*Happer, se dit proprement d'un chien, lorsqu'il prend avidement avec la gueule ce qu'on lui jette:on lui jeta un morceau et il le happa.—Il signifie figurément et familièrement, attraper, saisir, surprendre à l'improviste:il s'est laissé happer par les huissiers; les gendarmes l'ont happé.—Mais il ne signifie jamaisvolercomme en wallon.
*Haquet, s. m., espèce de charrette longue et étroite, sans ridelles, qui sert surtout à voiturer des tonneaux:un haquet de brasseur;—haquetierest le conducteur du haquet.
*Hardes, s. f. pl., tout ce qui est nécessaire pour l'habillement; il n'a pas de singulier.
*Hardi,hardiesse, hardiment, etc.: l'hest aspirée.
*Hareng, (legne se prononce pas),harengaison, harengère, harangade, haranguière; l'hest aspirée dans tous ces mots.
*Haricot(letne se prononce pas): ne dites pasdes zaricots, maisdes haricots(haspirée).
*Haridelle, s. f., un mauvais cheval maigre:une vieille haridelle.
Harlequin, n'est pas français; écrivezarlequin:un habit d'arlequin.
Harmonier, Harmoniser, v. a. ou pr., mettre en harmonie: le dernier verbe, quoique mal fait, est le plus en usage.
*Harnais.—L'hest aspirée ainsi que dans tous les dérivés:harnacher, harnachement, etc.—On dit aussiharnoispourharnais, mais seulement en poésie et dans le style soutenu.
*Harpe,harpiste, harpeur, harpie, harpon.
*Hart, s. f., espèce de lien d'osier ou de bois très-souple pour lier les fagots; corde qui servait à étrangler les criminels condamnés à la peine de mort:mériter la hart, la hart au cou.—Prononcezhare.
*Hasard,hasarder, hasardeux, hasardeusement: l'hest aspirée dans ces mots; ne dites donc pas:je joue à l'hasard; j'hasarde cette somme, etc.; mais,je joue au hasard, je hasarde,...
2.Hasard, ne s'emploie au pluriel que dans le sens depéril, risques:les hasards de la guerre.
3.Hasarder, devant un infinitif, demande la prépositionde;—se hasarderveutà :hasarder de faire une chose;je me hasarderai à faire cette démarche.
*Hâte,hâter, hâtif, etc.: prononcez l'âlong.
2. Ne dites pas:à toute hâte(toute âte) maisà toute hâte(haspirée).
*Hâter(se) régit la prépos.de:se hâter de répondre.
*Haut.—Ne dites pas,monter en haut, descendre en bas, mais simplement,monteretdescendre, à moins qu'on ne veuille diretout en haut, tout en bas, par opposition à ce qui estmoins haut, moins bas:montez en haut(de l'échelle) c'est-à -dire,allez jusqu'au dernier échelonet ne vous arrêtez pas à mi-chemin.
2. Ne dites pas non plusmonter en hautpour,monter à l'étage; dites,monter au premier, au second.
3. Ne dites pas:les élèves appliqués pourront passer dans une classe plus haute; dites,dans une classe supérieureet mieux,pourront monter d'une classe: cette dernière locution est généralement employée en France dans ce cas.—Voyezdescendre.
4.Haut tonetton haut, ne sont pas synonymes:prendre le haut ton, signifie prendre le ton, les manières de la haute société;prendre un ton haut, veut dire prendre un ton fier, arrogant, menaçant.
*Hautain, adj., fier, orgueilleux, fait au fémininhautaineet nonhautine; prononcezhautène(au fém.) et nonhautin-ne.
*Hautement, adv.—Ce mot, dit l'Académie, n'est guère d'usage au propre; au figuré, il signifie hardiment, librement.—Il ne faut pas le confondre avec l'adverbehaut: on dithautementsa pensée, c'est-à -dire, hardiment, résolument; on dit,il parle haut, c'est-à -dire, d'une voix haute.
*Havet, s. m., croc, crochet en fer, est français.
*Havir, v. a., se dit de la viande qui se dessèche au feu sans cuire en dedans; ce mot est peu usité, dit l'Académie.
*Havre-sac, s. m., sac de soldat, d'ouvrier; ne dites pashavère-sacnihavur-sacnihafe-sac.
Hébreu.—L'hest muette:ce que vous me dites est de l'hébreu pour moi(je n'y vois goutte), et non,du hébreu.
Hectare, Hectolitre, sont masculins; l'hest muette ainsi que dans tous les mots qui appartiennent au système légal des poids et mesures.
*Hein.—Interjection familière dont on accompagne quelquefois une interrogation ou une phrase qui exprime l'étonnement:voulez-vous, hein?—Hein, que dites-vous là ?—Prononcezhin.
Hélas, interj. (et nonhélà s): prononcezélâce(âlong) et nonélaniélâ.
Héliotrope, genre de plantes; ce substantif est masculin:de beaux héliotropes.
*Hem, interjection dont on se sert pour appeler:hem, hem, venez çà .
Hémi, mot qui commence plusieurs termes de sciences, d'arts et qui signifiedemi; il est invariable et l'hest muette.
Hémisphère, s., la moitié d'une sphère, est masculin:l'un et l'autre hémisphère.
Hémorragie, s. f.—Puisque ce mot signifie par lui-mêmeperte de sang, vous ne pouvez pas plus direune hémorragie de sangque du feu chaud, de l'eau humide; dites simplementune hémorragie.
*Hennir,hennissement(cri du cheval): prononcezhanir, hanissement.
*Henri, n. pr.—Dans la conversation seulement l'hdevient muette.—L'hest également aspirée dansHenriette.
Héritance, n'est pas français; diteshéritage, succession; ce mot s'est dit autrefois pourhérédité.
*Hernie,herniaire, hernieux.
*Héron,héros, herse, herser, héraut, hérisson.—L'hd'héroïsme, héroïque, héroïneest muette.
Hésiter, devant un infinitif, demande la prépositionà :il n'hésita pas à (et nonde)répondre: l'hest muette.
*Hêtre, s. m., arbre; prononcezhè-tre, et nonhè-te, nihè-tère.
Heure, Lieue.—Heureest une mesure de temps etlieueune mesure de chemin; dites donc:il y a six lieues de Liége à Huy, et nonil y a six heures; mais vous pourrez dire:nous avons fait six lieues(de chemin)en cinq heures(de temps).—Nous n'oserions cependant pas condamner absolument, surtout dans la conversation et dans le style épistolaire qui n'est qu'une conversation écrite, l'emploi du motheurepourlieue, quoiqu'il soit préférable, au demeurant, de conserver à chaque mot sa véritable signification.
2. Si vous ignorez quelle heure il est, dites,quelle heure est-il?—Si vous entendez l'heure sonner et que vous vouliez savoir l'heure qui sonne, dites:quelle heure est-ce?
3. Ne dites pas:il est arrivé à ces heures-ci, vers ces heures-ci; dites,à cette heure-ci, vers cette heure-ci.
4. Ne dites pas non plus:j'irai vous voir vers les une heure, mais,vers une heure.
5. Ne dites pas:dix heures est sonné, mais,dix heures sont sonnées.
6. Ne dites pas:une heure de temps; dites, simplementune heure.
7. Ne dites pas:le quart avant quatreoupour quatre, mais,quatre heures moins un quart.
8. Ne dites pas:ce malade doit prendre des pilules tout les demi-heures, tout les deux heures; il part un courrier tout les vingt-quatre heures; dites,toutes les demi-heures, toutes les deux heures, toutes les vingt-quatre heures.—On dira de même:je vais voir mes parents toutes les trois semaines, et nontout les trois semaines, etc.Toutici est adjectif et non adverbe et doit par conséquent prendre le genre et le nombre du nom auquel il se rapporte.
9. Ne dites pas:je suis à bonne heure, maisde bonne heure;—trop de bonne heure, maisde trop bonne heure;—de plus bonne heure, maisde meilleure heure.
10.Quatre heures, ne peut pas se dire pour désigner le léger repas entre le dîner et le souper; ditesgoûter:je m'en vais goûter; j'ai fait un bon goûter.
*Heurler, n'est pas français; diteshurler.
*Heurter, v. a., toucher, choquer rudement; ne dites pas avec maintes personneshurter.
*Heurtoir, s. m., marteau pour frapper à une porte.
Hiatus.—L'Académie écritl'hiatus(hmuette); prononcezhiatuce.
*Hibou, s. m., oiseau nocturne.
*Hie, s. f., instrument dont on se sert pour enfoncer les pavés; on l'appelle communémentdemoiselle.—C'est aussi un instrument qui sert à enfoncer des pieux en terre et que l'on nomme vulgairementmouton. (Acad.)
Hier, adv.—Prononcezavan-t-hier,dès(z)hier, et nonavan-hierniavan-z-hier, nidè-hier; cependant, dans la conversation, on peut direavan'hier.
Historien, Historiographe, s. m.—Historien, celui qui écrit l'histoire;—historiographe, celui qui est nommé par un brevet du prince pour écrire l'histoire du temps:Racine était historiographe de Louis XIV sans être historien.
*Hoche, s. f.: voyeztaille.
*Hochequeue, s., sorte de petit oiseau, ainsi appelé parce qu'il remue continuellement la queue; ce mot est masculin:un jeune hochequeue.—Hocheculn'est pas français.
*Hocher, secouer, branler:hocher la tête; hocher un arbre pour en faire tomber les fruits.
*Hochet(de houille) n'est pas français; ditesbriquette(et nonboulette).
*Hollande,Hollandais, Hongrie, Hongrois.—L'hest aspirée dans tous ces mots. Ne dites donc pas:en n'Hollande, les z'hollandais, maisen Hollande, les hollandais.
2. On disait autrefoisde l'eau de la reine d'Hongrie; quelques personnes disent encorede la toile d'Hollande, du fromage d'Hollande: cet usage, dit Ch. Nodier, est celui des blanchisseuses et de l'office; il ne doit pas faire loi au salon.—Aujourd'hui on ditde l'eau de la reine de Hongrie, de la toile, du fromage de Hollande.—PrononcezHolan-deet nonHol-landeniHolan-te.
*Hom, interj., exclamation qui exprime le doute, la défiance:hom! il est encore bien jeune; prononcezhome.
*Homard, s. m., grosse écrevisse de mer:un homard, des homardset nonun n'homard, des z'homards.—Prononcezhomare.
*Honnête, adj.—Un homme honnêteest un homme poli;un honnête hommeest un homme de probité.
Honneur, s., est masculin.
2. Ne dites pas:on a érigé à Liége une statue à l'honneur de Grétry, mais,en l'honneurouen honneur de Grétry.
3. Ne dites pas:cet élève fera de l'honneur à son professeur; mais,... fera honneur à son professeur.
4. Ne dites pas:vous en avez de l'honneur; mais,cela vous fait honneur.
Honoraires, s. m. pl.: voyezgage.
Honoré, ée, adj.—Ne dites pas:en réponse à votre honorée du 24 juillet; dites,en réponse à votre lettre...
*Honte, Honteux.—L'hest aspirée: ainsi ne dites pas,cela est t'honteux, maiscela est honteux(en aspirant l'h).
2. Ne dites pas:j'étais honteux pour me présenter ainsi; dites,... de me présenter ainsi.
Hôpital, s. m.: prononcezhopital(obref). Voyezo.
*Hoquet, mouvement convulsif de l'estomac; prononcezhoquè, et nonhoquettenihiquette, qui ne sont pas français.
Horloge, est féminin:une horloge bien régléeet nonun horloge bien réglé.
2. Ne dites pas:je l'ai attendu deux heures d'horloge; dites,deux heures durant, oudeux heures tout entières.
Horr,initial, fait toujours entendre les deuxrr:horreur, horrible, horriblement, horripilation.
*Hors, prép.—Ne dites pas:j'ai lu hors d'un livre une anecdote fort amusante; dites,j'ai lu dans un livre...(Fland.)
2. Ne dites pas:on a cherché les plus beaux dehors; dites,on en a pris, on en a choisi les plus beaux.
3. Ne dites pas:il passe son temps à regarder hors de la fenêtre; dites,à regarder par la fenêtre.
4. Ne dites pas:je suis sorti hors de chez moi vers quatre heures; mais,je suis sorti de chez moi...
5. Ne dites pas:Monsieur est-il ici? non, il est hors ville; dites,il est absent, en voyage, Ã la campagne, il est sorti de la ville.
6. Ne dites pas:on lui a pris son argent hors de sa poche; dites,... de sa poche.
7. Ne dites pas:je vais tirer mon mouchoir hors de ma poche; dites,de ma poche, comme on dit,tirer de l'argent de son coffre, de sa bourse, de sa poche; tirer l'épée du fourreau.
8. N'employez pashorsqui est préposition pourdehorsqui est adverbe;—horsdoit toujours être suivi d'un complément:hors d'ici, hors de la maison, hors du pays. Lors donc quehorsn'a pas de complément et qu'il devrait être placé isolément, il faut le remplacer par l'adverbedehorsqui correspond à dedans; dites donc:votre père est-il à la maison? non, il est dehors, et non,il est hors.—Dehors, de son côté, étant adverbe, ne peut pas avoir de complément; ne dites donc pas:mon jardin est dehors de la villeoudehors ville, maishors de la ville.—Il en est de même dedansetdedans;avantetauparavant;suretdessus;sousetdessous, etc.
Hortensia, s., arbrisseau du Japon, estmasculin:un bel hortensia.
Hostie, s. f., ne doit pas s'employer dans le sens depain à cacheter; il ne se dit que du pain que le prêtre consacre à la messe.
Hôte,hôtesse, s., qui tient un cabaret, une auberge; celui qui vient manger; celui qui héberge, qui donne l'hospitalité ou qui est hébergé: prononcezôte(ôlong).
Hôtel,hôtellerie, hôtelier: prononcezotel, otell'rie, otelier(obref): on ditun hôtelet nonune hôtel.—Voyezoetmaison.
*Houe, s. f., instrument de fer, large et recourbé, qui a un manche de bois, et avec lequel on remue la terre en la tirant vers soi:vigne labourée à la houe.—Prononcezhoû(oûlong) et nonhou-we.
*Houer, v. a., labourer une terre avec la houe:il faut houer cette terre.—Il est aussi neutre:ce vigneron ne fait que houer toute la journée.—Prononcezhou-eret nonhou-wer.
*Houille, s. f.—Ne dites pas:le marchand d'houille, mais,le marchand de houille(haspirée).
*Houp, interjection pour appeler: prononcezhoupe.
*Houppe, Huppe.—Unehouppeest un assemblage de laine, de fil qui se nomme autrementgland; (voyezfloche); unehuppeest une touffe de plumes que certains oiseaux portent sur la tête:mettre des houppes à des chevaux de carosse; la houppe d'une ceinture, d'un bonnet;—la huppe(et nonla houppe)d'une alouette.—On dit aussihuppédans ce sens:poule huppée.
*Houssard, Husard, Hussard.—L'hest aspirée dans les trois mots: voyezhussard.
*Hoyau, s. m., sorte de houe à deux fourchons, qui sert à fouir la terre.
Hubert, n. pr.—D'après nous, l'hdevrait être aspirée, puisqu'elle l'est en wallon; cependant beaucoup de personnes la font muette.
*Huche, s. f., grand coffre de bois dont on se sert principalement pour pétrir le pain et pour l'y serrer.
*Hue,huhau, hurhau, (haspirée), cri des charretiers pour faire avancer les chevaux et pour les faire tourner à droite. Voyezdia.
*Huée, s. f., cri pour effrayer, se moquer.
*Huer, faire des huées: prononcezhu-é, hu-eret nonhu-éïe, huwé, huwer.
Huile à brûler: on dit plus généralementhuile de lampe, huile à quinquet.
Huiles(saintes).—Les huiles dont on se sert pour l'extrême-onction et l'extrême-onction elle-même; dans ces acceptions,huilene se dit qu'au pluriel:ce malade a reçu les saintes huiles, (et nonla sainte huile).
Huissier, s. m., officier de justice: l'hest muette; dites doncl'huissier, les(z')huissierset nonle huissier, les huissiers.—Beaucoup de personnes, même parmi celles qui ont reçu un certain degré d'instruction,aspirent imperturbablement l'hde ce mot et s'exposent ainsi au ridicule.
Huit.—On ditle huit, le huitième; nous étionshuit(sans lier l'savechuit):—huit, quoique écrit avec unehmuette, n'admet pas plus d'élision ni de liaison que si l'hétait aspirée.
2. Ne dites pas:aujourd'hui, hier, demain en huit, en quinze; mais,d'aujourd'hui, de demain en huit, en quinze. (Acad.)
3. Ne dites pas:cela est arrivé aujourd'hui, hier en huit, en quinze, en trois semaines; dites,il y a aujourd'hui, il y a eu hier huit jours, quinze jours, trois semaines que cela est arrivé. (Fland.)
4. Prononcezhuiteet nonhouite; letne se prononce pas devant une consonne:huit personnes(hui personnes.)
*Hulan, s. m.: voyezuhlan.
*HulotteouHuette, s. f., espèce de hibou.
Humeur.—Être d'humeur à ..., marque l'inclination naturelle ou habituelle:il n'est pas d'humeur à souffrir une insulte;—être en humeur de...dénote une disposition actuelle qui n'est pas une habitude:je suis en humeur de faire ce qu'on voudra.
Humidité.—Ne dites pas:les humidités sont plus nuisibles que les gelées; dites,l'humidité est plus nuisible...
*Huppe, s. f., oiseau: voyezhouppe.
Hurluberlu, s. m., terme familier qui signifie inconsidéré, brusque, étourdi:c'est un hurluberlu; agir en hurluberlu.—Ne dites pashurluburlunihurtuberlu.
*Hurter, v. a. rencontrer durement, choquer, blesser: écrivez et prononcezheurter.
*Huy, ville: prononcezHuyet nonHouy.
Hydromel, boisson faite d'eau et de miel; ce mot est masculin:l'hydromel est adoucissant.
Hyène, s. f., loup d'Asie; l'hest muette:l'hyèneet nonla hyène.
Hyménée, mariage, est masculin ainsi qu'hymen: ne dites pashymenée.
Hymne, est du masculin:un hymne guerrier;Seigneur, quels hymnes sont dignes de vous?—Il s'emploie ordinairement au féminin, en parlant des hymnes qu'on chante à l'église:entonner une hymne; chanter une belle hymne.
Hypocondre, s. m., homme bizarre, mélancolique: prononcezhypocon-dreet nonhypocon-denihypo-contenihypocondère.
Ieuphonique.—Dans certains dialectes wallons on intercale souvent unientre deux voyelles qui se suivent dans le même mot ou entre deux mots placés l'un à la suite de l'autre; cetique l'on pourrait appelereuphonique, semble avoir pour but de faire disparaître l'hiatus; mais, quoi qu'il en soit, il est fautif et il faut soigneusement l'éviter.—Prononcez doncCaïn, Noé, Noël, Saül, Canaan, Napoléon, un-à -un, prier, prière, crier, oublier, oublieux, il cria, ils crièrent, ouvrier, linéaire; et non,Caïe-ïn, Noïé, Noïel, Saïul, Canaïan, Napoléïon, un-à -ïun, pri-ïer, pri-ïère, cri-ïer, oubli-ïer, oubli-ïeux, il cri-ïa, ils cri-ïèrent, ouvri-ïer, liné-ïaire.—Dites encore:cet homme est né à Ans, à Anvers; et non,à ïAns, à ïAnvers;—j'ai été à Ostende, à Arlon, et non,j'ai ïété à ïOstende, à ïArlon;—il est allé avec son papa et sa maman, et non,il est allé ïavec son papa ïet sa maman.
2. Cette sorte d'iest également fautive dans la prononciation du latin; vous direz doncDe-us, me-us, grati-a, glori-a, benedicti-o, di-es, terti-us, confite-or, etc., et non,De-ïus, me-ïus, grati-ïa, glori-ïa, benedicti-ïo, di-ïes, terti-ïus, confite-ïor.—Voyezu.
Ibidem, signifie dans le même lieu;idem, la même chose;item, de plus.—Prononcezibidème, idème, itème.
Ichneumon, s. m. (rat, insecte),ichonographie, s. f., (plan d'édifice),ichnographique, adj.;ichoreux, euse, adj. (séreux et âcre);ichthyolithe, s. m., (poisson pétrifié),ichthyologie, s. f., (histoire naturelle des poissons),ichthyologique, adj.,ichthyologiste, s. m. (celui qui étudie l'ichthyologie),ichthyophage, s. m. (qui vit de poissons):—dans tous ces motschse prononcek.
Ici.—Ne dites pas:ces livres ici, ces jours ici, ces enfants ici, mais,ces livres-ci, ces jours-ci, ces enfants-ci.
2. Ne dites pas:d'ici à là nous comptons deux lieues; dites,d'ici-là ...; mais il faut dire,d'ici à demain, d'ici à Tongres.
3. Ne dites pas non plus:ici à Liége on dîne vers une heure; mais,à Liége on dîne vers une heure.
Idéal, ale, adj.—L'Académie ne dit pas si cet adjectif a un pluriel masculin; Buffon a dit,des êtres idéauxet la plupart des grammairiens approuvent ce pluriel.—Prononcezidéalet nonidé-ial.
Idée.—On a dans l'idéece qu'on pense, ce qu'on croit; on a dans latêtece qu'on veut, on y travaille: nos imaginations, nos espérances, nos pensées sont dans l'idée; nos desseins, nos projets, nos résolutions sont dans latête.
2. Ne dites pas:cela m'est sorti de l'idée; dites,de la mémoire; ou bien,était sorti de ma mémoire; ou bien,je n'y pense plus.
3. Ne dites pas:l'idée lui a pris d'aller à Verviers, mais,il lui a pris l'idée, l'idée lui est venue, il a pris la résolution, il a formé le projet de...
4. Ne dites pas:vous ferez mon habit une idée plus grand, une idée plus petit; dites,... un peu plus grand, un peu plus petit.
Idem, le même: prononcezidèmeet voyezibidem, item.
Idiotisme.—C'est une façon de parler propre au génie particulier de chaque langue, et qui, traduite mot à mot dans une autre langue, passerait justement pour une locution barbare.
2.Anglicisme, idiotisme de la langue anglaise;
Flandricisme, idiotisme de la langue flamande;
Gallicisme, idiotisme de la langue française;
Germanisme, idiotisme de la langue allemande;
Hébraïsme, idiotisme de la langue hébraïque;
Hellénisme, idiotisme de la langue grecque;
Hispanisme, idiotisme de la langue espagnole;
Latinisme, idiotisme de la langue latine;
Lusitanisme, idiotisme de la langue portugaise;
Wallonnisme, idiotisme de la langue wallonne.
Prononcez,idiotis-me, wallonnis-me, flandricis-me, gallicis-me, etc.; et non,idiotisse, wallonnisse, flandricisse, gallicisse, niidiotim-se, wallonnim-se, flandricim-se, gallicim-se.
Idole, s., est féminin:une idole de bois; on le faisait autrefois du masculin.
Ie.—I, suivi d'unemuet, se prononce long et l'ene se fait pas entendre du tout; il faut se garder aussi de faire sentir un secondiaprès l'i:Marie, prononcezMarî(îlong);vie, vî(îlong);envie, envî(îlong);Julie, Julî(îlong);Italie, Italî(îlong);il crie, il crî(îlong);je me fie, je me fî, (îlong);je publie, je publî(îlong);punie, punî(îlong);crucifiement, crucifîment(îlong);maniement, manîment(îlong);je prierai, je prîrai(îlong), etc.—Mais ne prononcez pas:Mariïe, viïe, enviïe, Juliïe, Italiïe, il criïe, je me fiïe, je publiïe, crucifiïement, maniïement, je priïerai, etc.—Voyezée,oue,ue.
Ié, Ier, Iez.—Prononcezami-ti-é, cabare-ti-er, charcu-ti-er, vous ache-ti-ez, vous je-ti-ez, etc., et non,cabaretchier, amitchié, charcu-tchier, vous ache-tchiez, vous je-tchiez, etc.—Voyeztietdi.
2. Prononcez de même:pa-nier, de-nier, cordon-nier, der-nier, doua-nier; vous don-niez, vous son-niez, nous son-nions, etc.; et non,pa-gnier, de-gnier, cordon-gnier, der-gnier, doua-gnier; nous don-gnions, nous son-gnions, vous don-gniez, vous son-gniez, etc.—Voyezni.
Igname, s. m., (plante),igné, ée, adj., (de feu),ignicole, adj. (qui adore le feu),ignition, s. f. (combustion):—dans tous ces mots on prononce legdur:igh'name, igh'né, igh'nicole, igh'nition(à peu près commeikname, ikné, iknicole, iknition).
Ignorer,ignorant, ignominie: prononcezi-gnorer, i-gnorant, i-gnominie, et non,igh'norer, igh'norant, igh'nominie, niign'norer, ign'norant, ign'nominie, niih'norer, ih'norant, ih'nominie.—Voyezgn.
IlpourOn.—Les flamands disentil sonne, pour,on sonne;il frappe, pour,on frappe, etc.
2.Il(impers.) se dit des choses inanimées eton, des personnes.
3.Il y a.—Ne dites pas:c'est aujourd'hui un an que mon père est mort; mais,il y a aujourd'hui un an...(Fland.)
Ill, au commencement des mots, ne se mouille pas; il en est de même des terminaisonsillaire, illation;—au contraire,illard, illet, illot, illac, se mouillent toujours.
Illégal,illégitime, illettré, illicite, illinois, illisible, illumination, illuminer, illustre, illustrer, Illyrie:—dans tous ces mots les deuxllse prononcent;—le plur. masc. deillégalestillégaux.
Illisible.—Voyezinlisible.
Illustré, ée, adj.—Un ouvrage illustréest un ouvrage orné de gravures, lithographies, portraits, etc.
Imaginer, s'imaginer.—Imaginer, c'est se représenter quelque chose dans l'esprit, créer, inventer.Ce verbe ne doit jamais être suivi dequeni d'un infinitif; on ne doit pas dire:j'imagine qu'il le fera; il imagine qu'il est recherché; on doit dire:je m'imagine que... il s'imagine être recherché.—Mais, onimagine des tours, des expédients, de nouveaux procédés, etc., c'est-à -dire, on les invente.
2.S'imaginer, v. a. pr., c'est se figurer une chose, croire, penser, présumer, se persuader; les pronomsme, te, se, etc., sont régimes indirects, et par conséquent le participe ne s'accorde jamais avec eux:ce n'est pas aussi difficile que vous vous l'imaginiez.
3.S'imaginerne demande point de préposition devant l'infinitif qui suit: on dit,il s'imagine être un grand docteuret non,d'être un grand docteur.
Iman, s. m., prêtre turc; prononcezimanet nonimane.
Imbroglio, s. m., confusion; prononcezimbroillo, ouimbroille, sans faire sentir l'ideioet en mouillant legl.
Imiter.—On ditimiter l'exempleousuivre l'exemple de quelqu'un. (Acad.)
Immaculé, ée, adj., sans tache de péché.—Dans ce mot et dans tous ceux qui commencent parimm, on prononce les deuxmmet l'iconserve le son qui lui est propre (ime'maculé, ime'mense, etc., et nonain-maculé, ain-mense).
Immanquable, adj., infaillible; prononcezime-manquable, commeimmenseet nonain-manquable. Toutefois, Lévy et Bescherelle donnent cette dernière prononciation.
Immédiat, adj.—On ne prononce pas let.
Imminent, te, adj.: voyezéminent.
Immoral, ale, adj.—L'Académie ne donne point d'exemple du pluriel masculin; cependant rien n'empêche de direimmorauxcomme on ditmoraux.
Impardonnable, Pardonnable; Excusable, Inexcusable.—Une faute estpardonnableouimpardonnable, parce qu'on ditpardonner une faute;—une personne n'est ni l'un ni l'autre, parce qu'on ne dit paspardonner une personne;—mais une personne estexcusable, inexcusableetune fautel'est également, parce qu'on ditexcuser quelqu'un, excuser quelque chose.
Imparfait de l'indicatif.—Les flamands sont exposés à employerl'imparfait de l'indicatifpour lepassé définiou lepassé indéfini; ainsi ils diront:je recevais cette semaine une lettre de mon frère; au lieu de,j'ai reçu cette semaine...;—j'écrivais hier, la semaine dernière une lettre à mon père; au lieu de,j'écrivis hier, la semaine dernière une lettre....—Pour éviter ces sortes de fautes, il est important de bien connaître les règles touchant l'emploi del'imparfaitainsi que dupassé définiet dupassé indéfini.
2. Or, l'imparfait de l'indicatif affirme une chose comme ayant eu lieu en même temps qu'une autre chose:j'ai appris que vous étiez malade la semaine dernière; vous écriviez quand je suis entré; je jouais pendant que vous faisiez vos devoirs.—Le passé définiaffirme une chose comme ayant eu lieu dans une période de tempsentièrement passée, au moment où l'on parle:je reçus une lettre l'année dernière, le mois passé, la semaine dernière, hier. Mais on ne dira pas:je reçus une lettre cette semaine, parce que la semaine où l'on est, n'est pas entièrement écoulée. On ne dira pas même:je reçus une lettre ce matin, parce que, pour employer le passé défini, il faut au moins une nuit d'intervalle entre le moment où l'on parle et celui où la chose a eu lieu.
Lepassé indéfiniaffirme une chose comme ayant eu lieu dans un temps qui est ou qui n'est pas entièrementécoulé:j'ai reçu une lettre la semaine dernière; j'ai reçu une lettre cette semaine.
3. Les flamands doivent également éviter un autre écueil: c'est de remplacer régulièrement leurimparfaitpar lepassé défini, lequel a, comme nous venons de le voir, son emploi bien déterminé:je jouai, quand vous faisiez vos devoirs; vous écrivîtes, quand je suis entré, etc.
Imparfait du subjonctif.—C'est une faute d'employer le conditionnel présent ou passé au lieu de l'imparfait ou du plus-que-parfait du subjonctif après les verbes qui gouvernent le subjonctif:je voudrais que vous iriez porter cette lettre à la poste; j'aurais voulu que vous seriez rentré à dix heures; dites,je voudrais que vous allassiez...; j'aurais voulu que vous fussiez rentré...—Cet emploi vicieux du conditionnel pour le subjonctif a lieu ordinairement après un verbe employé lui-même au conditionnel.
2. Beaucoup de personnes prononcent la première et la deuxième personnes de l'imparfait du subjonctif comme la première ou la deuxième personne du passé défini:que j'aima, que tu aimaspourque j'aimasse, que tu aimasses;—que je finis, que tu finis, pourque je finisse, que tu finisses;—que je reçus, que tu reçuspourque je reçusse, que tu reçusses;—que je rendis, que tu rendis, pourque je rendisse, que tu rendisses.
Impartial, adj., qui est juste, qui n'est ni pour ni contre quelqu'un;partial, qui est injuste, qui est pour ou contre quelqu'un;impartialité, qualité de celui qui est impartial;partialité, qualité de celui qui est partial.—Nous avons souvent entendu confondre ces mots.
2. L'Académie ne donne point d'exemple du plur. masc.; La Harpe a dit,des juges impartiaux:—en général les grammairiens approuvent ce pluriel.—Le plur. masc.partiaux(departial) est peu usité.
Impasse, s. féminin.—C'est une rue sans issue, ou uncul-de-sac(prononcezcu-de-sac).—Impassene signifie nullementimpolitesse, injure, insulte, outrage, passe-droit.
Implicitement, Explicitement.—Explicitementsignifie, d'une manière explicite, développée, en termes clairs, formels, précis, en toutes lettres:ce criminel a explicitement demandé sa grâce.—Implicitementsignifie, d'une manière implicite, enveloppée, c'est-à -dire, en termes qui ne sont ni exprès, ni formels, ni clairs:il m'a fait implicitement entendre que je pouvais compter sur lui.—Il faut en dire autant des adjectifsimpliciteetexplicite.
Impoli, Grossier, Rustique: voyezrustique.
Import, dans le sens demontant, n'est pas français:je vous paierai le montant de vos fournitureset nonl'import.
Importer, Exporter.—Onimportequand on fait arriver dans son pays les productions, les marchandises étrangères:on importe en Belgique le café, le thé.—On exporte, quand on transporte des marchandises, des productions hors d'un pays:la Belgique exporte des armes à feu en Asie, en Amérique, etc.—La différence que nous venons d'établir, s'applique aux substantifsimportationetexportation.
Imposer, En imposer.—Imposer, c'est inspirer du respect, de la crainte (c'estêtre imposant):la figure de cet homme impose.—En imposera été pris souvent dans le même sens, mais il signifie plus exactementtromper, surprendre, abuser, en faire accroire:ne le croyez pas, il en impose; il m'en avait imposé par son air de douceur.
Impossible, adj.—Ne dites pas:il m'est impossible de pouvoir vous rendre ce service(pléon. vic.); dites:il m'est impossible de vous rendre ce service, ouje ne peux pas vous rendre ce service.
Imprégner,imprégnation: mouillezgn, comme dansensei-gner; cependant, quelques grammairiens prétendent qu'il faut prononcerimpreghnation(gdur).
Impression.—Ne dites pas:ce discours m'a fait impression, mais,a fait impression sur moi, m'a impressionné.
Impromptu, s. m., ce qui se fait sur-le-champ; vers improvisés: prononcezimpromp'tu.
L'Académie écritimpromptu; d'après elle, il s'écrit sanssau pluriel; cependant elle fait remarquer que quelques-uns l'écrivent avec unes:des impromptus(en un seul mot). Nous ferons observer toutefois quein-promptu, conservant sa forme latine, ne peut pas prendre d'sau pluriel.
In: voyezin-douze.
Inanimé(cadavre), pléonasme vicieux; dites simplementcadavre.
Inattention.—Ne dites pas:c'est faute d'inattention qu'il a laissé passer cette faute sans la corriger; c'est en effet à cause de son inattention (et nonpar défaut d'inattention, ou à cause de sonattention), qu'il a laissé passer la faute; dites,c'est par inattentionoufaute d'attention qu'il a laissé passer...—Voyezfaute, 2.
Incendie, est masculin:il ne faut qu'une étincelle pour allumer un grand incendie.
2. Ne dites pas:compagnie d'assurance contre incendie; dites,contre l'incendie.
Incessamment, signifiesans cesse:il travaille incessamment.—Il signifie aussisans délai, au plus tôt:nous partirons incessamment; cet ouvrage paraîtra incessamment.—Ne dites donc point:nous partirons très-incessamment, cet ouvrage paraîtra très-incessamment, car cela signifieraittrès sans délai, très au plus tôt, ce qui est absurde.
Inclus, Incluse, part. passé du verbe inusitéinclure.—Ci-inclus: cette locution s'emploie commeadverbe(et reste par conséquent invariable), lorsqu'elle précède le verbe ou le substantif:vous trouverez ci-inclus copie du contrat; ci-inclus, vous trouverez copie du contrat.—Néanmoins, si le substantif est précédé d'un article ou d'un adjectif déterminatif,ci-inclusestadjectifet s'accorde, pourvu toutefois qu'il ne commence pas la phrase:vous trouverez ci-incluse la copie du contratetci-inclus la copie du contrat.—Après le substantif,ci-inclusest toujours adjectif:la lettre ci-incluse.—Ces observations s'appliquent également à la locutionci-joint.
Incognito, s. m., sans être connu: mouillezgncomme dansagneauet ne dites pasincogh'nito, incoknito. (Acad.)
Inconnu, demande la prépositionà devant son régime, tandis queconnudemande la prépositionde:il est inconnu à tout le monde;il est connu de tout le monde.—Cependant, en poésie et dans le style soutenu, on peut mettrededevant le régimed'inconnu:l'hymen est inconnu de la pudique abeille. (Delille.)
Inconsolable, adj.—L'Académie ne le dit pas seulement des personnes, elle le dit aussi de la douleur:homme inconsolable, douleur inconsolable.—Prononcezinconçolable. (sdure) et noninconzolableniinconsolape.—Voyezconsolable.
Indemne, adj., dédommagé; prononcezindèm'ne.
Indemniser(dédommager),indemnité(dédommagement); prononcezindam'nizer, indam'nité.
Index, s. m., table d'un livre, deuxième doigt; prononcezindekceet nonindêke.
Indice, signe apparent, est masculin:j'en ai de grands indices.
Indigeste, adj.: voyezdigestion.
Indigestion, s. f., défaut de digestion; prononcezticomme dansmenti:indiges'thionet nonindigècion;il en est de même dedigestion, combustion, mixtion, suggestion, question, bastion, Ephestion, Péthion.—Voyezdigestionetdigestif.
Indigne: voyezdigne.
Indignité, s. f.—Prononcezindi-gnité(en mouillantgn) et nonindign'niténiindigh'nité—Voyezgn.
Indomptable,indompté: voyezdompter.
In-douze,in-dix-huit, in-quarto, in-vingt-quatre; in-trente-deux, in-folio: prononcezain-douze, ain-dix-huit; ain-quarto, etc., et nonine-douze, ine-dix-huit, ine-quarto.—In-octavo: prononcezine-octavo.
Induire à erreur, Induire en erreur.—Induire à erreur, c'est être la cause volontaire ou involontaire de l'erreur où tombe une personne:il fut induit à erreur par un faux bruit.—Induire en erreur, c'est tromper à dessein, avec intention:il voulait m'induire en erreur. (Acad.)
Indulgent.—On ditindulgent pourouenvers:il est indulgent pour ses amis, envers ses enfants;—indulgent à se dit aussi, mais il est peu usité.
Indult, s. m., privilége ecclésiastique; prononcezindulteet nonindule.
Inénarrable, adj., qu'on ne peut conter; prononcezinénar'rable, en faisant sentir les deuxrr.
Inestimable, adj.—Ce mot veut direqui ne peut pas être estiméà cause de son grand prix:un diamant d'une valeur inestimable, un service inestimable.—Ce serait donc un barbarisme de faire de ce mot le contraire d'estimable, qui n'est pas estimable, qui n'est pas digne d'estime.
Inexact, adjectif, qui n'est pas exact; prononcezinexac-te.
Inexpugnable, adj., qu'on ne peut prendre d'assaut; prononcezinekspugh'nable(gdur).
Inextinguible, adj., qu'on ne peut éteindre; prononcezinekstinguible(uidiphth.) et noninekstinghible, niinekstinghouible.