S

Rumb, s. m., nom que l'on donne à chacune des trente-deux parties de la boussole de l'horizon desquelles part un des trente-deux vents: prononcez leb,rombe.

Ruse, s. f., dans le sens dequerelle, dispute, réprimande, n'est pas français.

2. Il n'est pas français non plus dans le sens depeine, mal, embarras:il s'est donné beaucoup de mal(et nonde ruses)pour conclure cette affaire;vous vous donnez beaucoup d'embarras(et nonde ruses).

Russie, russe: l'uest bref; ne dites donc pasRûcie, Rûce: voyezPrusse.

Rustaud, Rustre, adj.—On estrustaud, faute d'éducation, faute d'usage;—on estrustrepar humeur, par rudesse de caractère: les manières durustaudsont ses formes; elles déplaisent, mais elles n'offensent pas; les manières durustresont ses mœurs, elles choquent et elles offensent.

Rustique, Grossier, Impoli.—C'est un plus grand défaut d'êtrerustiqueque d'être simplementimpoli; et c'en est encore un plus grand d'êtrerustique.—L'impolimanque de belles manières, il ne plaît pas; legrossieren a de désagréables, il déplaît; lerustiqueen a dechoquantes, il rebute.—L'impolitesse est le défaut des gens d'une médiocre éducation; la grossièreté l'est de ceux qui en ont une mauvaise; la rusticité, de ceux qui n'en ont point eu.—On souffre l'impolidans le commerce du monde; on évite legrossier; on se lie point du tout avec lerustique. (Girard)

S.—S, entre deux voyelles a le son dez:rose, ruse, agonisant, je refuse, j'arrose, je pèse, etc.—Après une consonne, elle a un son dur:consister, persister, assister; etc. (concister, percister, ascister.)

2. On sait que les mots terminés enase, ise, ose, use, etc., doivent se prononcer comme si l'sétait remplacée par unz:base(baze),église(églize),rose(roze),arrosement(arrozement),déguisement(déguizement),museler(muzeler),la Meuse(Meuze),j'use(j'uze),je méprise(méprize), etc., et nonbace, églice, roce, la Meuce, j'uce, je méprice;—les wallons ne sauraient trop s'exercer sur ce point.

3. L'sfinale sonne dans les mots suivants:as, ambesas, atlas, lampas, les interjectionslasethélas, stras, vasistas;—bis, cassisoucâcis, gratis, jadis, maïs, fils, lis, (mais dansfleur-de-lis, terme de blason, l'sne sonne pas)—albatros, mérinos, rhinocéros;—blocus, calus, choléra-morbusoucoléra-morbus, motus, omnibus, prospectus, rébus, ours, mœurs, mars, (nom du 3emois, d'une planète, et d'une divinité mythologique);—l'ssonne également dans les mots tout latins:ad patres, aloès, kermès, de profundis, lapis, agnus, angelus, argus, blocus, chorus, fœtus, hiatus, motus, orémus, papyrus, etc.

4. L'sfinale sonne aussi dans les noms propres suivants:Adonis, Atlas, Argos, Bacchus, Brutus, etc.—Il y a des noms propres français où elle sonne également; ce sont:Arras, Blacas, Calas, Carpentras, Coutras, Cujas, du Bartas, Duras, Pézenas, Privas, Stanislas, Tartas, Toyras, Varillas, Vaugelas, Agnès, Bruéys, Clovis, Genlis, la Lys(rivière),Médicis, Senliset tous ceux enus:Caylus, Fréjus, Jansénius, Grotius, Nostradamus, etc.

5. Cependant elle ne sonne pas dansVillers, nom propre de lieu:—en France on prononceVilèreet en BelgiqueVilé:Villers-l'Evêque.

Sabbat, s. m., dernier jour de la semaine juive;—sabbatine, s. f., autrefois thèse de controverse qui avait lieu ordinairement le samedi (sabbat);—sabbatique, adj.;—année sabbatique, septième année chez les juifs:—dans tous ces mots on ne fait sentir qu'unb.

Sable, s. m., terre légère, gravier; prononcezsâble(âlong).

Sableux, Sablonneux, adj.—Sableux, n'est guère usité que dans cette locution,farine sableuse, farine dans laquelle se trouve mêlé du sable.—Sablonneux, lieu où il y a beaucoup de sable:pays sablonneux.

Sablier, s. m., petit vase contenant du sable propre à être répandu sur l'écriture pour la sécher:—ne dites passablière(lieu d'où on extrait le sable).

Sabord, Babord, TribordetVibord, ss. mm.—Sabord, embrasure pour le service du canon dans un vaisseau;—babord, côté gauche d'un vaisseau en partant de lapoupe(la partie de l'arrière d'un vaisseau);—tribord, côté droit d'un navire, à partir de la poupe;—vibord, grosse planche qui porte le pont supérieur d'un vaisseau.

Sabre, arme tranchante; ce mot est masculin,un beau sabre;—l'âest long ainsi que danssabrer.

Sachet, s. m., petit sac:porter du camphre dans un sachet;—prononcezsachet(etbref) et nonsachai(ailong).

Sacrement, s. m.—On ditsacrementet nonsacrament, quoique l'on dise biensacramental, ale, sacramentel, elle, sacramentalement, sacramentellement.

Sacristain, s. m., et nonsacristiain;—le féminin correspondant estsacristineet nonsacristaine, qui désigne dans un couvent de religieuses celle qui a soin de la sacristie.

Sage,sagement: prononcezsa-je, sa-jementet nonsache, sachement.

2. Unesage-femmeest une accoucheuse; unefemme sageest une femme qui a de la sagesse.

Saigner du nez, veut dire, perdre du sang par le nez ou manquer de courage:il s'était chargé de faire cette proposition, mais il a saigné du nez(Acad.);—saignerau nezoupar le nez, dans le sens desaigner du nez, n'es pas français;—maissaigner au nez, dans le sens de pratiquer une saignée au nez, est français.

Saint, te, adj.—Il s'écrit par une petite lettre devant le nom du saint et sans trait d'union:les apôtres saint Pierre et saint Paul. (Acad.)—L'Académie écrit avec une petiteset sans trait d'union:la sainte Vierge(nous préféronsSainte-Vierge),les saints Pères, la sainte Trinité, la sainte Bible, la sainte Famille, la sainte Église, l'Écriture sainte;—et sans majuscule:les saints anges, les saints docteurs, les saints apôtres, le saint sacrement, la sainte table, le saint père.—Elle fait observer qu'en écrivant au pape, on écrit:Très-Saint Père.

2. Lorsqu'on veut désigner la fête, l'église mise sous l'invocation d'un saint, une ville, un village, une rue qui porte le nom du saint, ce mot s'écrit par une majuscule et se joint au mot suivant par un trait d'union:la Saint-Jean, l'église Saint-Antoine, la ville de Saint-Hubert, le village de Saint-Hadelin, la rue Saint-Georges, etc.

3. Quandsaintest écrit par abréviation, l'sest toujours majuscule:les apôtres S. Pierre et St. Paul, SteGudule, les SS. Pères; on voit que l'abréviation peut s'écrire de deux manières.—On écritle Saint-Espritetl'Esprit saint.

4.Sainte nitoucheet nonsainte mitouche:—voyeznitouche.

Salade, s. f.—Prononcezsa-lade(les deuxabrefs) et nonsalâdenisalâte, slade.

Saligaud, saligaude, adj., personne malpropre;—prononcez ces mots comme ils son écrits et nonsaligot, saligotte.

Salissant, te.—Ne dites pas,cette couleur est contre l'ordure, mais,cette couleur n'est pas salissante.

Saluer, v. a.—Ne dites pas:je l'ai salué d'un verre de bière, pour,je lui ai présenté un verre de bière;—ne dites pas non plus,on vous saluepourje vous salue.

Samson, n. pr.: prononcezSan-sonet nonSameson.

Sanctifier,sanctification, sanctuaire, sanction, sanctionner:—dans ces mots faites sentir légèrement leccomme unk:que votre nom soit sanctifié; la sanctification du dimanche; sanctionner une loi.

Sanglier, s. m., porc sauvage: prononcezsanglîé(ilong).

Sanguin,sanguine, sanguinaire, sanguinolent:—legest dur et l'une se prononce pas:sanguin, sanguinaire, sanguinolent;—mais l'use fait sentir danssanguinification, s. f. (transformation du chyle en sang).

Sans que, loc. conj., ne doit pas être suivi dene:il l'a fait sans qu'on le lui ait dit; je ne puis parler sans qu'il m'interrompe(et nonsans qu'il ne m'interrompe).

2.Sans, étant préposition, ne peut pas s'employer adverbialement; ainsi ne dites pas:je suis tellement habitué à me promener avec cet ami que je ne puis m'en aller sans; dites,sans lui.

3.Sans dessus dessous; écrivez et voyezsens dessus dessous.

4.Sans devant derrière; écrivez et voyezsens devant derrière.

Santé, s. f., état de celui qui se porte bien.—Il ne se dit au pluriel que lorsqu'il est en quelque sorte personnifié, comme dans cette phrase:il y a des santés faibles que peu de chose dérange, c'est-à-dire, il y a des personnes ayant une santé faible.—Mais on ne dirait pas bien:messieurs, ayez soin de vos santés, ménagez vos santés; vos santés sont-elles bonnes?Dans tous ces exemples,santédoit être au singulier.—Santépeut aussi se mettre au pluriel dans le sens detoast:porter des santés.

Saoul, e, adj., repu, rassasié;saouler, rassasier avec excès, enivrer: prononcezsou, souler.—On écrit plus souventsoûl, soûler:—ces termes sont bas et de mauvais ton.

2. Ne dites pas d'une personne qu'elle estune soûlée; ce mot n'est pas français;—employez le motivrogneou biensoûlard, arde, soûlaud, aude;—ces deux derniers termes sont populaires etsoûlaudne figure que dans quelques dictionnaires.

Sarbacane, s. f. (en flamandblaespyp), long tuyau de verre, de bois, de fer-blanc, par lequel on peut, en soufflant, jeter des pois ou autre chose; on peut même se parler au moyen d'une sarbacane, afin de n'être entendu que d'une seule personne:se jeter des pois avec une sarbacane.

2. Ne dites passarabacaneniserbacane.

Sarrau, s. m., espèce de blouse grossière en toile, en coton que portent les paysans, les rouliers, etc.; on écrit aussi, mais moins souvent,sarrot.—Prononcezsârô(âetôlongs).

Sart, s. m.,sarter, sartage, sartager:—ces mots ne sont pas français: voyezessart.

Sas, s. m., tissu de crin, de soie, etc., qui est entouré d'un cercle de bois et qui sert à passer de la farine, du plâtre, des liquides, etc.—On ne prononce l'sfinale que devant une voyelle ou unehmuette.

SasseouEscope, s. f., sorte de pelle de bois étroite et creuse qui sert à prendre et à jeter l'eau hors des navires, chaloupes, nacelles, etc.

Sauf votre respect: voyezrespect.

Saule, arbre; ce mot est masculin:un saule pleureur.

SaumeouSame(mot wallon), filet de pêche; en français,troubleoutruble, s. féminin.

Saumer, v. n. (mot wallon), jeter ou tirer vers un but pour savoir qui jouera le premier;—abuterest le mot français:abutons d'abord et puis nous jouerons.

Saunière(et nonsaunier), s. f., vaisseau, espèce de coffre où l'on conserve le sel;—saunier, s. m., ouvrier qui travaille à faire le sel, celui qui débite, qui vend le sel.

Saur, adj. m., ouSaure, adj. des deux genres, qui est de couleur jaune, tirant sur le brun.—Saurene se dit guère que des chevaux.—On écrithareng saur, par abréviation desaure, et l'on dit aussi, mais moins souvent,hareng-sauret. (Acad.)—L'Académie écrit aussisor, en renvoyant au motsaure.

2. Ne dites pasangletinniingletin, pourhareng saur.

Sauvage, adj.—Ne dites pas d'un animal domestiquequ'il est sauvage; dites,qu'il est farouche.

Sauvagin, ine, adj.—Il n'est guère usité que dans cette locution,goût sauvagin, certain goût, certaine odeur qu'ont quelques animaux de mer, d'étang, de marais;—il s'emploie plus ordinairement comme substantif:le canard sent le sauvaginet nonle sauvage.

Sauver.—Ne dites pas,le prisonnier est sauvé hier, pour indiquer qu'il a pris la fuite; dites,le prisonnier s'est sauvé:—est sauvésignifieraitqu'il est hors de danger.

Savoir, Pouvoir.—Savoirs'emploie dans le sens d'avoir le pouvoir, la force, le moyen, l'adresse, l'habileté de faire quelque chose:je saurai bien le réduire; je saurai bien me défendre; je n'y saurais que faire; je le voudrais bien, mais je ne saurais; je ne saurais faire ce que vous me dites; ne sauriez-vous aller jusque-là? il n'a su en venir à bout; il ne sait pas ouvrir cette porte, ayant la clef dans sa main.(Acad.)—Voyezpouvoir.

2.Faire à savoir, c'est-à-dire, faire savoir:—il ne s'emploie guère que dans les proclamations, les publications, les affiches, etc.:on fait à savoir que tels et tels héritages sont à vendre. (Acad.)

3.Savoir à parler, locution barbare; ne dites pas,je ne sais pas à parler de cette affaire; en savez-vous à parler?dites,je n'ai pas entendu parler de cetteaffaire, je n'ai pas connaissance, je ne suis pas instruit, informé de cette affaire; en avez-vous entendu parler, en avez-vous connaissance, en êtes vous informé, instruit.

4.Sais-tu, savez, savez-vous, sont autant de locutions vicieuses et barbares que l'on n'entend que trop souvent en Belgique:oui, non, sais-tu; tu ne m'oublieras pas, sais-tu; sois bien sage, sais-tu; oui, non, savez-vous; je ne suis pas méchant, savez-vous; il est riche, savez-vous.—Il faut s'attacher à faire disparaître de la conversation cette phrase aussi ridicule que parasite et monotone;—il suffira la plupart du temps de donner une autre inflexion à la voix; d'autres fois on pourra la remplacer parcertes, certainement, assurément, sans doute, etc.

5. Il faut en dire autant devois-tu, voyez-vous, employés à peu près dans le même sens et que certaines personnes répètent à satiété: ce sont là des tics contre lesquels on ne saurait trop se mettre en garde.

6.Savez-vous quoi, est encore une locution mauvaise; ne dites donc pas:savez-vous quoi? eh bien, vous ferez vos excuses et tout s'arrangera pour le mieux; dites,savez-vous ce qu'il faut faire, ce qu'il faut dire, etc.

7. Ne dites pas non plus:savez-vous ce que vous fassiez? faites vos excuses, etc.; dites,savez-vous ce qu'il faut faire, ce que vous avez à faire, ce quevousdevezoudevriez faire. (Wall.)

Sayer, pouressayer, est un barbarisme; ne dites pas,venez sayer votre robe, mais,venez essayer votre robe.

Scandale, s. m., mauvais exemple: prononcezscandaleet nonscane-daleniescandale.

Scariole, s. f.—On écrit plus souventescarole, espèce de chicorée qu'on mange en guise de salade. Ne dites passcarole.

Sch, d'origine allemande, etshanglais, se prononcent comme lechfrançais:kirsh, schlague, shérif, schlich, les noms propresSchaffhouse, Schelestadt,Ashanti, Cavandisch, Shéridan, Shore, etc.—Goldsmith(écrivain anglais) se prononceGold'chmite.

Scarlatine, s. f., et adj.:la scarlatine n'attaquait guère que les enfants; la fièvre scarlatine.—Écrivez et prononcezscarlatineet nonescarlatine.

Sceau,s. m., grand cachet: prononcezsô.

Sceller, v. a., appliquer le sceau; ce verbe garde les deuxlldans toute sa conjugaison, ainsi queseller(mettre la selle).

Scène, s. f., spectacle, querelle; prononcezcène(èlong):—ne le confondez pas aveccène(la dernière cènede J.-C.)

Schah, titre du souverain de la Perse; le pluriel est comme le singulier: prononcezchâ.

Schako, s. m.—On écrit aussishakoet l'on prononcechacô.

Schall, s. m., vêtement de femme; on écrit aussishallet le plus souventchâle; prononcezchâle.

Scheik, s. m., chef de tribu chez les arabes; on écrit ordinairementcheiket on prononcechèk.

SchellingouShelling, s. m., monnaie anglaise d'un franc et vingt centimes: prononcezchelin.

Schérif, s. m.; on écrit ordinairementshérif, officier municipal en Angleterre: prononcezchérif.—Ne le confondez pas avecchérifqui se dit d'un prince chez les Arabes et chez les Maures.

Scholaire,scholastique, scholiaste, scholie, s'emploient moins souvent quescolaire, scolastique, scoliaste, scolie.

Schooner, goëlette;—prononcezchounère.

Schyte, s. m., nom d'un ancien peuple; prononcezcite.

Scie,sciant, scier, ennuyeux, ennuyer, etc.;—ces expressions sont populaires:quelle scie que cet homme-là; comme il est sciant, comme il scie!

Sciemment, adv., le sachant bien;—prononcezciamanet noncian-man.

Science, s. f.; prononcezci-ance(trois syllabes).

Scintiller,scintillant, scintillation;—on prononce les deuxllsans les mouiller.

Sciure, s. f.—Pour savoir si l'on doit mettre ce mot au singulier ou au pluriel, il suffit de le remplacer parfarine. De même que l'on diraitde la farinede froment, de même aussi l'on doit direde la sciureet nondes sciuresde bois;sécher le pavé d'une cuisine avec de la sciure(et nondes sciures)de bois.

Scorbut, s. m.:—on ne prononce pas let.

Scorie, s. f., substance terreuse ou pierreuse vitrifiée qui nage sur la surface des métaux fondus.—On appellescories volcaniquescertains produits des volcans.—Voyezmâchefer.

Scorsonère, s. f., légume, espèce de salsifis; ne dites passcorsionèrenicorsionelle;—remarquez que ce mot est féminin.

Sculpter,sculpteur, sculpture:—prononcezsculter, sculteur, sculture.—Sculpterien'est pas français.

Se, pr. pers.—Ne dites pas:quand se vient le soir, quand se vient le jour; dites,quand le soir vient, quand le jour vient.

Seau, s. m., vaisseau propre à puiser, à porter de l'eau: prononcezsôet nonséaunisiau, séïau, séhau.

Sec, fait au fémininsèche, et il n'y a que les gens qui n'ont reçu aucune instruction qui puissent dire:avoir la bouche sec, les mains secs.

Second, adj. ord., deuxième.—Prononcezcegonet nonsekon;—lecse prononce égalementg, surtout dans la conversation, dansseconde, seconder, secondement, secondaire, secondairement. (Acad.)

2. On ditHenri second, François secondet mieuxHenri deux, François deux.

3.Second, deuxième.—On ne peut se servir indifféremment des motssecondetdeuxième.—Deuxièmesemble annoncer untroisième; il éveille l'idée d'une série, tandis quesecondéveille l'idée d'un ordreseulement. On dira d'un ouvrage en deux volumes:voici le second volume, et d'un ouvrage qui aura plus de deux volumes,voici le deuxième volume.—On dit, par la même raison, je demeureau secondet nonau deuxième, même en parlant d'une maison qui a plus de deux étages, parce qu'on ne veut pas faire l'énumération des étages de la maison; on veut seulement indiquer que l'on demeure au-dessus du premier.

4. Prononcez l'xdedeuxièmeet dedeuxièmementcomme unz; prononcez en outredeuziè-me, deuziè-mementet nondeuzièm-me, deuxièm-mement.

Secousse, s. f.: n'écrivez passécousse.

Secret, s. m.,secrétaire, secrétariat, etc.;—prononcezsecrè(et nonsècrè),secrétaire, etc., et nonsegrè, segrétaire.

Secrétaire, Secrétariat, Secrétairerie.—C'est le secondequi est marqué de l'accent aigu et non le premier; n'écrivez et ne prononcez donc pas:sécretaire, sécretariat, sécretairerie; écrivez de mêmesecrètementet nonsécrètement.

Sécrétion, s. f., toute matière qui sort du corps;—ne prononcez passecrétion.

Sehuouseyuousaou:—ce mot n'est pas français; ditessureau:du thé de fleurs de sureau.

SeigleouSègle, s. m., sorte de blé; prononcezsei-gleet nonsei-ke, seiguèle.

Seigneur, s. m.—Prononcezsè-gneuret nonsé-gnieurnisègn'nieur.

Seigneurie, s. f., droit, terre de seigneur, titre d'honneur: ne dites passéigneurerie.—Voyezmairie.

Seize, adj. num.—Prononcezsei-zeet nonsei-ce; prononcez de mêmeonze, douze, treize, quatorze, quinze.

Sellette.—Mettrequelqu'un sur la sellette, être sur la sellette; ne dites passelette.

Semaille, s. f., ensemencement des céréales et des autres plantes objet de la grande culture, ne s'emploie guère qu'au pluriel:les semailles sont une opération importante pour un cultivateur.—Il se dit aussi des grains semés ou à semer:semailles de froment; les semailles commencent à lever;les semailles(et nonles semés)sont de belle venue.—Il se dit encore de la saison pendant laquelle on ensemence les terres:au temps des semailles, à la fin des semailles.—Semaisonest un vieux mot qui signifiait le temps où l'on fait les semailles:—Bescherelle est d'avis qu'il faut rétablir ce mot dans les dictionnaires.

Semaine, s. f.—Ne dites pas:j'irai vous voir à la semaine; dites,la semaine prochaine.

2. Ne dites pas non plus,la semaine qui vient, le mois qui vient, l'année qui vient; dites,la semaine prochaine, le mois prochain, l'année prochaine.

3. Les noms des jours de la semaine s'écrivent avec une petite lettre:dimanche, lundi, etc. et nonDimanche, Lundi. (Acad.)

4. Prononcezsemèneet nonsèmènenisemain-ne.

Sembler, v. n.—Ne dites pas:vous semblez un gouverneur; dites,vous avez l'air d'un gouverneur.

Semer,semeur, semence, semis, semoir:—prononcezseet nonsè.

2.Semer, Ensemencer.—Semera rapport au grain:—ensemencera rapport à la terre;on sème le blé, on ensemence le champ.

Semestre, s. m., espace de six mois consécutifs; prononcezsemestreet nonsémestrenisemessenisemestère.

Semi, mot tiré du latin et qui signifiedemi; il ne s'emploie que devant un autre mot auquel on le joint par un trait d'union et il ne prend jamais la marque du pluriel:des semi-tons, des fleurs semi-doubles.—Écrivez et prononcezsemiet nonséminisèmi.

Séminariste, s. m., élève d'un séminaire;—leséminaireest l'établissement ecclésiastique lui-même; ne dites donc pas:j'ai rencontré deux séminaires sur le marché; dites,deux séminaristes.—Prononcezséminaris-teet nonséminarisse.

Semoule, s. f., pâte de farine très-fine; d'après l'Académie, on doit prononcersemouille.—N'écrivez passemouille.

Sempiternel, nelle, adj., perpétuel; prononcezsainpiternel. (Acad.)

Sénatus-consulte, s. masculin, décision du sénat:un sénatus-consulte; le pluriel estsénatus-consultes.—Prononcezsénatuce-consul-te(et nonsénatuce-consule.)

Senor, s. m., seigneur, monsieur;—senora, madame;—prononcezsègnore, sègnoracomme dansseigneur, enseigner.

Sens, s. m.—On fait sentir l'sfinale, lorsque après ce mot on peut faire une pause, et elle devient nulle si la pause est impossible:mettez cette table de ce sens-là(san-là);c'est un sot qui n'a pas le sens(san)commun;à mon sens(sance).

2.Sens dessus dessous, loc. adv., qui se dit en parlant de la situation d'un objet tourné de manière que ce qui devrait être dessus ou en haut se trouve dessous ou en bas:renverser un objet sens dessus dessous.—Il se dit aussi familièrement de ce qui est dans un grand désordre et tout bouleversé:tous mes papiers sont sens dessus dessous; ma bibliothèque est sens dessus dessous.—N'écrivez passans dessus dessous.

3.Sens devant derrière, loc. adv., dont on se sert en parlant de la situation d'un objet tourné de telle façon que ce qui devrait être devant se trouve derrière:elle a mis son bonnet sens devant derrière; sa perruque est sens devant derrière.—N'écrivez passans devant derrière.

Sensible, adj., signifie qui est aisément ou vivement touché, mais non, qui émeut.—Ne dites donc pas:c'est un livre, c'est une pièce très-sensible; dites,c'est un livre très-touchant, une pièce très-touchante.

Sente, s. f., sentier.—L'Académie donne ce mot et renvoye au motsentier; il ne paraît être d'usage que dans les campements.—Pied-senten'est pas français; ditessentier.

Senté-je, expression barbare; ditessens-jeet mieuxest-ce que je sens, parce quesens-jeparaît dur.—Ne dites pas non plusdormé-je, maisest-ce que je dors.

Sentinelle, est féminin:la sentinelle, une sentinelle;—quelques poètes ont fait ce mot du masculin:ces nombreux sentinelles(Delille): c'est une licence qu'il ne faut pas imiter.

Sentir.—Dites,cette fleur sent bonet non,sent bonne:—icibonest adverbe.

2. Ne dites pas:ce couteau sent après l'oignon; dites,ce couteau sent l'oignon(Fland.)—Voyezpuer.

Seoir, v. n., être assis.—Il n'est plus guère en usage qu'au participe présentséantet au participe passésis, sisequi signifiesitué, située:tribunal séant à Liége; maison sise dans la rue Hors-Château.—Cependant, on dit encore, en poésie et dans le langage familier,sieds-toipourassieds-toi.

2.Seoir, v. n. être convenable à la personne, à la condition, au lieu, au temps, etc.—Il n'est plus d'usage à l'infinitif et n'a d'usitées que les formes suivantes: indic. prés.,il sied, ils siéent,—imp.,il seyait, ils seyaient;—futur,il siéra, ils siéront;—condit. prés.,il siérait, ils siéraient;—part, prés.,seyant: il n'a point de temps composés.—On l'emploie souvent comme impersonnel:il vous sied bien(il vous appartient bien)de vouloir réformer les autres.

Sept, adj. num.—On ne prononce pas lepdansseptni dans ses composésseptièmeetseptièmement; mais on le prononce dans tous les autres:septante, septembre, septenaire, septennal, septennalité, septentrion, septentrional, septidi, septuagénaire, septuagésime, septuple, septupler, etc.—Quant autdesept, il ne se prononce que lorsque ce mot est pris à part:le nombre sept, ils étaient sept, ou lorsqu'il est suivi d'une voyelle on d'unehmuette:sept amis, sept hommes.—Il faut ajouter à cette observation de l'Académie, que letse prononce dans tous les cas lorsque le motseptest employé substantivement:le sept d'avril, le sept de trèfle; sept multiplié par trois; un sept de chiffreou simplementun sept, le sept du mois.

Septante, adj. num.,soixante-dix.—Il n'est plus guère usité qu'en Belgique et dans le midi de la France ainsi que dans le style de mathématiques; on le remplace partout ailleurs par le motsoixante-dix. Il en est de même denonante; quant àoctanteil n'est plus du tout en usage.—Prononcez lep,sep'tante.

Septennal, ale, adj., qui arrive ou qui est renouvelé tous les sept ans:fête septennale. On prononce lepet les deuxnn:sep'ten'nale.

Septier, s. m., mesure de grains, de liquides; on écrit plus souventsetier.—Prononcercetiéet noncètiénicetchié.—Voyeztietdi.

Séquestrer, Séquestration: prononcezsékestrer, sékestration.

Sera.—Ne dites pas:sera lui qui aura la place, sera vous qui partirez; dites,ce sera lui, ce sera vous qui...ou bien, s'il s'agit d'une interrogation:sera-ce lui..., sera-ce vous...?

Sérail, s. m.; le pluriel estsérails.

Serein, eine, adj., qui est clair, doux, calme;—serin(et nonserein), s. m., sorte d'oiseau chanteur.—Prononcezseet nonsè.

Sérénade, Aubade, s. f.—Ils désignent l'un et l'autre un concert de voix ou d'instruments donné dans la rue ou sous les fenêtres de quelqu'un; lasérénadese donne le soir et l'aubadele matin.—Prononcezsérénade, aubadeet nonsérénate, aubatenisèrènade; ne dites pas non plusombade.

Serf, adj. s., espèce d'esclave: prononcezserfe;—le féminin estserve(ne prononcez passerfe).—V.cerf.

Sérincheur.—Ne dites pas d'un mauvais musicien,c'est un sérincheur; dites,c'est un râcleur, un croque-note.—(Les ouvriers qu'on désigne sous le nom desérincheurs, s'appellentcardeursen français).

Serre.—N'employez pas ce mot dans le sens deserrureou debatteriede fusil, de pistolet.

Serrer, Enserrer.—Serrersignifie étreindre, presser ou bien mettre quelque chose dans un lieu où il ne soit exposé ni à être volé ni à s'égarer ni à être gâté.—Enserrersignifie mettre dans une serre:enserrer des orangers.

2.Serrer, ne peut pas s'employer pourfermer; ne dites donc pas,serrez la porte, la fenêtre, le livre, etc.; dites,fermez la porte, etc.

3.Serre-papier, s. m., arrière-cabinet;—tablettes à compartiment où l'on serre des papiers;—petit meuble pesant de marbre, de granit, etc., qu'on met sur des papiers pour les tenir:—presse-papiersn'est pas français.—Le pluriel s'écrit comme le singulier.

Serrure, s. f.—Ne dites pas,laissez la porte sur la serrure, pour signifier ne pas la fermer entièrement; dites,laissez la porte entr'ouverte, oulaissez la porte tout contre.—Prononcezcèrure.

Serveur de messe,servant de messe: ces mots ne sont pas français; ditesenfant de chœur.—V.acolyte.

Service.—Ne dites pas,qu'y a-t-il de votre service?dites,qu'y a-t-il pour votre serviceouà votre service?

2. Ne dites pas,ce domestique n'est pas au service pour le moment; dites,n'est pas en service.—Mais lorsqueserviceest suivi d'un complément, l'article est de rigueur:être au service de quelqu'un; il a été longtemps au service d'un tel.

3.Service, employé d'une manière absolue, signifiele service militaire:il a vieilli au service.

Servir.—Servir à rien, servir de rien.—Ce qui nesert à rienaujourd'hui, peut servir demain à quelque chose:il a des talents qui ne lui servent à rien.—Ce qui nesert de rienne peut jamais être d'aucune utilité:les murmures contre les décrets de la Providence ne servent de rien; vous êtes aveugle, des lunettes ne vous servent de rien.

2. On ditservir la messe, répondre la messeet nonà la messe.

Serviteur, s. m.—Le féminin correspondant estservante.

Seul, eule, adj.—Unseul hommeest un homme unique; unhomme seulest un homme isolé, retiré.

Seulement, adv.—Ne dites pas:dites-le seulement, faites-le seulement, venez seulement, courez seulement, parlez seulement, etc.—Ceseulementest un flandricisme qui, ordinairement, n'ajoute rien au sens et qu'il faut faire disparaître entièrement en français, ou bien remplacer, selon le sens, parçà, donc, un peu, je vous prie, etc.:—dites-le, faites-le, venez, etc.,—dites-le donc, faites-le donc, venez-donc;—çà! dites-le, çà! faites-le, çà! venez;—dites-le, je vous prie, faites-le, je vous prie, venez, je vous prie.—Voyezfois.

2. Ne dites pas,je n'ai seulement qu'à paraître, et il se taira(pléon. vic.); dites,je n'ai qu'à paraître...

Sexe, s. m.:le sexe masculin, féminin:—prononcezcekceet noncèke.

Sexte, s. f., une des petites heures de l'office;—s. m., le sixième livre des Décrétales.—Prononcezceks'teet noncêkenicekce.

Si, conj., ne s'élide que devantil, ils:—s'il, s'ils.

2.Sine doit jamais être suivi du conditionnel; ne dites donc pas:si j'aurais le temps, j'irais le voir; si je l'aurais su, je n'y serais pas allé; dites,si j'avais le temps, si je l'avais su...

3. C'est également une faute d'employer le conditionnel au lieu du subjonctif; ainsi vous ne direz pas:je voudrais que cela serait; j'ai craint qu'il ne viendrait pas; dites,je voudrais que cela fût, j'ai craint qu'il ne vint pas.

4. Ne dites pas:si j'étais vousousi j'étais comme vous, je ferais telle chose; dites,si j'étais à votre placeousi j'étais que de vous, si j'étais de vous, je ferais telle chose.

5.Sipeut s'employer familièrement comme particule affirmative:vous dites que non et je dis que si; vous n'avez pas été là? si.—On dit égalementsi fait:je crois qu'il n'a pas été là; si fait, il y a été.

6. Ne dites pas,si longtemps que j'aurai une goutte de sang dans les veines, je me défendrai; dites,tant que j'aurai...(Wall.)

7. Ne dites pas,si vite qu'il est levé, il étudie; dites,dès que, aussitôt qu'il est levé...(Wall.)

8.Sipeut s'employer au lieu detantdevant un participe passé, et au lieu detellementdevant une locution adverbiale; on peut dire:si aimé, si à l'aise, si à propos, si en colère, etc.—Il serait trop rigoureux de condamner ces sortes d'expressions, dit Boniface.

Sibylle, s. f., prophétesse dans l'antiquité; lesllne se mouillent pas,cibile.—Sibyllin, adj., de sibylle,vers sibyllins: prononcez les deuxll, cibil'lin.—Unesébille, s. f., est un vase de bois, rond et creux:jetons un sou dans la sébille de ce pauvre aveugle.

Sieste, s. f.,Méridienne, s. f.—Sieste, temps qu'on donne au sommeil pendant la chaleur du jour;—méridienne, temps que l'on donne au sommeil après le dîner.

Sieur, s. m., abréviation de monsieur: prononcezcieureen une syllabe.

Signal,signifier, signification: prononcezsi-gnal, si-gnifier, si-gnificationet nonsign'-nal, sign'-nification, sign'-nifier.—Voyezgne.

Signet, s. m., ruban pour marquer dans un livre: autrefois on supprimait legdans l'écriture et dans la prononciation; mais aujourd'hui on écrit et on prononcesignet.

Simple, nom générique et vulgaire des herbes et des plantes médicinales; ce substantif est masculin:la mélisse est un simple d'une grande vertu.

Sinapisme, s. m., cataplasme à la moutarde; prononcezsinapis-meet nonsinapissenisinapim-se.

Singulier, s. m.:—prononcezsingulié; mais faites sonner l'rfinale desingulier, adjectif, lorsqu'il fait corps avec le mot qui le suit:quel singulier(lière)homme!le singulier(lière)animal!

Sinon, conj., autrement, sans quoi, ne doit jamais être précédé deou:obéissez, sinon vous serez puni, et non,ou sinon...

Sirop, s. masculin:du sirop de pomme;—prononcezcirô(ôlong) et noncirot(obref) nisirope.—On écrit plus rarementsyrop.

Sis, sise, part. passé du verbeseoir; il ne s'emploie plus que comme adjectif et en style de pratique (avoués, notaires, huissiers), dans le sens desitué, située:une maison sise rue des Mineurs. Voyezseoir.

Sitôt, adv.—Ne dites pas,sitôt l'arrivée de la diligence, je partirai; dites,aussitôt après l'arrivée, aussitôt la diligence arrivée; dès que la diligence sera arrivée, etc.

Six, adj. num.—Devant une consonne, l'xne se prononce pas:six personnes;—elle sonne commezdevant une voyelle ou unehmuette:six amis, six hommes;—à la fin d'une phrase, après son substantif, oubien lorsqu'on l'emploie substantivement, on prononcesixen faisant sonner l'xcomme unes:de douze qu'ils étaient il n'en est resté que six; le chapitre six traite de...; le six du mois.—Elle se prononce aussi, dans le corps de la phrase, lorsqu'il est suivi d'un repos:ils étaient six, tous de bonne humeur. (Acad.)

Sixain, s. m., petite pièce de poésie composée de six vers; prononcezcizin.

Sixième, sixièmement.—L'xse prononce commez; prononcezsizième, sizièm'mentet nonsiziain-me, siziain-m'ment.

Skaufelin, est un mot flamand; dites descopeaux.

Sloop, s. m., petit navire à un seul mât; on prononce et quelques-uns écriventsloupe. (Acad.)

Soc, Socle, Socque, s. m.—Lesocest un couteau de fer attaché à la charrue, qui fend la terre et forme le sillon;—unsocleest la base carrée d'une colonne, etc., le piédestal d'une statue, d'un vase;—unsocqueest une chaussure grossière qui en enveloppe une autre et la préserve de la boue, de l'humidité.

Société, s. f.—Aller en société, est une mauvaise locution; il est mieux de dire,aller dans le monde, dans le grand monde, fréquenter le monde.

2. Ne dites pas,je n'ai pu lui parler, il était en société; dites,il était en compagnie.—Prononcezsociétéet nonsocièté.

Sœurs,consanguines, germaines, utérines: voyezgermain.

Sofa, s. m.: on écrit aussisopha.

Soi-disant.—Terme de pratique; il se dit aussi par raillerie ou par mépris, dans le langage ordinaire et s'écrit au pluriel comme au singulier:un tel soi-disant docteur; de soi-disant docteurs.

Soie, s. f., étoffe; prononcezsoiet nonsoi-ïe.

2.Soie, s. f., se dit, surtout au pluriel, du poil long et rude de certains animaux:des soies de cochon.Il se dit aussi du poil long et doux d'un barbet, d'un épagneul, d'un bichon:cet épagneul a de belles soies.—Ce mot est féminin.

Soierie, s. f., toute marchandise de soie: prononcezsoirieet nonsoi-ïeri-ïe.

Soif, s. f.—Voyezfaimetsi.

Soigner, v. a.—Ne dites pas:je soignerai pour votre affaire; dites,je soignerai votre affaire, j'aurai soin de votre affaire, je m'occuperai de votre affaire.

2. Ne dites pas,vous soignerez que tout soit prêt; dites,vous aurez soin que tout soit prêt.

Soin, s. m.: prononcezsoinet nonsoan.

Soir, s. m.—Ditesun matin, un soirau lieu de direun jour au matin, un jour au soir.

2. Ne dites pas,un jour sur le soir, un jour au soir, ditesun soir:—un soir il aperçut la lune au fond d'un puits.

3. On dit:demain au soir(Acad. au motdemain) etdemain soir(Acad. au motsoir);—on dithier au soir, mais on ne dit pas bienhier soir.—Voyezmatin.

Soit, adv., à la bonne heure:soit, j'y consens;—prononcezsoite.

Soixantaine,soixante, soixanter, soixantième: dans ces quatre mots,xse prononce comme deuxss.

Solde, est féminin, lorsqu'il signifie la paye des militaires:faire une retenue sur la solde des troupes.—Il est masculin, lorsqu'il signifie la différence entrele doitetl'avoird'un compte ou le payement qui se fait pour demeurer quitte de compte:le solde est de 300 francs au doit; le solde de votre compte se monte à 500 francs.—Prononcezsol-deet nonsol-tenisolle.

Solécisme, s. m., faute contre la syntaxe:c'est moi qui a fait cela, est un solécisme;—prononcezsolécis-meet nonsolécisse, nisolécim'se. Voyezbarbarisme.


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