Chapter 25

[128]Maugras.M. et Mᵐᵉ de Choiseul, Paris, 1904, p. 449, «figure de juif, au teint olivâtre» dit Sénac de Meilhan de Maupeou (le Gouvernement, les Mœurs, etc., p. 407, édition Lescure). Il était chancelier depuis le 15 septembre 1768.[129]Maupeou avait remplacé par Terray, l’honnête, mais incapable Maynon d’Invau, le 20 décembre 1769 (Correspondance Du Deffand, édit. Lescure, t. II, p. 19).[130]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger(Paris, 1866), p. 116.[131]Grasset.Mᵐᵉ de Choiseul et son temps(Paris, 1874), p. 109. L’auteur donne tous les détails de cette présentation. Voir également la lettre de Mercy-Argenteau à Nény du 3 mai 1769.[132]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 56.—Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 43.[133]Mémoires secrets, ditsde Bachaumont, janvier 1769.[134]AN.T 243.[135]AN.T 243. Lettre du 5 octobre.[136]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, octobre 1769, p. 126.[137]AN.T 243. Lettre de 1769, s. d.[138]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, 20 octobre 1769, p. 126.[139]A la date où Belleval place l’anecdote, leDéserteur, la pièce de Sedaine, avait déjà six mois d’existence: elle n’était d’ailleurs que la dramatisation d’une historiette du même genre dont la comtesse de Toulouse avait été l’héroïne en 1736.[140]Mémoires secrets, ditsde Bachaumont, t. V, p. 92.[141]Mémoires, 1790, t. I, pp. 243-244. La même phrase se retrouve dans lesMémoires historiques et politiquesde Soulavie (1801), t. I, p. 141.[142]Moreau.Mes souvenirs, etc., t. II, p. 56.[143]Marcel Marion.La Bretagne et le duc d’Aiguillon, pp. 555-562. Lettre du président de Robien.[144]«On ne peut pas être plus jolie, dit Linguet, que Mᵐᵉ de Forcalquier était; elle est petite, mais fort bien faite; un beau teint, un visage rond, de grands yeux, un très beau regard, et tous les mouvements de son visage l’embellissent.»Citation de M. Grün dans son article sur la correspondance de Mᵐᵉ de Forcalquier avec Joly de Fleury (Feuillets d’histoiredu 1ᵉʳ mai 1910).C’était leBellissimade Mᵐᵉ Du Deffand.Ayant reçu un soufflet de son mari, elle alla consulter, en vue d’une séparation possible. Son avocat n’ayant pas sans doute trouvé la raison suffisante, la comtesse rentra chez elle et administra un maître soufflet à son mari:«—Je vous le rends, Monsieur, lui dit-elle, je n’en puis rien faire.»[145]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 332. «Ce n’est pas pendant son procès que M. d’Aiguillon a fait connaissance avec Mᵐᵉ Du Barry, qu’il n’avait jamais vue. Comme elle n’aimait pas M. de Choiseul parce qu’elle avait à se plaindre de lui, et comme elle voyait qu’il cherchait à opprimer M. d’Aiguillon, elle fit offrir son crédit à celui-ci qui n’avait fait aucune démarche pour se le procurer; et il a eu ensuite avec elle des liaisons de reconnaissance et d’amitié.»Cette note fait partie d’un des derniers chapitres du livre écrit pour rectifier certaines erreurs qui se sont glissées dans les précédents. Et comme on sent bien la pensée de la duchesse d’Aiguillon, avouée par les remarques manuscrites de Soulavie! C’est évidemment une pieuse inexactitude, commise par respect pour la mémoire du défunt; mais les Souvenirs de Belleval nous apprennent précisément le contraire.[146]Claude Saint-André.Madame Du Barry(Paris, Emile Paul, 1909), p. 101. C’est très discutable. Les Choiseul n’eussent pas manqué de relever le fait. Et rien, dans la correspondance Du Deffand, à cette époque, ne démontre que la douairière ait été en relation avec Mᵐᵉ Du Barry.[147]Mémoires de Marmontel.(Edition M. Tourneux, Paris, 1891), t. II, p. 342-346.[148]M. Cruppi, qui a consacré une étude, très documentée, à Linguet (Un avocat journaliste au XVIIIᵉ siècle, 1895, pp. 222 et suiv.), reconnaît, lui aussi, qu’il «n’y avait pas de preuves dans la procédure de 1770 à l’appui des crimes dont on accusait d’Aiguillon. Après avoir été remplacé par Duras, il présenta pour sa défense des pièces brûlées à Rennes par le bourreau».[149]Brissot.Mémoires, t. I, p. 152.[150]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 48.—Soulavie.Mémoires historiques et politiques du règne de Louis XVI, an X, t. I, d’après les Goncourt (La Du Barry).[151]Assurément lesAnecdotes de la comtesse Du Barryne sont pas une autorité, mais tout n’est pas mensonge ni calomnie dans ce fatras, dont le rédacteur Pidansat de Mairobert insérait la quintessence dans lesMémoiresde Bachaumont. Ce reporter de grande allure puisait directement aux sources.[152]A rapprocher de cette phrase desMémoires du ministère d’Aiguillon(chapitre des rectifications, p. 332) où l’on croit lire les pattes de mouche de la duchesse: «Pendant tout le temps de ses affaires, il n’a pas manqué de rentrer chez lui de très bonne heure pour lire ou faire les écrits relatifs à son procès et n’en ressortait point.» Pour un grand seigneur et un mondain, dix heures du soir, c’était de «très bonne heure».[153]AN.T 243. Lettre du 29 juin.[154]Marcel Marion.La Bretagne et le duc d’Aiguillon, pp. 563 et suiv.[155]Correspondance de Condorcet et de Turgot, éditée par Ch. Henry (Paris, 1882), 16-29 juin 1770.[156]Marcel Marion.Op. cit., pp. 579-581. Le titre est:Lettre d’un gentilhomme breton à un noble espagnol. Les auteurs de ce pamphlet furent traqués et embastillés. VoirArchives de la Bastille(Ravaisson), t. XIX. pp. 20 et suiv., et BN. Mss. nouv. acquis. françaises. 1214, pp. 527 et suiv.[157]Mémoires secrets, 3 juillet 1770, etAnecdotes Du Barry.[158]Mémoires d’Aiguillon(du ministère), p. 48.[159]Du Gas de Bois-Saint-Just.Paris, Versailles et les provinces, t. III, p. 113 et suiv.[160]Du Gas de Bois-Saint-Just.Paris, Versailles et les provinces, t. III, p. 113 et suiv.[161]D’Arneth.Correspondance de Maria-Theresia und Marie-Antoinette, 1865, p. 1.[162]Mémoires secrets, 21 juillet 1770.[163]Anecdotes de la comtesse Du Barry, p. 145.—Correspondance de M. Argenteau, I, 37. Les historiens ont attribué ce rôle à la comtesse de Choiseul, parente, elle aussi, du ministre, et qui ne dissimulait pas son insolent mépris pour la maîtresse du roi.[164]D’ArnethetGeffroy.Corresp. secrète entre Mercy-Argenteau et M.-Thérèse, t. I, pp. 37-39.[165]Maugras.Le duc et la duchesse de Choiseul, pp. 453 et suiv. Bien que favorable à Choiseul, en considération de la duchesse, M. Maugras ne méconnaît pas les imprudences et les maladresses d’un parti qui fut le premier à précipiter la chute de son chef.—Les Goncourt.La Du Barry(1878), p. 91.[166]Jules Flammermont.Le chancelier Maupeou et les Parlements(1883), pp. 98 et suiv.—Lemoy.Le Parlement de Bretagne et le Pouvoir royal au XVIIIᵉ siècle(1909), pp. 399 et suiv.[167]Jean-Amaury Gouyon Angier de Lohéac.[168]AN.T 243. L’arrêt du Parlement de Rennes était des 11 et 14 août. Le comte de Goyon le fit casser à la Cour le 23 (Lemoyloco citato, p. 413.)[169]Vatel.La Comtesse du Barry, t. 1, p. 425.[170]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 49.[171]Mémoires du duc de Choiseul, t. II, p. 80.[172]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 50.[173]Flammermont dit que la séance dura trente minutes à peine et qu’elle fut à peu près remplie par le discours de Maupeou.[174]Dans une lettre du 25 septembre, Mᵐᵉ d’Aiguillon écrit que le Roi a fait biffer devant lui cet arrêt par les députés du Parlement de Bordeaux, mandés à Versailles pour le 22 et reçus en audience le 23.[175]Anecdotes de la comtesse Du Barry, p. 148.[176]Lettres de Mᵐᵉ Du Deffand(édit. Lescure). Lettre à Walpole du 5 septembre 1770, p. 94.[177]Le Roi avait nommé le comte de Saint-Florentin duc de la Vrillière en 1770.[178]Flammermont.Loco cit., p. 105.[179]Lettre du 17 août à Walpole. (Correspondance de Mᵐᵉ Du Deffand, édit. Lescure), p. 86.[180]Journal, t. I, p. 183.[181]AN.T 243. Lettre du 25 octobre.[182]AN.T 243. Lettre du 4 novembre. Girac, l’évêque de Saint-Brieuc, avait remplacé Desnos, un ami des d’Aiguillon, au siège épiscopal de Rennes.[183]AN.T 243. Lettre du 10 novembre.[184]Le duc de Brissac avait donné ce surnom à Maupeou en raison de son teint jaune et vert; et au dire de l’Observateur Hollandais(Correspondance secrètede Metra, t. V, p. 149), le chancelier, «pour prévenir par la figure», se peignait le visage en blanc et mettait ensuite une légère couche de rouge.[185]«Aussi éloigné de l’impétuosité loyale et expéditive du duc de Choiseul que de la circonspection oblique et laborieuse du duc d’Aiguillon, écrit Linguet dans sonAiguillonana, Maupeou avait un autre génie et n’était pas moins propre à jouer un grand rôle dans ce tourbillon de cabales, de jalousies, de bassesses, de vengeances, de perfidies qui s’appelle la Cour... Vindicatif avec petitesse, éprouvant la haine en homme de cour et l’exerçant en bourgeois, il se distinguait surtout par l’intrépidité d’un grenadier.»[186]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 76.[187]Flammermont(Le chancelier Maupeou et les Parlements, p. 111), affirme très nettement que Choiseul voulait la guerre.—M. Maugras(Le duc et la duchesse de Choiseul), soutient la version contraire. Mᵐᵉ Du Barry fut chargée d’insinuer au roi que Choiseul désirait recommencer la guerre avec l’Angleterre, alors qu’il l’avait évitée en faisant des concessions à cette puissance à propos des îles Malouines.De leur côté les Goncourt déclarent (La Du Barry, p. 96), que le plan Maupeou-d’Aiguillon était de ruiner dans l’esprit de Louis XV cette conviction, que la présence de Choiseul aux affaires (et ce fut une des principales forces du ministre) était le maintien d’une paix dont s’accommodait si bien l’égoïsme royal.[188]Lettre du 25 octobre.[189]Sénac de Meilhan.Portraits et caractères du XVIIIᵉ siècle(édit. Lescure), p. 337.—Soulavie(Mém. de Richelieu, 1792, t. II, p. 217) dit que Sénac était la créature de Choiseul.[190]Notons à ce propos les gestes et les mots de... Gavroche que lesMémoires de Bachaumont, lesAnecdotes de Mairobert, laVie privée de Louis XV,—tous livres sortant, il est vrai, de la même officine—prêtent à la Du Barry... Tantôt elle jongle avec deux oranges en disant: «Saute Choiseul! Saute Praslin!» Tantôt elle raconte à Louis XV qu’elle a «renvoyé son Choiseul»; c’était un cuisinier qui ressemblait à l’homme d’Etat. Et bien d’autres gamineries dont l’imprévu amusait l’ennui de Louis XV.[191]Maugras.M. et Mᵐᵉ de Choiseul, p. 453, t. I.[192]AN.T 243. Lettre du 9 décembre.[193]Maugras.M. et Mᵐᵉ Choiseul, p. 453.[194]AN.T 243. Lettre du 12 décembre.[195]Revue de Paris, 1829, t. IV, p. 59.—Boutaric.Correspondance de Louis XV, t. I, p. 409.[196]Sénac de Meilhan.Portraits et caractères du XVIIIᵉ siècle(éd. Lescure), p. 337.[197]Revue rétrospective, t. III, 1ᵉʳ juin 1834.—Chronique de l’abbé Baudeau, p. 69.[198]Maugras.Le duc et la duchesse de Choiseul, pp. 453 et suiv.[199]AN.T 243. Lettre du 21 décembre. Choiseul avait les départements des affaires étrangères et de la guerre; son cousin Praslin, celui de la marine.[200]AN.T 243. Lettre du 3 janvier 1771.[201]Correspondance de Mᵐᵉ Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), t. I, pp. 308 et 312. Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand à la duchesse de Choiseul, 8 janvier 1771; lettre de la duchesse à Mᵐᵉ Du Deffand, 12 janvier.[202]Grimm.Correspondance(édit. M. Tourneux), t. IX, p. 279.Le but réel du voyage de Gustave, dit le duc de Broglie dans leSecret du roi, était d’obtenir des secours de la France pour la Suède, dont les dissensions intestines pouvaient exciter, comme la Pologne, les convoitises de la Prusse et de la Russie. Quand la mort de son père rappela Gustave en Suède (mai 1771), il n’avait pas encore les subsides espérés.[203]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), t. I, p. 368. Lettre du 8 mars.[204]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). Lettre du 11 mars.[205]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). Lettre du 8 mars.[206]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). 15 avril, t. I, p. 402.[207]Elle a, du reste, laissé de celle qu’elle appelait son amie ce peu gracieux portrait:«Sa bouche est enfoncée, son nez de travers, son regard fol et hardi. Malgré cela elle est belle. L’éclat de son teint l’emporte sur l’irrégularité de ses traits. Sa taille est grossière; sa gorge, ses bras sont énormes... Son esprit a beaucoup de rapports à sa figure: il est pour ainsi dire aussi mal dessiné que son visage et aussi éclatant: l’abondance, l’activité, l’impétuosité sont ses qualités dominantes. Sans goût, sans grâce et sans justesse, elle étonne, elle surprend, mais elle ne plaît ni n’intéresse; sa physionomie n’a nulle expression. Tout ce qu’elle dit sort d’une imagination déréglée. C’est quelquefois un prophète, un démon agité, qui ne prévoit, ni n’a le choix de ce qu’il va dire.»[208]Foisset.Le Président de Brosses(Paris 1842), p. 287.[209]AN.T 243. 24 mai 1771.[210]Claude Saint André.Mᵐᵉ Du Barry, pp. 99 et suiv. On avait surnomméChon, la sœur de Du Barry leRoué, cette laide et intelligente personne «légèrement boiteuse, légèrement bossue» disent les Goncourt.[211]Chamfort.Œuvres(1851), p. 68.—Sénac de Meilhan(loco citato, p. 337) raconte l’anecdote à peu près dans les mêmes termes avec cette variante que d’Aiguillon avait fait la leçon à la comtesse et qu’elle devait interpréter le silence, toujours obstiné du prince, par le proverbe: «Qui ne dit mot, consent.»[212]Nous trouvons le mot dans une lettre de Marie-Antoinette à sa mère (D’Arneth.Correspondance de M.-Thérèse et de M.-Antoinette, 1865, p. 37, 13 septembre 1771).[213]Goncourt.La Du Barry, p. 116. «Ce furent quelques mois de terreur», disent les Goncourt, en parlant des exécutions ordonnées par le nouveau ministre dans les rangs ennemis. N’est-ce pas, hélas! l’histoire de tous les changements de ministère. «Il ressemble au méchant génie desMille et une Nuits» écrit Mᵐᵉ de Choiseul du concurrent heureux de son mari (Lettre à Mᵐᵉ Du Deffand, 11 septembre 1771, édit. Sainte-Aulaire).[214]Comtesse d’Armaillé.La comtesse d’Egmont, Paris, 1898, pp. 29 et suiv.[215]Correspondance secrète entre Mercy-Argenteau et le prince de Kaunitz, par d’Arneth(édit. Flammermont), 1889, 2 vol., t. II, p. 396. Si Mercy-Argenteau avait des préventions contre le nouveau ministre, celui-ci n’était guère mieux disposé pour la diplomatie autrichienne: il se plaignit un jour à Sandoz, envoyé de Prusse, de la morgue de Vienne (même correspondance,Lettre de Kaunitz à Mercy, 1ᵉʳ novembre 1771, t. II, p. 399.)Mercy-Argenteau avait succédé, en 1766, au comte de Stahremberg, grâce à la protection de Kaunitz, qui l’avait eu comme attaché, pendant son ambassade à la Cour de Louis XV. Ce brillant et magnifique diplomate rendait justice à la douceur, à la prudence et à la sagesse de son subordonné, bien qu’il le trouvât «timide, taciturne et gauche jusqu’à la maussaderie». Le comte de Pimodan, biographe de Mercy, en loue le bon sens, la mesure, l’adresse et la discrétion. Mais cette discrétion «habile» alla, nous le verrons bientôt, jusqu’à la dissimulation, et cette correction diplomatique n’était que l’attitude froide et gourmée d’un homme qui se croyait très fort parce qu’il n’avait devant lui qu’un prince indifférent et des ministres décriés. Il prétenditjouerau Mentor avec une adolescente que se disputaient de multiples influences et qui avait déjà la volonté de ses caprices; et ce fut lui qui futjouépar une reine, lasse de ce conseiller, marionnette docile d’une mère impérieuse.[216]Correspondance de Mᵐᵉ Du Deffand (édit. Lescure, 1865), t. II, p. 175.[217]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger(1868, Paris), juillet 1771, p. 150.[218]De Boynes avait été nommé en avril 1771 au ministère de la marine, après un intérim de trois mois rempli par Terray.[219]Journal de Croÿ(loco citato), t. II, p. 505.[220]Correspondance Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand, du 27 juillet, t. II, p. 24.[221]Moufle d’Angerville.Histoire du règne de Louis XV(Londres, 6 volumes, 1783) t. VI, p. 365.[222]D’Arneth(édit. Geffroy).Correspondance secrète entre Marie-Thérèse et Mercy-Argenteau(1876, 3 v.), t. I, pp. 198-199.Il n’est pas inutile d’indiquer ici l’origine de cette correspondance, qui, réserve faite de la mentalité respective de ses deux principaux protagonistes, apporte une contribution si précieuse à l’histoire des dernières années du règne de Louis XV et des premières de celui de Louis XVI.Au moment où Marie-Antoinette allait échanger la discipline familiale, mais austère, du gynécée de Vienne contre les mondanités frivoles, mais séduisantes, du palais de Versailles, Marie-Thérèse avait voulu placer sa fille sous une sorte de tutelle qu’elle avait confiée à son lecteur l’abbé de Vermond et à l’ambassadeur comte de Mercy-Argenteau. Dès lors, elle avait institué, avec celui-ci, une correspondance secrète, pour être renseignée, et sur la politique de la Cour de Versailles, et sur l’attitude de Marie-Antoinette comme Dauphine, puis comme reine de France. Dans son esprit, Mercy-Argenteau était une sorte de gouverneur qui devait régenter la jeune princesse, au nom de sa mère et dans l’intérêt de l’Autriche. C’était bien l’homme qui convenait à la mission: méthodique, méticuleux, méfiant, rigide observateur de l’étiquette, il dut maintes fois fatiguer de ses observations la Dauphine, et même l’irriter, surtout quand il lui disait qu’il avertirait Marie-Thérèse du peu d’égards qu’elle marquait aux avertissements réitérés de sa mère. Car celle-ci traitait encore comme une petite fille Marie-Antoinette et ne lui ménageait pas les semonces.Le prince de Kaunitz, ministre des affaires étrangères, aurait pu se formaliser, comme le fit plus tard d’Aiguillon de la Correspondance secrète de Louis XV avec le comte de Broglie. Il feignit, au contraire, d’ignorer le plaisir innocent que prenait sa souveraine à ces rapports secrets, mais à la condition que Mercy lui en rédigerait un extrait... que l’on retrouve d’ailleurs, presque avec les mêmes phrases, dans les lettres de l’ambassadeur d’Autriche au ministre de Vienne (D’Arneth-Flammermont.Correspondance secrète, 1889, 2 v., t. II, p. 243, 11 novembre 1768). Mercy, dans sa réponse du 9 décembre, prétendait n’avoir cédé qu’aux instances de Nény, secrétaire intime de l’impératrice, et promettait à Kaunitz de lui donner la satisfaction qu’il désirait.Au reste, Mercy-Argenteau apportait, dans ses relations diplomatiques, des sentiments de défiance tâtillonne, et presque grincheuse, qu’alimentait encore un appétit démesuré de commérages. Il n’aimait ni la France, ni son gouvernement: «Ce royaume, écrivait-il à Kaunitz, est sans justice, sans ministère, sans argent.» Ah! la bonne alliance que nous avions là.[223]Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy du 2 septembre 1771, t. I, pp. 200-214. Mercy n’était pas d’ailleurs sans indulgence pour Mᵐᵉ Du Barry: «Elle n’est ni méchante, ni intrigante» écrit-il le 15 septembre 1779 à Nény.[224]Corresp. Du Deffand(édition Sainte-Aulaire, 1866), t. II, pp. 13, 14 et suiv.[225]AN. T. 243 Lettre du 9 octobre 1771 (de Fontainebleau).[226]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), 1ᵉʳ octobre 1771, t. II, p. 59.[227]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), 3 octobre 1771, t. II, p. 59.[228]Anecdotes de la comtesse Du Barry, Londres, 1776, p. 249.—Moufle d’Angerville dit également dans saVie privée de Louis XV(t. IV, p. 285), à propos des complaisances de d’Aiguillon pour Mᵐᵉ Du Barry, qu’il «forçait sa femme à s’associer à sa bassesse servile».[229]Anecdotes de la comtesse Du Barry.La Dauphine y serait allée sans l’opposition de Mesdames, affirme Mercy dans sa lettre du 16 octobre 1772 à M.-Thérèse.Corresp., t. I, pp. 357-358.[230]AN.T. 243. Lettre du 9 octobre 1771.[231]AN.T. 243. Lettre du 12 novembre 1771.[232]Alphonsine-Louise-Félicité, née en 1754, du premier mariage du comte d’Egmont avec Alphonsine de Saint-Severin d’Aragon.[233]Welvert.Feuilles d’histoire, 1ᵉʳ juin 1910.[234]Maugras.La disgrâce du duc et de la duchesse de Choiseul, p. 149.[235]Vatel.La comtesse Du Barry, t. II, pp. 100 et suiv.[236]Maugras.Loco citato, p. 149.[237]Mémoires de Choiseul, t. II, p. 70.[238]Mémoires de Besenval, t. II, pp. 148-50.[239]Des historiens ont dit que Choiseul demandait 3 millions.

[128]Maugras.M. et Mᵐᵉ de Choiseul, Paris, 1904, p. 449, «figure de juif, au teint olivâtre» dit Sénac de Meilhan de Maupeou (le Gouvernement, les Mœurs, etc., p. 407, édition Lescure). Il était chancelier depuis le 15 septembre 1768.

[128]Maugras.M. et Mᵐᵉ de Choiseul, Paris, 1904, p. 449, «figure de juif, au teint olivâtre» dit Sénac de Meilhan de Maupeou (le Gouvernement, les Mœurs, etc., p. 407, édition Lescure). Il était chancelier depuis le 15 septembre 1768.

[129]Maupeou avait remplacé par Terray, l’honnête, mais incapable Maynon d’Invau, le 20 décembre 1769 (Correspondance Du Deffand, édit. Lescure, t. II, p. 19).

[129]Maupeou avait remplacé par Terray, l’honnête, mais incapable Maynon d’Invau, le 20 décembre 1769 (Correspondance Du Deffand, édit. Lescure, t. II, p. 19).

[130]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger(Paris, 1866), p. 116.

[130]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger(Paris, 1866), p. 116.

[131]Grasset.Mᵐᵉ de Choiseul et son temps(Paris, 1874), p. 109. L’auteur donne tous les détails de cette présentation. Voir également la lettre de Mercy-Argenteau à Nény du 3 mai 1769.

[131]Grasset.Mᵐᵉ de Choiseul et son temps(Paris, 1874), p. 109. L’auteur donne tous les détails de cette présentation. Voir également la lettre de Mercy-Argenteau à Nény du 3 mai 1769.

[132]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 56.—Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 43.

[132]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 56.—Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 43.

[133]Mémoires secrets, ditsde Bachaumont, janvier 1769.

[133]Mémoires secrets, ditsde Bachaumont, janvier 1769.

[134]AN.T 243.

[134]AN.T 243.

[135]AN.T 243. Lettre du 5 octobre.

[135]AN.T 243. Lettre du 5 octobre.

[136]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, octobre 1769, p. 126.

[136]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, octobre 1769, p. 126.

[137]AN.T 243. Lettre de 1769, s. d.

[137]AN.T 243. Lettre de 1769, s. d.

[138]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, 20 octobre 1769, p. 126.

[138]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, 20 octobre 1769, p. 126.

[139]A la date où Belleval place l’anecdote, leDéserteur, la pièce de Sedaine, avait déjà six mois d’existence: elle n’était d’ailleurs que la dramatisation d’une historiette du même genre dont la comtesse de Toulouse avait été l’héroïne en 1736.

[139]A la date où Belleval place l’anecdote, leDéserteur, la pièce de Sedaine, avait déjà six mois d’existence: elle n’était d’ailleurs que la dramatisation d’une historiette du même genre dont la comtesse de Toulouse avait été l’héroïne en 1736.

[140]Mémoires secrets, ditsde Bachaumont, t. V, p. 92.

[140]Mémoires secrets, ditsde Bachaumont, t. V, p. 92.

[141]Mémoires, 1790, t. I, pp. 243-244. La même phrase se retrouve dans lesMémoires historiques et politiquesde Soulavie (1801), t. I, p. 141.

[141]Mémoires, 1790, t. I, pp. 243-244. La même phrase se retrouve dans lesMémoires historiques et politiquesde Soulavie (1801), t. I, p. 141.

[142]Moreau.Mes souvenirs, etc., t. II, p. 56.

[142]Moreau.Mes souvenirs, etc., t. II, p. 56.

[143]Marcel Marion.La Bretagne et le duc d’Aiguillon, pp. 555-562. Lettre du président de Robien.

[143]Marcel Marion.La Bretagne et le duc d’Aiguillon, pp. 555-562. Lettre du président de Robien.

[144]«On ne peut pas être plus jolie, dit Linguet, que Mᵐᵉ de Forcalquier était; elle est petite, mais fort bien faite; un beau teint, un visage rond, de grands yeux, un très beau regard, et tous les mouvements de son visage l’embellissent.»Citation de M. Grün dans son article sur la correspondance de Mᵐᵉ de Forcalquier avec Joly de Fleury (Feuillets d’histoiredu 1ᵉʳ mai 1910).C’était leBellissimade Mᵐᵉ Du Deffand.Ayant reçu un soufflet de son mari, elle alla consulter, en vue d’une séparation possible. Son avocat n’ayant pas sans doute trouvé la raison suffisante, la comtesse rentra chez elle et administra un maître soufflet à son mari:«—Je vous le rends, Monsieur, lui dit-elle, je n’en puis rien faire.»

[144]«On ne peut pas être plus jolie, dit Linguet, que Mᵐᵉ de Forcalquier était; elle est petite, mais fort bien faite; un beau teint, un visage rond, de grands yeux, un très beau regard, et tous les mouvements de son visage l’embellissent.»

Citation de M. Grün dans son article sur la correspondance de Mᵐᵉ de Forcalquier avec Joly de Fleury (Feuillets d’histoiredu 1ᵉʳ mai 1910).

C’était leBellissimade Mᵐᵉ Du Deffand.

Ayant reçu un soufflet de son mari, elle alla consulter, en vue d’une séparation possible. Son avocat n’ayant pas sans doute trouvé la raison suffisante, la comtesse rentra chez elle et administra un maître soufflet à son mari:

«—Je vous le rends, Monsieur, lui dit-elle, je n’en puis rien faire.»

[145]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 332. «Ce n’est pas pendant son procès que M. d’Aiguillon a fait connaissance avec Mᵐᵉ Du Barry, qu’il n’avait jamais vue. Comme elle n’aimait pas M. de Choiseul parce qu’elle avait à se plaindre de lui, et comme elle voyait qu’il cherchait à opprimer M. d’Aiguillon, elle fit offrir son crédit à celui-ci qui n’avait fait aucune démarche pour se le procurer; et il a eu ensuite avec elle des liaisons de reconnaissance et d’amitié.»Cette note fait partie d’un des derniers chapitres du livre écrit pour rectifier certaines erreurs qui se sont glissées dans les précédents. Et comme on sent bien la pensée de la duchesse d’Aiguillon, avouée par les remarques manuscrites de Soulavie! C’est évidemment une pieuse inexactitude, commise par respect pour la mémoire du défunt; mais les Souvenirs de Belleval nous apprennent précisément le contraire.

[145]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 332. «Ce n’est pas pendant son procès que M. d’Aiguillon a fait connaissance avec Mᵐᵉ Du Barry, qu’il n’avait jamais vue. Comme elle n’aimait pas M. de Choiseul parce qu’elle avait à se plaindre de lui, et comme elle voyait qu’il cherchait à opprimer M. d’Aiguillon, elle fit offrir son crédit à celui-ci qui n’avait fait aucune démarche pour se le procurer; et il a eu ensuite avec elle des liaisons de reconnaissance et d’amitié.»

Cette note fait partie d’un des derniers chapitres du livre écrit pour rectifier certaines erreurs qui se sont glissées dans les précédents. Et comme on sent bien la pensée de la duchesse d’Aiguillon, avouée par les remarques manuscrites de Soulavie! C’est évidemment une pieuse inexactitude, commise par respect pour la mémoire du défunt; mais les Souvenirs de Belleval nous apprennent précisément le contraire.

[146]Claude Saint-André.Madame Du Barry(Paris, Emile Paul, 1909), p. 101. C’est très discutable. Les Choiseul n’eussent pas manqué de relever le fait. Et rien, dans la correspondance Du Deffand, à cette époque, ne démontre que la douairière ait été en relation avec Mᵐᵉ Du Barry.

[146]Claude Saint-André.Madame Du Barry(Paris, Emile Paul, 1909), p. 101. C’est très discutable. Les Choiseul n’eussent pas manqué de relever le fait. Et rien, dans la correspondance Du Deffand, à cette époque, ne démontre que la douairière ait été en relation avec Mᵐᵉ Du Barry.

[147]Mémoires de Marmontel.(Edition M. Tourneux, Paris, 1891), t. II, p. 342-346.

[147]Mémoires de Marmontel.(Edition M. Tourneux, Paris, 1891), t. II, p. 342-346.

[148]M. Cruppi, qui a consacré une étude, très documentée, à Linguet (Un avocat journaliste au XVIIIᵉ siècle, 1895, pp. 222 et suiv.), reconnaît, lui aussi, qu’il «n’y avait pas de preuves dans la procédure de 1770 à l’appui des crimes dont on accusait d’Aiguillon. Après avoir été remplacé par Duras, il présenta pour sa défense des pièces brûlées à Rennes par le bourreau».

[148]M. Cruppi, qui a consacré une étude, très documentée, à Linguet (Un avocat journaliste au XVIIIᵉ siècle, 1895, pp. 222 et suiv.), reconnaît, lui aussi, qu’il «n’y avait pas de preuves dans la procédure de 1770 à l’appui des crimes dont on accusait d’Aiguillon. Après avoir été remplacé par Duras, il présenta pour sa défense des pièces brûlées à Rennes par le bourreau».

[149]Brissot.Mémoires, t. I, p. 152.

[149]Brissot.Mémoires, t. I, p. 152.

[150]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 48.—Soulavie.Mémoires historiques et politiques du règne de Louis XVI, an X, t. I, d’après les Goncourt (La Du Barry).

[150]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 48.—Soulavie.Mémoires historiques et politiques du règne de Louis XVI, an X, t. I, d’après les Goncourt (La Du Barry).

[151]Assurément lesAnecdotes de la comtesse Du Barryne sont pas une autorité, mais tout n’est pas mensonge ni calomnie dans ce fatras, dont le rédacteur Pidansat de Mairobert insérait la quintessence dans lesMémoiresde Bachaumont. Ce reporter de grande allure puisait directement aux sources.

[151]Assurément lesAnecdotes de la comtesse Du Barryne sont pas une autorité, mais tout n’est pas mensonge ni calomnie dans ce fatras, dont le rédacteur Pidansat de Mairobert insérait la quintessence dans lesMémoiresde Bachaumont. Ce reporter de grande allure puisait directement aux sources.

[152]A rapprocher de cette phrase desMémoires du ministère d’Aiguillon(chapitre des rectifications, p. 332) où l’on croit lire les pattes de mouche de la duchesse: «Pendant tout le temps de ses affaires, il n’a pas manqué de rentrer chez lui de très bonne heure pour lire ou faire les écrits relatifs à son procès et n’en ressortait point.» Pour un grand seigneur et un mondain, dix heures du soir, c’était de «très bonne heure».

[152]A rapprocher de cette phrase desMémoires du ministère d’Aiguillon(chapitre des rectifications, p. 332) où l’on croit lire les pattes de mouche de la duchesse: «Pendant tout le temps de ses affaires, il n’a pas manqué de rentrer chez lui de très bonne heure pour lire ou faire les écrits relatifs à son procès et n’en ressortait point.» Pour un grand seigneur et un mondain, dix heures du soir, c’était de «très bonne heure».

[153]AN.T 243. Lettre du 29 juin.

[153]AN.T 243. Lettre du 29 juin.

[154]Marcel Marion.La Bretagne et le duc d’Aiguillon, pp. 563 et suiv.

[154]Marcel Marion.La Bretagne et le duc d’Aiguillon, pp. 563 et suiv.

[155]Correspondance de Condorcet et de Turgot, éditée par Ch. Henry (Paris, 1882), 16-29 juin 1770.

[155]Correspondance de Condorcet et de Turgot, éditée par Ch. Henry (Paris, 1882), 16-29 juin 1770.

[156]Marcel Marion.Op. cit., pp. 579-581. Le titre est:Lettre d’un gentilhomme breton à un noble espagnol. Les auteurs de ce pamphlet furent traqués et embastillés. VoirArchives de la Bastille(Ravaisson), t. XIX. pp. 20 et suiv., et BN. Mss. nouv. acquis. françaises. 1214, pp. 527 et suiv.

[156]Marcel Marion.Op. cit., pp. 579-581. Le titre est:Lettre d’un gentilhomme breton à un noble espagnol. Les auteurs de ce pamphlet furent traqués et embastillés. VoirArchives de la Bastille(Ravaisson), t. XIX. pp. 20 et suiv., et BN. Mss. nouv. acquis. françaises. 1214, pp. 527 et suiv.

[157]Mémoires secrets, 3 juillet 1770, etAnecdotes Du Barry.

[157]Mémoires secrets, 3 juillet 1770, etAnecdotes Du Barry.

[158]Mémoires d’Aiguillon(du ministère), p. 48.

[158]Mémoires d’Aiguillon(du ministère), p. 48.

[159]Du Gas de Bois-Saint-Just.Paris, Versailles et les provinces, t. III, p. 113 et suiv.

[159]Du Gas de Bois-Saint-Just.Paris, Versailles et les provinces, t. III, p. 113 et suiv.

[160]Du Gas de Bois-Saint-Just.Paris, Versailles et les provinces, t. III, p. 113 et suiv.

[160]Du Gas de Bois-Saint-Just.Paris, Versailles et les provinces, t. III, p. 113 et suiv.

[161]D’Arneth.Correspondance de Maria-Theresia und Marie-Antoinette, 1865, p. 1.

[161]D’Arneth.Correspondance de Maria-Theresia und Marie-Antoinette, 1865, p. 1.

[162]Mémoires secrets, 21 juillet 1770.

[162]Mémoires secrets, 21 juillet 1770.

[163]Anecdotes de la comtesse Du Barry, p. 145.—Correspondance de M. Argenteau, I, 37. Les historiens ont attribué ce rôle à la comtesse de Choiseul, parente, elle aussi, du ministre, et qui ne dissimulait pas son insolent mépris pour la maîtresse du roi.

[163]Anecdotes de la comtesse Du Barry, p. 145.—Correspondance de M. Argenteau, I, 37. Les historiens ont attribué ce rôle à la comtesse de Choiseul, parente, elle aussi, du ministre, et qui ne dissimulait pas son insolent mépris pour la maîtresse du roi.

[164]D’ArnethetGeffroy.Corresp. secrète entre Mercy-Argenteau et M.-Thérèse, t. I, pp. 37-39.

[164]D’ArnethetGeffroy.Corresp. secrète entre Mercy-Argenteau et M.-Thérèse, t. I, pp. 37-39.

[165]Maugras.Le duc et la duchesse de Choiseul, pp. 453 et suiv. Bien que favorable à Choiseul, en considération de la duchesse, M. Maugras ne méconnaît pas les imprudences et les maladresses d’un parti qui fut le premier à précipiter la chute de son chef.—Les Goncourt.La Du Barry(1878), p. 91.

[165]Maugras.Le duc et la duchesse de Choiseul, pp. 453 et suiv. Bien que favorable à Choiseul, en considération de la duchesse, M. Maugras ne méconnaît pas les imprudences et les maladresses d’un parti qui fut le premier à précipiter la chute de son chef.—Les Goncourt.La Du Barry(1878), p. 91.

[166]Jules Flammermont.Le chancelier Maupeou et les Parlements(1883), pp. 98 et suiv.—Lemoy.Le Parlement de Bretagne et le Pouvoir royal au XVIIIᵉ siècle(1909), pp. 399 et suiv.

[166]Jules Flammermont.Le chancelier Maupeou et les Parlements(1883), pp. 98 et suiv.—Lemoy.Le Parlement de Bretagne et le Pouvoir royal au XVIIIᵉ siècle(1909), pp. 399 et suiv.

[167]Jean-Amaury Gouyon Angier de Lohéac.

[167]Jean-Amaury Gouyon Angier de Lohéac.

[168]AN.T 243. L’arrêt du Parlement de Rennes était des 11 et 14 août. Le comte de Goyon le fit casser à la Cour le 23 (Lemoyloco citato, p. 413.)

[168]AN.T 243. L’arrêt du Parlement de Rennes était des 11 et 14 août. Le comte de Goyon le fit casser à la Cour le 23 (Lemoyloco citato, p. 413.)

[169]Vatel.La Comtesse du Barry, t. 1, p. 425.

[169]Vatel.La Comtesse du Barry, t. 1, p. 425.

[170]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 49.

[170]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 49.

[171]Mémoires du duc de Choiseul, t. II, p. 80.

[171]Mémoires du duc de Choiseul, t. II, p. 80.

[172]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 50.

[172]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 50.

[173]Flammermont dit que la séance dura trente minutes à peine et qu’elle fut à peu près remplie par le discours de Maupeou.

[173]Flammermont dit que la séance dura trente minutes à peine et qu’elle fut à peu près remplie par le discours de Maupeou.

[174]Dans une lettre du 25 septembre, Mᵐᵉ d’Aiguillon écrit que le Roi a fait biffer devant lui cet arrêt par les députés du Parlement de Bordeaux, mandés à Versailles pour le 22 et reçus en audience le 23.

[174]Dans une lettre du 25 septembre, Mᵐᵉ d’Aiguillon écrit que le Roi a fait biffer devant lui cet arrêt par les députés du Parlement de Bordeaux, mandés à Versailles pour le 22 et reçus en audience le 23.

[175]Anecdotes de la comtesse Du Barry, p. 148.

[175]Anecdotes de la comtesse Du Barry, p. 148.

[176]Lettres de Mᵐᵉ Du Deffand(édit. Lescure). Lettre à Walpole du 5 septembre 1770, p. 94.

[176]Lettres de Mᵐᵉ Du Deffand(édit. Lescure). Lettre à Walpole du 5 septembre 1770, p. 94.

[177]Le Roi avait nommé le comte de Saint-Florentin duc de la Vrillière en 1770.

[177]Le Roi avait nommé le comte de Saint-Florentin duc de la Vrillière en 1770.

[178]Flammermont.Loco cit., p. 105.

[178]Flammermont.Loco cit., p. 105.

[179]Lettre du 17 août à Walpole. (Correspondance de Mᵐᵉ Du Deffand, édit. Lescure), p. 86.

[179]Lettre du 17 août à Walpole. (Correspondance de Mᵐᵉ Du Deffand, édit. Lescure), p. 86.

[180]Journal, t. I, p. 183.

[180]Journal, t. I, p. 183.

[181]AN.T 243. Lettre du 25 octobre.

[181]AN.T 243. Lettre du 25 octobre.

[182]AN.T 243. Lettre du 4 novembre. Girac, l’évêque de Saint-Brieuc, avait remplacé Desnos, un ami des d’Aiguillon, au siège épiscopal de Rennes.

[182]AN.T 243. Lettre du 4 novembre. Girac, l’évêque de Saint-Brieuc, avait remplacé Desnos, un ami des d’Aiguillon, au siège épiscopal de Rennes.

[183]AN.T 243. Lettre du 10 novembre.

[183]AN.T 243. Lettre du 10 novembre.

[184]Le duc de Brissac avait donné ce surnom à Maupeou en raison de son teint jaune et vert; et au dire de l’Observateur Hollandais(Correspondance secrètede Metra, t. V, p. 149), le chancelier, «pour prévenir par la figure», se peignait le visage en blanc et mettait ensuite une légère couche de rouge.

[184]Le duc de Brissac avait donné ce surnom à Maupeou en raison de son teint jaune et vert; et au dire de l’Observateur Hollandais(Correspondance secrètede Metra, t. V, p. 149), le chancelier, «pour prévenir par la figure», se peignait le visage en blanc et mettait ensuite une légère couche de rouge.

[185]«Aussi éloigné de l’impétuosité loyale et expéditive du duc de Choiseul que de la circonspection oblique et laborieuse du duc d’Aiguillon, écrit Linguet dans sonAiguillonana, Maupeou avait un autre génie et n’était pas moins propre à jouer un grand rôle dans ce tourbillon de cabales, de jalousies, de bassesses, de vengeances, de perfidies qui s’appelle la Cour... Vindicatif avec petitesse, éprouvant la haine en homme de cour et l’exerçant en bourgeois, il se distinguait surtout par l’intrépidité d’un grenadier.»

[185]«Aussi éloigné de l’impétuosité loyale et expéditive du duc de Choiseul que de la circonspection oblique et laborieuse du duc d’Aiguillon, écrit Linguet dans sonAiguillonana, Maupeou avait un autre génie et n’était pas moins propre à jouer un grand rôle dans ce tourbillon de cabales, de jalousies, de bassesses, de vengeances, de perfidies qui s’appelle la Cour... Vindicatif avec petitesse, éprouvant la haine en homme de cour et l’exerçant en bourgeois, il se distinguait surtout par l’intrépidité d’un grenadier.»

[186]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 76.

[186]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 76.

[187]Flammermont(Le chancelier Maupeou et les Parlements, p. 111), affirme très nettement que Choiseul voulait la guerre.—M. Maugras(Le duc et la duchesse de Choiseul), soutient la version contraire. Mᵐᵉ Du Barry fut chargée d’insinuer au roi que Choiseul désirait recommencer la guerre avec l’Angleterre, alors qu’il l’avait évitée en faisant des concessions à cette puissance à propos des îles Malouines.De leur côté les Goncourt déclarent (La Du Barry, p. 96), que le plan Maupeou-d’Aiguillon était de ruiner dans l’esprit de Louis XV cette conviction, que la présence de Choiseul aux affaires (et ce fut une des principales forces du ministre) était le maintien d’une paix dont s’accommodait si bien l’égoïsme royal.

[187]Flammermont(Le chancelier Maupeou et les Parlements, p. 111), affirme très nettement que Choiseul voulait la guerre.—M. Maugras(Le duc et la duchesse de Choiseul), soutient la version contraire. Mᵐᵉ Du Barry fut chargée d’insinuer au roi que Choiseul désirait recommencer la guerre avec l’Angleterre, alors qu’il l’avait évitée en faisant des concessions à cette puissance à propos des îles Malouines.

De leur côté les Goncourt déclarent (La Du Barry, p. 96), que le plan Maupeou-d’Aiguillon était de ruiner dans l’esprit de Louis XV cette conviction, que la présence de Choiseul aux affaires (et ce fut une des principales forces du ministre) était le maintien d’une paix dont s’accommodait si bien l’égoïsme royal.

[188]Lettre du 25 octobre.

[188]Lettre du 25 octobre.

[189]Sénac de Meilhan.Portraits et caractères du XVIIIᵉ siècle(édit. Lescure), p. 337.—Soulavie(Mém. de Richelieu, 1792, t. II, p. 217) dit que Sénac était la créature de Choiseul.

[189]Sénac de Meilhan.Portraits et caractères du XVIIIᵉ siècle(édit. Lescure), p. 337.—Soulavie(Mém. de Richelieu, 1792, t. II, p. 217) dit que Sénac était la créature de Choiseul.

[190]Notons à ce propos les gestes et les mots de... Gavroche que lesMémoires de Bachaumont, lesAnecdotes de Mairobert, laVie privée de Louis XV,—tous livres sortant, il est vrai, de la même officine—prêtent à la Du Barry... Tantôt elle jongle avec deux oranges en disant: «Saute Choiseul! Saute Praslin!» Tantôt elle raconte à Louis XV qu’elle a «renvoyé son Choiseul»; c’était un cuisinier qui ressemblait à l’homme d’Etat. Et bien d’autres gamineries dont l’imprévu amusait l’ennui de Louis XV.

[190]Notons à ce propos les gestes et les mots de... Gavroche que lesMémoires de Bachaumont, lesAnecdotes de Mairobert, laVie privée de Louis XV,—tous livres sortant, il est vrai, de la même officine—prêtent à la Du Barry... Tantôt elle jongle avec deux oranges en disant: «Saute Choiseul! Saute Praslin!» Tantôt elle raconte à Louis XV qu’elle a «renvoyé son Choiseul»; c’était un cuisinier qui ressemblait à l’homme d’Etat. Et bien d’autres gamineries dont l’imprévu amusait l’ennui de Louis XV.

[191]Maugras.M. et Mᵐᵉ de Choiseul, p. 453, t. I.

[191]Maugras.M. et Mᵐᵉ de Choiseul, p. 453, t. I.

[192]AN.T 243. Lettre du 9 décembre.

[192]AN.T 243. Lettre du 9 décembre.

[193]Maugras.M. et Mᵐᵉ Choiseul, p. 453.

[193]Maugras.M. et Mᵐᵉ Choiseul, p. 453.

[194]AN.T 243. Lettre du 12 décembre.

[194]AN.T 243. Lettre du 12 décembre.

[195]Revue de Paris, 1829, t. IV, p. 59.—Boutaric.Correspondance de Louis XV, t. I, p. 409.

[195]Revue de Paris, 1829, t. IV, p. 59.—Boutaric.Correspondance de Louis XV, t. I, p. 409.

[196]Sénac de Meilhan.Portraits et caractères du XVIIIᵉ siècle(éd. Lescure), p. 337.

[196]Sénac de Meilhan.Portraits et caractères du XVIIIᵉ siècle(éd. Lescure), p. 337.

[197]Revue rétrospective, t. III, 1ᵉʳ juin 1834.—Chronique de l’abbé Baudeau, p. 69.

[197]Revue rétrospective, t. III, 1ᵉʳ juin 1834.—Chronique de l’abbé Baudeau, p. 69.

[198]Maugras.Le duc et la duchesse de Choiseul, pp. 453 et suiv.

[198]Maugras.Le duc et la duchesse de Choiseul, pp. 453 et suiv.

[199]AN.T 243. Lettre du 21 décembre. Choiseul avait les départements des affaires étrangères et de la guerre; son cousin Praslin, celui de la marine.

[199]AN.T 243. Lettre du 21 décembre. Choiseul avait les départements des affaires étrangères et de la guerre; son cousin Praslin, celui de la marine.

[200]AN.T 243. Lettre du 3 janvier 1771.

[200]AN.T 243. Lettre du 3 janvier 1771.

[201]Correspondance de Mᵐᵉ Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), t. I, pp. 308 et 312. Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand à la duchesse de Choiseul, 8 janvier 1771; lettre de la duchesse à Mᵐᵉ Du Deffand, 12 janvier.

[201]Correspondance de Mᵐᵉ Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), t. I, pp. 308 et 312. Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand à la duchesse de Choiseul, 8 janvier 1771; lettre de la duchesse à Mᵐᵉ Du Deffand, 12 janvier.

[202]Grimm.Correspondance(édit. M. Tourneux), t. IX, p. 279.Le but réel du voyage de Gustave, dit le duc de Broglie dans leSecret du roi, était d’obtenir des secours de la France pour la Suède, dont les dissensions intestines pouvaient exciter, comme la Pologne, les convoitises de la Prusse et de la Russie. Quand la mort de son père rappela Gustave en Suède (mai 1771), il n’avait pas encore les subsides espérés.

[202]Grimm.Correspondance(édit. M. Tourneux), t. IX, p. 279.

Le but réel du voyage de Gustave, dit le duc de Broglie dans leSecret du roi, était d’obtenir des secours de la France pour la Suède, dont les dissensions intestines pouvaient exciter, comme la Pologne, les convoitises de la Prusse et de la Russie. Quand la mort de son père rappela Gustave en Suède (mai 1771), il n’avait pas encore les subsides espérés.

[203]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), t. I, p. 368. Lettre du 8 mars.

[203]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), t. I, p. 368. Lettre du 8 mars.

[204]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). Lettre du 11 mars.

[204]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). Lettre du 11 mars.

[205]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). Lettre du 8 mars.

[205]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). Lettre du 8 mars.

[206]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). 15 avril, t. I, p. 402.

[206]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). 15 avril, t. I, p. 402.

[207]Elle a, du reste, laissé de celle qu’elle appelait son amie ce peu gracieux portrait:«Sa bouche est enfoncée, son nez de travers, son regard fol et hardi. Malgré cela elle est belle. L’éclat de son teint l’emporte sur l’irrégularité de ses traits. Sa taille est grossière; sa gorge, ses bras sont énormes... Son esprit a beaucoup de rapports à sa figure: il est pour ainsi dire aussi mal dessiné que son visage et aussi éclatant: l’abondance, l’activité, l’impétuosité sont ses qualités dominantes. Sans goût, sans grâce et sans justesse, elle étonne, elle surprend, mais elle ne plaît ni n’intéresse; sa physionomie n’a nulle expression. Tout ce qu’elle dit sort d’une imagination déréglée. C’est quelquefois un prophète, un démon agité, qui ne prévoit, ni n’a le choix de ce qu’il va dire.»

[207]Elle a, du reste, laissé de celle qu’elle appelait son amie ce peu gracieux portrait:

«Sa bouche est enfoncée, son nez de travers, son regard fol et hardi. Malgré cela elle est belle. L’éclat de son teint l’emporte sur l’irrégularité de ses traits. Sa taille est grossière; sa gorge, ses bras sont énormes... Son esprit a beaucoup de rapports à sa figure: il est pour ainsi dire aussi mal dessiné que son visage et aussi éclatant: l’abondance, l’activité, l’impétuosité sont ses qualités dominantes. Sans goût, sans grâce et sans justesse, elle étonne, elle surprend, mais elle ne plaît ni n’intéresse; sa physionomie n’a nulle expression. Tout ce qu’elle dit sort d’une imagination déréglée. C’est quelquefois un prophète, un démon agité, qui ne prévoit, ni n’a le choix de ce qu’il va dire.»

[208]Foisset.Le Président de Brosses(Paris 1842), p. 287.

[208]Foisset.Le Président de Brosses(Paris 1842), p. 287.

[209]AN.T 243. 24 mai 1771.

[209]AN.T 243. 24 mai 1771.

[210]Claude Saint André.Mᵐᵉ Du Barry, pp. 99 et suiv. On avait surnomméChon, la sœur de Du Barry leRoué, cette laide et intelligente personne «légèrement boiteuse, légèrement bossue» disent les Goncourt.

[210]Claude Saint André.Mᵐᵉ Du Barry, pp. 99 et suiv. On avait surnomméChon, la sœur de Du Barry leRoué, cette laide et intelligente personne «légèrement boiteuse, légèrement bossue» disent les Goncourt.

[211]Chamfort.Œuvres(1851), p. 68.—Sénac de Meilhan(loco citato, p. 337) raconte l’anecdote à peu près dans les mêmes termes avec cette variante que d’Aiguillon avait fait la leçon à la comtesse et qu’elle devait interpréter le silence, toujours obstiné du prince, par le proverbe: «Qui ne dit mot, consent.»

[211]Chamfort.Œuvres(1851), p. 68.—Sénac de Meilhan(loco citato, p. 337) raconte l’anecdote à peu près dans les mêmes termes avec cette variante que d’Aiguillon avait fait la leçon à la comtesse et qu’elle devait interpréter le silence, toujours obstiné du prince, par le proverbe: «Qui ne dit mot, consent.»

[212]Nous trouvons le mot dans une lettre de Marie-Antoinette à sa mère (D’Arneth.Correspondance de M.-Thérèse et de M.-Antoinette, 1865, p. 37, 13 septembre 1771).

[212]Nous trouvons le mot dans une lettre de Marie-Antoinette à sa mère (D’Arneth.Correspondance de M.-Thérèse et de M.-Antoinette, 1865, p. 37, 13 septembre 1771).

[213]Goncourt.La Du Barry, p. 116. «Ce furent quelques mois de terreur», disent les Goncourt, en parlant des exécutions ordonnées par le nouveau ministre dans les rangs ennemis. N’est-ce pas, hélas! l’histoire de tous les changements de ministère. «Il ressemble au méchant génie desMille et une Nuits» écrit Mᵐᵉ de Choiseul du concurrent heureux de son mari (Lettre à Mᵐᵉ Du Deffand, 11 septembre 1771, édit. Sainte-Aulaire).

[213]Goncourt.La Du Barry, p. 116. «Ce furent quelques mois de terreur», disent les Goncourt, en parlant des exécutions ordonnées par le nouveau ministre dans les rangs ennemis. N’est-ce pas, hélas! l’histoire de tous les changements de ministère. «Il ressemble au méchant génie desMille et une Nuits» écrit Mᵐᵉ de Choiseul du concurrent heureux de son mari (Lettre à Mᵐᵉ Du Deffand, 11 septembre 1771, édit. Sainte-Aulaire).

[214]Comtesse d’Armaillé.La comtesse d’Egmont, Paris, 1898, pp. 29 et suiv.

[214]Comtesse d’Armaillé.La comtesse d’Egmont, Paris, 1898, pp. 29 et suiv.

[215]Correspondance secrète entre Mercy-Argenteau et le prince de Kaunitz, par d’Arneth(édit. Flammermont), 1889, 2 vol., t. II, p. 396. Si Mercy-Argenteau avait des préventions contre le nouveau ministre, celui-ci n’était guère mieux disposé pour la diplomatie autrichienne: il se plaignit un jour à Sandoz, envoyé de Prusse, de la morgue de Vienne (même correspondance,Lettre de Kaunitz à Mercy, 1ᵉʳ novembre 1771, t. II, p. 399.)Mercy-Argenteau avait succédé, en 1766, au comte de Stahremberg, grâce à la protection de Kaunitz, qui l’avait eu comme attaché, pendant son ambassade à la Cour de Louis XV. Ce brillant et magnifique diplomate rendait justice à la douceur, à la prudence et à la sagesse de son subordonné, bien qu’il le trouvât «timide, taciturne et gauche jusqu’à la maussaderie». Le comte de Pimodan, biographe de Mercy, en loue le bon sens, la mesure, l’adresse et la discrétion. Mais cette discrétion «habile» alla, nous le verrons bientôt, jusqu’à la dissimulation, et cette correction diplomatique n’était que l’attitude froide et gourmée d’un homme qui se croyait très fort parce qu’il n’avait devant lui qu’un prince indifférent et des ministres décriés. Il prétenditjouerau Mentor avec une adolescente que se disputaient de multiples influences et qui avait déjà la volonté de ses caprices; et ce fut lui qui futjouépar une reine, lasse de ce conseiller, marionnette docile d’une mère impérieuse.

[215]Correspondance secrète entre Mercy-Argenteau et le prince de Kaunitz, par d’Arneth(édit. Flammermont), 1889, 2 vol., t. II, p. 396. Si Mercy-Argenteau avait des préventions contre le nouveau ministre, celui-ci n’était guère mieux disposé pour la diplomatie autrichienne: il se plaignit un jour à Sandoz, envoyé de Prusse, de la morgue de Vienne (même correspondance,Lettre de Kaunitz à Mercy, 1ᵉʳ novembre 1771, t. II, p. 399.)

Mercy-Argenteau avait succédé, en 1766, au comte de Stahremberg, grâce à la protection de Kaunitz, qui l’avait eu comme attaché, pendant son ambassade à la Cour de Louis XV. Ce brillant et magnifique diplomate rendait justice à la douceur, à la prudence et à la sagesse de son subordonné, bien qu’il le trouvât «timide, taciturne et gauche jusqu’à la maussaderie». Le comte de Pimodan, biographe de Mercy, en loue le bon sens, la mesure, l’adresse et la discrétion. Mais cette discrétion «habile» alla, nous le verrons bientôt, jusqu’à la dissimulation, et cette correction diplomatique n’était que l’attitude froide et gourmée d’un homme qui se croyait très fort parce qu’il n’avait devant lui qu’un prince indifférent et des ministres décriés. Il prétenditjouerau Mentor avec une adolescente que se disputaient de multiples influences et qui avait déjà la volonté de ses caprices; et ce fut lui qui futjouépar une reine, lasse de ce conseiller, marionnette docile d’une mère impérieuse.

[216]Correspondance de Mᵐᵉ Du Deffand (édit. Lescure, 1865), t. II, p. 175.

[216]Correspondance de Mᵐᵉ Du Deffand (édit. Lescure, 1865), t. II, p. 175.

[217]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger(1868, Paris), juillet 1771, p. 150.

[217]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger(1868, Paris), juillet 1771, p. 150.

[218]De Boynes avait été nommé en avril 1771 au ministère de la marine, après un intérim de trois mois rempli par Terray.

[218]De Boynes avait été nommé en avril 1771 au ministère de la marine, après un intérim de trois mois rempli par Terray.

[219]Journal de Croÿ(loco citato), t. II, p. 505.

[219]Journal de Croÿ(loco citato), t. II, p. 505.

[220]Correspondance Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand, du 27 juillet, t. II, p. 24.

[220]Correspondance Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire). Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand, du 27 juillet, t. II, p. 24.

[221]Moufle d’Angerville.Histoire du règne de Louis XV(Londres, 6 volumes, 1783) t. VI, p. 365.

[221]Moufle d’Angerville.Histoire du règne de Louis XV(Londres, 6 volumes, 1783) t. VI, p. 365.

[222]D’Arneth(édit. Geffroy).Correspondance secrète entre Marie-Thérèse et Mercy-Argenteau(1876, 3 v.), t. I, pp. 198-199.Il n’est pas inutile d’indiquer ici l’origine de cette correspondance, qui, réserve faite de la mentalité respective de ses deux principaux protagonistes, apporte une contribution si précieuse à l’histoire des dernières années du règne de Louis XV et des premières de celui de Louis XVI.Au moment où Marie-Antoinette allait échanger la discipline familiale, mais austère, du gynécée de Vienne contre les mondanités frivoles, mais séduisantes, du palais de Versailles, Marie-Thérèse avait voulu placer sa fille sous une sorte de tutelle qu’elle avait confiée à son lecteur l’abbé de Vermond et à l’ambassadeur comte de Mercy-Argenteau. Dès lors, elle avait institué, avec celui-ci, une correspondance secrète, pour être renseignée, et sur la politique de la Cour de Versailles, et sur l’attitude de Marie-Antoinette comme Dauphine, puis comme reine de France. Dans son esprit, Mercy-Argenteau était une sorte de gouverneur qui devait régenter la jeune princesse, au nom de sa mère et dans l’intérêt de l’Autriche. C’était bien l’homme qui convenait à la mission: méthodique, méticuleux, méfiant, rigide observateur de l’étiquette, il dut maintes fois fatiguer de ses observations la Dauphine, et même l’irriter, surtout quand il lui disait qu’il avertirait Marie-Thérèse du peu d’égards qu’elle marquait aux avertissements réitérés de sa mère. Car celle-ci traitait encore comme une petite fille Marie-Antoinette et ne lui ménageait pas les semonces.Le prince de Kaunitz, ministre des affaires étrangères, aurait pu se formaliser, comme le fit plus tard d’Aiguillon de la Correspondance secrète de Louis XV avec le comte de Broglie. Il feignit, au contraire, d’ignorer le plaisir innocent que prenait sa souveraine à ces rapports secrets, mais à la condition que Mercy lui en rédigerait un extrait... que l’on retrouve d’ailleurs, presque avec les mêmes phrases, dans les lettres de l’ambassadeur d’Autriche au ministre de Vienne (D’Arneth-Flammermont.Correspondance secrète, 1889, 2 v., t. II, p. 243, 11 novembre 1768). Mercy, dans sa réponse du 9 décembre, prétendait n’avoir cédé qu’aux instances de Nény, secrétaire intime de l’impératrice, et promettait à Kaunitz de lui donner la satisfaction qu’il désirait.Au reste, Mercy-Argenteau apportait, dans ses relations diplomatiques, des sentiments de défiance tâtillonne, et presque grincheuse, qu’alimentait encore un appétit démesuré de commérages. Il n’aimait ni la France, ni son gouvernement: «Ce royaume, écrivait-il à Kaunitz, est sans justice, sans ministère, sans argent.» Ah! la bonne alliance que nous avions là.

[222]D’Arneth(édit. Geffroy).Correspondance secrète entre Marie-Thérèse et Mercy-Argenteau(1876, 3 v.), t. I, pp. 198-199.

Il n’est pas inutile d’indiquer ici l’origine de cette correspondance, qui, réserve faite de la mentalité respective de ses deux principaux protagonistes, apporte une contribution si précieuse à l’histoire des dernières années du règne de Louis XV et des premières de celui de Louis XVI.

Au moment où Marie-Antoinette allait échanger la discipline familiale, mais austère, du gynécée de Vienne contre les mondanités frivoles, mais séduisantes, du palais de Versailles, Marie-Thérèse avait voulu placer sa fille sous une sorte de tutelle qu’elle avait confiée à son lecteur l’abbé de Vermond et à l’ambassadeur comte de Mercy-Argenteau. Dès lors, elle avait institué, avec celui-ci, une correspondance secrète, pour être renseignée, et sur la politique de la Cour de Versailles, et sur l’attitude de Marie-Antoinette comme Dauphine, puis comme reine de France. Dans son esprit, Mercy-Argenteau était une sorte de gouverneur qui devait régenter la jeune princesse, au nom de sa mère et dans l’intérêt de l’Autriche. C’était bien l’homme qui convenait à la mission: méthodique, méticuleux, méfiant, rigide observateur de l’étiquette, il dut maintes fois fatiguer de ses observations la Dauphine, et même l’irriter, surtout quand il lui disait qu’il avertirait Marie-Thérèse du peu d’égards qu’elle marquait aux avertissements réitérés de sa mère. Car celle-ci traitait encore comme une petite fille Marie-Antoinette et ne lui ménageait pas les semonces.

Le prince de Kaunitz, ministre des affaires étrangères, aurait pu se formaliser, comme le fit plus tard d’Aiguillon de la Correspondance secrète de Louis XV avec le comte de Broglie. Il feignit, au contraire, d’ignorer le plaisir innocent que prenait sa souveraine à ces rapports secrets, mais à la condition que Mercy lui en rédigerait un extrait... que l’on retrouve d’ailleurs, presque avec les mêmes phrases, dans les lettres de l’ambassadeur d’Autriche au ministre de Vienne (D’Arneth-Flammermont.Correspondance secrète, 1889, 2 v., t. II, p. 243, 11 novembre 1768). Mercy, dans sa réponse du 9 décembre, prétendait n’avoir cédé qu’aux instances de Nény, secrétaire intime de l’impératrice, et promettait à Kaunitz de lui donner la satisfaction qu’il désirait.

Au reste, Mercy-Argenteau apportait, dans ses relations diplomatiques, des sentiments de défiance tâtillonne, et presque grincheuse, qu’alimentait encore un appétit démesuré de commérages. Il n’aimait ni la France, ni son gouvernement: «Ce royaume, écrivait-il à Kaunitz, est sans justice, sans ministère, sans argent.» Ah! la bonne alliance que nous avions là.

[223]Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy du 2 septembre 1771, t. I, pp. 200-214. Mercy n’était pas d’ailleurs sans indulgence pour Mᵐᵉ Du Barry: «Elle n’est ni méchante, ni intrigante» écrit-il le 15 septembre 1779 à Nény.

[223]Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy du 2 septembre 1771, t. I, pp. 200-214. Mercy n’était pas d’ailleurs sans indulgence pour Mᵐᵉ Du Barry: «Elle n’est ni méchante, ni intrigante» écrit-il le 15 septembre 1779 à Nény.

[224]Corresp. Du Deffand(édition Sainte-Aulaire, 1866), t. II, pp. 13, 14 et suiv.

[224]Corresp. Du Deffand(édition Sainte-Aulaire, 1866), t. II, pp. 13, 14 et suiv.

[225]AN. T. 243 Lettre du 9 octobre 1771 (de Fontainebleau).

[225]AN. T. 243 Lettre du 9 octobre 1771 (de Fontainebleau).

[226]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), 1ᵉʳ octobre 1771, t. II, p. 59.

[226]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), 1ᵉʳ octobre 1771, t. II, p. 59.

[227]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), 3 octobre 1771, t. II, p. 59.

[227]Corresp. Du Deffand(édit. Sainte-Aulaire), 3 octobre 1771, t. II, p. 59.

[228]Anecdotes de la comtesse Du Barry, Londres, 1776, p. 249.—Moufle d’Angerville dit également dans saVie privée de Louis XV(t. IV, p. 285), à propos des complaisances de d’Aiguillon pour Mᵐᵉ Du Barry, qu’il «forçait sa femme à s’associer à sa bassesse servile».

[228]Anecdotes de la comtesse Du Barry, Londres, 1776, p. 249.—Moufle d’Angerville dit également dans saVie privée de Louis XV(t. IV, p. 285), à propos des complaisances de d’Aiguillon pour Mᵐᵉ Du Barry, qu’il «forçait sa femme à s’associer à sa bassesse servile».

[229]Anecdotes de la comtesse Du Barry.La Dauphine y serait allée sans l’opposition de Mesdames, affirme Mercy dans sa lettre du 16 octobre 1772 à M.-Thérèse.Corresp., t. I, pp. 357-358.

[229]Anecdotes de la comtesse Du Barry.La Dauphine y serait allée sans l’opposition de Mesdames, affirme Mercy dans sa lettre du 16 octobre 1772 à M.-Thérèse.Corresp., t. I, pp. 357-358.

[230]AN.T. 243. Lettre du 9 octobre 1771.

[230]AN.T. 243. Lettre du 9 octobre 1771.

[231]AN.T. 243. Lettre du 12 novembre 1771.

[231]AN.T. 243. Lettre du 12 novembre 1771.

[232]Alphonsine-Louise-Félicité, née en 1754, du premier mariage du comte d’Egmont avec Alphonsine de Saint-Severin d’Aragon.

[232]Alphonsine-Louise-Félicité, née en 1754, du premier mariage du comte d’Egmont avec Alphonsine de Saint-Severin d’Aragon.

[233]Welvert.Feuilles d’histoire, 1ᵉʳ juin 1910.

[233]Welvert.Feuilles d’histoire, 1ᵉʳ juin 1910.

[234]Maugras.La disgrâce du duc et de la duchesse de Choiseul, p. 149.

[234]Maugras.La disgrâce du duc et de la duchesse de Choiseul, p. 149.

[235]Vatel.La comtesse Du Barry, t. II, pp. 100 et suiv.

[235]Vatel.La comtesse Du Barry, t. II, pp. 100 et suiv.

[236]Maugras.Loco citato, p. 149.

[236]Maugras.Loco citato, p. 149.

[237]Mémoires de Choiseul, t. II, p. 70.

[237]Mémoires de Choiseul, t. II, p. 70.

[238]Mémoires de Besenval, t. II, pp. 148-50.

[238]Mémoires de Besenval, t. II, pp. 148-50.

[239]Des historiens ont dit que Choiseul demandait 3 millions.

[239]Des historiens ont dit que Choiseul demandait 3 millions.


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