osa les recevoir. Les temps de la philosophie et de la tolérance n’étaient pas encore arrivés. Ces Maures se réfugièrent en Afrique et en Asie.
[40]Ces malheureux proscrits demandèrent à Henri IV un asile en France, offrant de cultiver les landes de Bordeaux, à condition qu’ils pourraient professer leur religion. Le sage Henri n’osa les recevoir. Les temps de la philosophie et de la tolérance n’étaient pas encore arrivés. Ces Maures se réfugièrent en Afrique et en Asie.
[41]Là nous entendions les gémissements et le bruit des fouets barbares.
[41]Là nous entendions les gémissements et le bruit des fouets barbares.
[42]Ces traits sembleraient justifier la mémoire de don Pèdre, et accuser de calomnie ses accusateurs. Les Andalous le nommaientPedro el Justiciero. Mais Henri de Transtamare, son assassin, ayant détruit sa famille et tous ses adhérens, poursuivait la réputation de son frère, sans que personne osât faire l’apologie du mort.
[42]Ces traits sembleraient justifier la mémoire de don Pèdre, et accuser de calomnie ses accusateurs. Les Andalous le nommaientPedro el Justiciero. Mais Henri de Transtamare, son assassin, ayant détruit sa famille et tous ses adhérens, poursuivait la réputation de son frère, sans que personne osât faire l’apologie du mort.
[43]Des incrédules prétendent que ce fut Saint Dominique qui imprima à Saint François ces stigmates, avec une broche, dans une dispute survenue entre ces deux Saints.Tantæne animis cœlestibus iræ.
[43]Des incrédules prétendent que ce fut Saint Dominique qui imprima à Saint François ces stigmates, avec une broche, dans une dispute survenue entre ces deux Saints.
Tantæne animis cœlestibus iræ.
Tantæne animis cœlestibus iræ.
Tantæne animis cœlestibus iræ.
Tantæne animis cœlestibus iræ.
[44]A Castillo y AragonOtro mundo dio Colon.Colon donna un autre monde à la Castille et à l’Aragon.
[44]
A Castillo y AragonOtro mundo dio Colon.
A Castillo y AragonOtro mundo dio Colon.
A Castillo y AragonOtro mundo dio Colon.
A Castillo y Aragon
Otro mundo dio Colon.
Colon donna un autre monde à la Castille et à l’Aragon.
[45]Saint Augustin avait un fils nomméDeodatus, qui mourut jeune, et qu’il regretta vivement.
[45]Saint Augustin avait un fils nomméDeodatus, qui mourut jeune, et qu’il regretta vivement.
[46]Mais tandis que le destin le permet, unissons nos amours; la mort, enveloppée de son crêpe funèbre, ne tardera pas d’arriver.
[46]Mais tandis que le destin le permet, unissons nos amours; la mort, enveloppée de son crêpe funèbre, ne tardera pas d’arriver.
[47]Les Calvinistes rejettent la confession auriculaire, les indulgences, le purgatoire, la messe, la hiérarchie des églises et ses cérémonies, les vœux monastiques, le célibat des prêtres; ils admettent la prédestination et prétendent que Dieu a créé la plupart des hommes pour les damner; ils nient la présence réelle dans l’Eucharistie, et disent que Dieu ne se communique à nous que par la foi. Les Luthériens prétendent que J. C. est dans les espèces consacrées, comme le feu est dans le fer enflammé qui subsistent ensemble.
[47]Les Calvinistes rejettent la confession auriculaire, les indulgences, le purgatoire, la messe, la hiérarchie des églises et ses cérémonies, les vœux monastiques, le célibat des prêtres; ils admettent la prédestination et prétendent que Dieu a créé la plupart des hommes pour les damner; ils nient la présence réelle dans l’Eucharistie, et disent que Dieu ne se communique à nous que par la foi. Les Luthériens prétendent que J. C. est dans les espèces consacrées, comme le feu est dans le fer enflammé qui subsistent ensemble.
[48]Du temps de Salomon, on comptait trente-huit mille lévites en état de servir. Ce roi en destina vingt-quatre mille à servir sous les prêtres; six mille pour juger les causes peu importantes de la religion; quatre mille pour être portiers et veiller sur les trésors du temple, et le reste pour faire l’office de chantre.
[48]Du temps de Salomon, on comptait trente-huit mille lévites en état de servir. Ce roi en destina vingt-quatre mille à servir sous les prêtres; six mille pour juger les causes peu importantes de la religion; quatre mille pour être portiers et veiller sur les trésors du temple, et le reste pour faire l’office de chantre.
[49]Tous ceux qui par leurs bienfaits ont mérité de vivre dans la mémoire des hommes.
[49]Tous ceux qui par leurs bienfaits ont mérité de vivre dans la mémoire des hommes.
[50]Il a goûté le don céleste.
[50]Il a goûté le don céleste.
[51]Urbs patens et absque menorum ambitu.
[51]Urbs patens et absque menorum ambitu.
[52]Crains Dieu, observe ses commandements. C’est là tout l’homme.
[52]Crains Dieu, observe ses commandements. C’est là tout l’homme.
[53]Avec toi je voudrais vivre, avec toi je voudrais mourir.
[53]Avec toi je voudrais vivre, avec toi je voudrais mourir.
[54]C’est le titre que l’on donne aux archevêques et évêques.
[54]C’est le titre que l’on donne aux archevêques et évêques.
[55]Ce sont de petits rouleaux de tabac que l’on fume sans pipes.
[55]Ce sont de petits rouleaux de tabac que l’on fume sans pipes.
[56]Un poète provençal nomméArnaud Daniel, le plus célèbre des troubadours, fesait dire des messes pour obtenir les bonnes grâces de sa maîtresse, qui se nommaitLa belle Bouille.
[56]Un poète provençal nomméArnaud Daniel, le plus célèbre des troubadours, fesait dire des messes pour obtenir les bonnes grâces de sa maîtresse, qui se nommaitLa belle Bouille.
[57]La plupart des vaisseaux espagnols portent des noms de Saints.
[57]La plupart des vaisseaux espagnols portent des noms de Saints.
[58]Cette ascension de Mahomet dans le ciel est très-curieuse. Il était couché, dit-il, lorsque l’ange Gabriel l’éveilla et lui ordonna de monter la jument El-Borack, qui était d’un gris argenté, et vite comme l’éclair. D’abord il alla, avec l’ange Gabriel, au temple de Jérusalem, où Moïse, Abraham et Jésus, firent la prière avec lui; de là ils montèrent rapidement au premier ciel. Gabriel frappe à la porte; on demande qui est là? — Gabriel. — Quel est ton compagnon? — Mahomet. — A-t-il reçu sa mission? — Oui. — Qu’il soit le bienvenu! Alors la porte s’ouvrit. Voilà ton père Adam, me dit Gabriel; je le saluai; il me rendit le salut, et m’appela le plus grand des prophètes. De là Gabriel et Mahomet volèrent au second ciel. On leur fit les mêmes questions, et ils saluèrent Jésus et Jean, qui leur rendirent le salut. Ainsi, toujours monté sur sa jument, il visita toutes les sphères célestes; au troisième ciel, il fut complimenté par Joseph; au quatrième par Hénoc; au cinquième par Aaron; au sixième par Moïse; au septième par Abraham. De là Mahomet pénétra jusqu’au Lotos, qui termine le jardin des Délices. Ce Lotos est un arbre si immense, qu’un seul de ses fruits nourrirait pendant un jour toutes les créatures. Du pied de cet arbre sortent quatre fleuves immenses. Après avoir parcouru ce jardin de Délices, Mahomet alla visiter la Maison de l’Adoration, où les esprits célestes vont en pélerinage; soixante-dix mille anges y rendent tous les jours leur hommage à l’Éternel. Les mêmes anges n’y entrent jamais deux fois. Ce temple construit d’hyacintes rouges, est entouré d’une multitude de lampes qui brûlent continuellement. Après que Mahomet eut fait sa prière, on lui présenta trois coupes remplies, l’une de vin, l’autre de lait, la troisième de miel. Il préféra celle de lait, et Gabriel lui en fit compliment, et lui dit que c’était d’un heureux présage pour sa nation. Lorsqu’il eut traversé la vaste étendue des cieux, il s’approcha du trône de Dieu qui lui ordonna de faire la prière cinquante fois par jour. Par le conseil de Moïse, il retourna vers Dieu qui réduisit la prière à cinq fois par jour.
[58]Cette ascension de Mahomet dans le ciel est très-curieuse. Il était couché, dit-il, lorsque l’ange Gabriel l’éveilla et lui ordonna de monter la jument El-Borack, qui était d’un gris argenté, et vite comme l’éclair. D’abord il alla, avec l’ange Gabriel, au temple de Jérusalem, où Moïse, Abraham et Jésus, firent la prière avec lui; de là ils montèrent rapidement au premier ciel. Gabriel frappe à la porte; on demande qui est là? — Gabriel. — Quel est ton compagnon? — Mahomet. — A-t-il reçu sa mission? — Oui. — Qu’il soit le bienvenu! Alors la porte s’ouvrit. Voilà ton père Adam, me dit Gabriel; je le saluai; il me rendit le salut, et m’appela le plus grand des prophètes. De là Gabriel et Mahomet volèrent au second ciel. On leur fit les mêmes questions, et ils saluèrent Jésus et Jean, qui leur rendirent le salut. Ainsi, toujours monté sur sa jument, il visita toutes les sphères célestes; au troisième ciel, il fut complimenté par Joseph; au quatrième par Hénoc; au cinquième par Aaron; au sixième par Moïse; au septième par Abraham. De là Mahomet pénétra jusqu’au Lotos, qui termine le jardin des Délices. Ce Lotos est un arbre si immense, qu’un seul de ses fruits nourrirait pendant un jour toutes les créatures. Du pied de cet arbre sortent quatre fleuves immenses. Après avoir parcouru ce jardin de Délices, Mahomet alla visiter la Maison de l’Adoration, où les esprits célestes vont en pélerinage; soixante-dix mille anges y rendent tous les jours leur hommage à l’Éternel. Les mêmes anges n’y entrent jamais deux fois. Ce temple construit d’hyacintes rouges, est entouré d’une multitude de lampes qui brûlent continuellement. Après que Mahomet eut fait sa prière, on lui présenta trois coupes remplies, l’une de vin, l’autre de lait, la troisième de miel. Il préféra celle de lait, et Gabriel lui en fit compliment, et lui dit que c’était d’un heureux présage pour sa nation. Lorsqu’il eut traversé la vaste étendue des cieux, il s’approcha du trône de Dieu qui lui ordonna de faire la prière cinquante fois par jour. Par le conseil de Moïse, il retourna vers Dieu qui réduisit la prière à cinq fois par jour.
[59]Ce mot anglais est tiré de notre ancien idiome, qui nommaithumeurcet enjouement, cette vivacité d’esprit, féconde en saillies, en plaisanteries fines et ingénieuses.
[59]Ce mot anglais est tiré de notre ancien idiome, qui nommaithumeurcet enjouement, cette vivacité d’esprit, féconde en saillies, en plaisanteries fines et ingénieuses.
[60]Les uns prennent pour leur fétiche ou leur dieu, un os de volaille, d’autres un poisson, un caillou; ils logent ces fétiches dans leurs cabanes ou dans leurs canots; ils révèrent surtout un serpent fétiche d’un caractère fort doux.
[60]Les uns prennent pour leur fétiche ou leur dieu, un os de volaille, d’autres un poisson, un caillou; ils logent ces fétiches dans leurs cabanes ou dans leurs canots; ils révèrent surtout un serpent fétiche d’un caractère fort doux.
[61]Louis XI priait sa vierge de détourner les yeux quand il commettait quelque mauvaise action.
[61]Louis XI priait sa vierge de détourner les yeux quand il commettait quelque mauvaise action.
[62]Dans les sermons de la Passion du quatorzième au quinzième siècle, en France, en Italie, ainsi qu’en Espagne, le prédicateur se mettait une corde au cou, et le peuple en fesait autant, criantmiséricordeà grands cris redoublés; ensuite le prédicateur demandait pardon pour le peuple, et la Gloire éternelle.
[62]Dans les sermons de la Passion du quatorzième au quinzième siècle, en France, en Italie, ainsi qu’en Espagne, le prédicateur se mettait une corde au cou, et le peuple en fesait autant, criantmiséricordeà grands cris redoublés; ensuite le prédicateur demandait pardon pour le peuple, et la Gloire éternelle.
[63]Ce moine bénédictin présenta au duc une pêche qu’il partagea avec la dame de Montsoreau, sa maîtresse; tous deux en moururent.Ce crime de Louis XI fut découvert par lui-même, selon Brantôme. Ce roi fesant un jour ses prières et ses oraisons à Cléry, devant Notre-Dame, qu’il appelait sa bonne patronne, se croyant seul, lui disait: «Ah! ma bonne dame, ma petite maîtresse, ma grande amie, je te prie de supplier Dieu pour moi; qu’il me pardonne la mort de mon frère que j’ai fait empoisonner par ce méchant abbé de Saint-Jean-d’Angely; je m’en confesse à toi, comme ma bonne patronne et ma maîtresse; mais aussi mon frère ne fesait que troubler mon royaume. Fais-moi donc pardonner, ma bonne dame, et je sais ce que je te donnerai.» Ce beau discours fut entendu et répété par le fou du roi, qui était dans l’église et qu’il ne voyait pas.
[63]Ce moine bénédictin présenta au duc une pêche qu’il partagea avec la dame de Montsoreau, sa maîtresse; tous deux en moururent.
Ce crime de Louis XI fut découvert par lui-même, selon Brantôme. Ce roi fesant un jour ses prières et ses oraisons à Cléry, devant Notre-Dame, qu’il appelait sa bonne patronne, se croyant seul, lui disait: «Ah! ma bonne dame, ma petite maîtresse, ma grande amie, je te prie de supplier Dieu pour moi; qu’il me pardonne la mort de mon frère que j’ai fait empoisonner par ce méchant abbé de Saint-Jean-d’Angely; je m’en confesse à toi, comme ma bonne patronne et ma maîtresse; mais aussi mon frère ne fesait que troubler mon royaume. Fais-moi donc pardonner, ma bonne dame, et je sais ce que je te donnerai.» Ce beau discours fut entendu et répété par le fou du roi, qui était dans l’église et qu’il ne voyait pas.
[64]Pope, le prôneur de l’Optimisme, était contrefait, presque toujours malade; il était morose, inquiet, à charge à lui-même, et fut persécuté par ses ennemis jusqu’à sa mort.
[64]Pope, le prôneur de l’Optimisme, était contrefait, presque toujours malade; il était morose, inquiet, à charge à lui-même, et fut persécuté par ses ennemis jusqu’à sa mort.
[65]Paris ne l’a été qu’en 1183; et quelle différence de climat!
[65]Paris ne l’a été qu’en 1183; et quelle différence de climat!
[66]Dans le dixième siècle, un musulman nommé au visirat, déposa au pied du trône des présents d’une richesse immense: quatre cents livres pesant d’or, des lingots d’argent, pour la valeur de quatre cent vingt mille sequins, trente pièces d’étoffes tissues d’or, dix garnitures de fourrures précieuses, cent de moindre valeur, quatre mille livres de soie, trente tapis de Perse; mille boucliers, mille flèches, quinze chevaux arabes richement caparaçonnés, cent chevaux d’un prix inférieur, vingt mules, quarante jeunes gens et vingt jeunes filles d’une beauté parfaite, tous vêtus avec un luxe somptueux. Il y avait encore divers articles. Ce visir ajouta à ces dons un poème très-flatteur qu’il avait composé en l’honneur du sultan qui récompensa tant de magnificence et d’adulation, d’une pension de cent mille pièces d’or.
[66]Dans le dixième siècle, un musulman nommé au visirat, déposa au pied du trône des présents d’une richesse immense: quatre cents livres pesant d’or, des lingots d’argent, pour la valeur de quatre cent vingt mille sequins, trente pièces d’étoffes tissues d’or, dix garnitures de fourrures précieuses, cent de moindre valeur, quatre mille livres de soie, trente tapis de Perse; mille boucliers, mille flèches, quinze chevaux arabes richement caparaçonnés, cent chevaux d’un prix inférieur, vingt mules, quarante jeunes gens et vingt jeunes filles d’une beauté parfaite, tous vêtus avec un luxe somptueux. Il y avait encore divers articles. Ce visir ajouta à ces dons un poème très-flatteur qu’il avait composé en l’honneur du sultan qui récompensa tant de magnificence et d’adulation, d’une pension de cent mille pièces d’or.
[67]Que Dieu bénisse votre excellence!
[67]Que Dieu bénisse votre excellence!
[68]En Espagne, tout homme qui vit noblement, et dont le père et l’aïeul n’ont pas exercé de professions réputées ignobles, est senséhidalgo, noble d’extraction.
[68]En Espagne, tout homme qui vit noblement, et dont le père et l’aïeul n’ont pas exercé de professions réputées ignobles, est senséhidalgo, noble d’extraction.
[69]On ne fait pas l’amour dans cette religion, elle ne durera pas. L’expression de ce pape est plus énergique en italien.
[69]On ne fait pas l’amour dans cette religion, elle ne durera pas. L’expression de ce pape est plus énergique en italien.
[70]Monsieur, pardonnez, je n’ai point d’argent.
[70]Monsieur, pardonnez, je n’ai point d’argent.
[71]Dans les filets où l’oiseau fut pris, il laisse, en se débattant, quelques plumes, mais il reprend sa liberté.
[71]Dans les filets où l’oiseau fut pris, il laisse, en se débattant, quelques plumes, mais il reprend sa liberté.
[72]Et moi qui ai toujours été chéri de l’Amour, Vénus elle-même me conduira dans les Champs Élysées.
[72]Et moi qui ai toujours été chéri de l’Amour, Vénus elle-même me conduira dans les Champs Élysées.
[73]Aloysya Sygea était de Tolède, et vivait dans le seizième siècle: elle était savante et poète. Elle a composé un poème latin. Un nommé Charrier, avocat de Grenoble, a osé lui attribuer son livre obscène deArcanis amoris et veneris. C’est une calomnie punissable.
[73]Aloysya Sygea était de Tolède, et vivait dans le seizième siècle: elle était savante et poète. Elle a composé un poème latin. Un nommé Charrier, avocat de Grenoble, a osé lui attribuer son livre obscène deArcanis amoris et veneris. C’est une calomnie punissable.
[74]Les romances espagnoles roulent sur des femmes coupables, enlevées par Satan, et sur quelque chevalier qui terrasse un géant, ou sur quelque sainte qui sauva un enfant chrétien d’un torrent, ou d’un jeune héros qui se bat contre trois taureaux en l’honneur de sa dame.
[74]Les romances espagnoles roulent sur des femmes coupables, enlevées par Satan, et sur quelque chevalier qui terrasse un géant, ou sur quelque sainte qui sauva un enfant chrétien d’un torrent, ou d’un jeune héros qui se bat contre trois taureaux en l’honneur de sa dame.
[75]Bien aime qui jamais n’oublie.
[75]Bien aime qui jamais n’oublie.
[76]Ouvre la porte au bon jour et prépare toi pour le mauvais.
[76]Ouvre la porte au bon jour et prépare toi pour le mauvais.
[77]Aimer et être sage est un rare bienfait des Dieux.
[77]Aimer et être sage est un rare bienfait des Dieux.
[78]La folie est douce en certains moments.
[78]La folie est douce en certains moments.
[79]Charlemagne et Charles-le-Chauve défendirent au peuple de travailler pendant les rogations.
[79]Charlemagne et Charles-le-Chauve défendirent au peuple de travailler pendant les rogations.
[80]Ces fêtes de Cérès se nommaientambarvales: chaque père de famille fournissait une victime couronnée de feuilles de chêne, qu’il promenait trois fois autour de son champ, en l’arrosant de miel et de vin, et en chantant des hymnes en l’honneur de la déesse.A la fête de la moisson on lui présentait les premiers fruits de la saison; on immolait une génisse ou une truie pleine, ou une brebis. Outre ces fêtes particulières, il y en avait de publiques qui avaient lieu dans l’enceinte de Rome; les citoyens fesaient, en chantant des prières, une procession solennelle.
[80]Ces fêtes de Cérès se nommaientambarvales: chaque père de famille fournissait une victime couronnée de feuilles de chêne, qu’il promenait trois fois autour de son champ, en l’arrosant de miel et de vin, et en chantant des hymnes en l’honneur de la déesse.
A la fête de la moisson on lui présentait les premiers fruits de la saison; on immolait une génisse ou une truie pleine, ou une brebis. Outre ces fêtes particulières, il y en avait de publiques qui avaient lieu dans l’enceinte de Rome; les citoyens fesaient, en chantant des prières, une procession solennelle.
[81]Malheureusement ce bon curé a prophétisé. Un grand d’Espagne, en qualité d’alguasil mayor de l’inquisition, arrêta M. Olavide, et le traduisit dans les prisons du saint-office. Ses papiers, ses livres, furent saisis. Son procès fut instruit pendant deux ans, dans le plus grand silence. On le fit comparaître, vêtu de jaune, un cierge vert à la main, devant une assemblée composée de quarante personnes, parmi lesquelles se trouvaient des grands d’Espagne, des officiers généraux, des moines, des ecclésiastiques: on lui lut sa procédure, dans laquelle on l’accusait d’avoir fréquenté Voltaire et Rousseau, d’avoir parlé le langage des esprits-forts, et jeté du ridicule sur les pères de l’église. D’après ces accusations on prononça la sentence qui le déclarait hérétique, et portait la confiscation de ses biens, le condamnait à une prison de huit ans dans un monastère, à lire des livres de piété, à faire pénitence et à se confesser une fois par mois. Après la lecture de la sentence, et d’une abjuration solennelle qu’il fit, il fut absous avec tout l’appareil d’usage, de la censure qui le frappait. On assure qu’il y eut des juges qui opinèrent à la mort. Mais le monarque et le grand-inquisiteur même, avaient modifié cette sentence. Depuis, M. Olavide ayant obtenu la permission d’aller prendre les eaux minérales en Catalogne, s’échappa et vint en France chercher la sécurité et le repos.
[81]Malheureusement ce bon curé a prophétisé. Un grand d’Espagne, en qualité d’alguasil mayor de l’inquisition, arrêta M. Olavide, et le traduisit dans les prisons du saint-office. Ses papiers, ses livres, furent saisis. Son procès fut instruit pendant deux ans, dans le plus grand silence. On le fit comparaître, vêtu de jaune, un cierge vert à la main, devant une assemblée composée de quarante personnes, parmi lesquelles se trouvaient des grands d’Espagne, des officiers généraux, des moines, des ecclésiastiques: on lui lut sa procédure, dans laquelle on l’accusait d’avoir fréquenté Voltaire et Rousseau, d’avoir parlé le langage des esprits-forts, et jeté du ridicule sur les pères de l’église. D’après ces accusations on prononça la sentence qui le déclarait hérétique, et portait la confiscation de ses biens, le condamnait à une prison de huit ans dans un monastère, à lire des livres de piété, à faire pénitence et à se confesser une fois par mois. Après la lecture de la sentence, et d’une abjuration solennelle qu’il fit, il fut absous avec tout l’appareil d’usage, de la censure qui le frappait. On assure qu’il y eut des juges qui opinèrent à la mort. Mais le monarque et le grand-inquisiteur même, avaient modifié cette sentence. Depuis, M. Olavide ayant obtenu la permission d’aller prendre les eaux minérales en Catalogne, s’échappa et vint en France chercher la sécurité et le repos.
[82]Qu’il me donne la vie et des richesses.
[82]Qu’il me donne la vie et des richesses.
[83]Un roi d’Orient nomméSalmanazar, enleva dix tribus hébraïques et les dispersa dans ses États; on ignore depuis leur destinée. On prétend que plusieurs de leurs descendants habitent la mer Caspienne, les Indes et la Chine.
[83]Un roi d’Orient nomméSalmanazar, enleva dix tribus hébraïques et les dispersa dans ses États; on ignore depuis leur destinée. On prétend que plusieurs de leurs descendants habitent la mer Caspienne, les Indes et la Chine.
[84]Voyageurs, allez avec Dieu et avec la Vierge.
[84]Voyageurs, allez avec Dieu et avec la Vierge.
[85]Amour de femme, eau dans un panier. Le proverbe espagnol dit: Amour d’enfant.
[85]Amour de femme, eau dans un panier. Le proverbe espagnol dit: Amour d’enfant.
[86]On sait tout ce que peut une femme en fureur.Virgile.
[86]
On sait tout ce que peut une femme en fureur.Virgile.
On sait tout ce que peut une femme en fureur.Virgile.
On sait tout ce que peut une femme en fureur.Virgile.
On sait tout ce que peut une femme en fureur.
Virgile.
[87]Nous ne sommes plus rien après la mort; la mort même n’est rien.Sentence de Sénèque le tragique.
[87]Nous ne sommes plus rien après la mort; la mort même n’est rien.Sentence de Sénèque le tragique.
[88]Les rabins ajoutent que ce monarque a fait plus de trois mille volumes de paraboles. Quel écrivain!
[88]Les rabins ajoutent que ce monarque a fait plus de trois mille volumes de paraboles. Quel écrivain!
[89]Nous sommes comme des marionnettes mues par un fil caché.Horace.
[89]Nous sommes comme des marionnettes mues par un fil caché.Horace.
[90]«Il y a peu de femmes si parfaites, qu’elles empêchent un mari de se repentir, au moins une fois le jour, d’avoir une femme, ou de trouver heureux celui qui n’en a pas.»
[90]«Il y a peu de femmes si parfaites, qu’elles empêchent un mari de se repentir, au moins une fois le jour, d’avoir une femme, ou de trouver heureux celui qui n’en a pas.»
[91]Si les Latins et les Grecs parlent de moi après ma mort, ce ne sera que du vent.
[91]Si les Latins et les Grecs parlent de moi après ma mort, ce ne sera que du vent.
[92]Voltaire a imité ces vers dans une pièce charmante.Je veux, dans mes derniers adieux,Disait Tibulle à son amante,Attacher mes yeux sur tes yeux,Te presser de ma main mourante.
[92]Voltaire a imité ces vers dans une pièce charmante.
Je veux, dans mes derniers adieux,Disait Tibulle à son amante,Attacher mes yeux sur tes yeux,Te presser de ma main mourante.
Je veux, dans mes derniers adieux,Disait Tibulle à son amante,Attacher mes yeux sur tes yeux,Te presser de ma main mourante.
Je veux, dans mes derniers adieux,Disait Tibulle à son amante,Attacher mes yeux sur tes yeux,Te presser de ma main mourante.
Je veux, dans mes derniers adieux,
Disait Tibulle à son amante,
Attacher mes yeux sur tes yeux,
Te presser de ma main mourante.
[93]Avec moi. Ce qui se dit par ellipse, et signifie:voulez-vous venir avec moi?
[93]Avec moi. Ce qui se dit par ellipse, et signifie:voulez-vous venir avec moi?
[94]Fils de mon ame, comment te trouves-tu? Viens, j’ai un lit incomparable.
[94]Fils de mon ame, comment te trouves-tu? Viens, j’ai un lit incomparable.