Chapter 26

[240]Il est vraiment curieux de constater quelle activité ce prince, toujours indolent et toujours ennuyé, apportait à sa correspondance secrète, menant plusieurs intrigues à la fois, au point de les confondre toutes dans un même imbroglio. Il avait un tempérament d’auteur dramatique, voire de chroniqueur. Un livre, récemment paru, lesNouvellistes, a démontré, d’après d’indiscutables documents, combien Louis XV recherchait les échos du jour, les anecdotes scandaleuses, les rapports de police, et pour dire le mot boulevardier, lespotinsqui défrayaient ses appétits de curiosité et mettaient à sa merci la vie intime de ses courtisans.—Mais après lui, le Secret du roi devint, qu’on nous passe le mot, leSecret de Polichinelle. Et un livre de Soulavie parut en 1793 (Paris, 2 vol.), qui divulguait laPolitique de tous les Cabinets de l’Europe pendant les règnes de Louis XV et de Louis XVI, contenant des pièces authentiques sur la correspondance secrète du comte de Broglie, un ouvrage dirigé par lui et exécuté par M. Favier.[241]Il écrivait au roi, le 17 mars, qu’il venait de recevoir la visite de M. d’Aiguillon, et que celui-ci, en présence de la résistance opiniâtre opposée par le prince aux suggestions de Mᵐᵉ Du Barry, déclinait toute prétention au ministère; et lui, de Broglie, ajoutait: «J’attendrai avec respect ce qu’il plairait à Votre Majesté de faire de moi».[242]Duc de Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 375. Evidemment le comte de Broglie était plutôt désigné pour la place que l’incapable Rohan, même assisté de Durand. Dès le 20 janvier 1771, il avait prévenu le roi des accords suggérés par Frédéric pour éviter une guerre entre la Russie et l’Autriche à propos de la Turquie, accords dont la Pologne devait payer les frais. L’inertie de La Vrillière et l’échauffourée de Dumouriez firent le reste.[243]Corr. secrète d’Arneth-Flammermont.Lettre de Mercy à Kaunitz, du 19 décembre, t. II, p. 400.[244]Corresp. secrète d’Arneth-Geffroy.Lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 23 janvier 1772, t. I, p. 263.Il est vrai que, par manière de correctif, la Dauphine déclarait à Mercy: «Je suis bien décidée à en rester là; et cette femme n’entendra plus le son de ma voix».[245]Geffroy.Gustave III et la Cour de France(Paris, 1867, 2 vol.), t. I, p. 249.—Vergennes, disgracié par Choiseul (Soulavie.Mémoires historiques, I, 120), avait été envoyé à Stockolm en mai 1771 par d’Aiguillon.[246]AN.T 243. Lettre du 15 septembre 1772.[247]Duc de Broglie.Le secret du roi, t. II, p. 385.[248]Lettre du 12 janvier 1772, dansBoutaric.Correspondance secrète de Louis XV, 1866, 2 vol., t. I, p. 430.[249]Vatel.Mᵐᵉ Du Barry, t. II, p. 175.—Rohan fit son entrée à Vienne le 6 janvier 1772.[250]Boutry.Autour de M.-Antoinette(Paris, 1906), p. 211.[251]De la Rocheterie.Marie-Antoinette(Paris, 1905), t. I, pp. 108 et suiv.Vatel cite dans sonHistoire de Mᵐᵉ Du Barry(t. II, p. 163) une dépêche de Marie-Thérèse à Mercy, datée du 31 janvier 1773, où elle reconnaît que «contraire à cet inique partage si inégal et à se lier avec ces deux monstres» le malheur des temps «l’a tellement accablée qu’elle a cédé, mais bien contre sa conviction.»[252]Boutry.Autour de M.-Antoinette, p. 208 (d’après les archives des affaires étrangères).[253]Corresp. M. Argenteau, I, 298. Lettre de Mercy du 15 avril 1772.[254]Corresp. M. Argenteau, I, 298. Lettre de Mercy du 15 juin 1772 au baron Nény.[255]Sans rappeler l’ancienne malveillance du Chancelier contre d’Aiguillon, Lebrun, celui qui devait être plus tard le prince architrésorier de l’Empire, donne dans sesOpinions(1831, p. 40) l’origine de l’antagonisme signalé par Mercy. Quand la Du Barry sollicitait pour son allié le poste des affaires étrangères, d’Aiguillon envoya auprès de Lebrun, inspecteur général des domaines de la Couronne, un de ses collègues, M. de C***, avec prière de «déterminer Maupeou à parler pour le duc». Et l’émissaire ajoutait que si d’Aiguillon «n’avait pas l’obligation de sa place» au chancelier, il «serait son ennemi». Lebrun résume ainsi l’anecdote: «Le roi céda de lassitude: M. d’Aiguillon fut nommé. Il se souvint bien qu’il ne le devait pas à M. de Maupeou; et sans doute il me fit l’honneur de croire que j’avais été pour quelque chose dans son silence.»[256]Vatel.Mᵐᵉ Du Barry, t. II, pp. 175 et suiv.[257]Boutry.Autour de M.-Antoinette, pp. 216 et suiv.[258]D’Arneth-Flammermont.Corresp. Mercy-Kaunitz, t. II, p. 408.Lettre de Mercydu 6 mai.[259]L’abbé Georgel.Mémoires(1820, 6 vol.), t. I, p. 251.Plusieurs historiens, entre autres le duc de Broglie et M. de la Rocheterie, se sont apitoyés sur les angoisses de Marie-Thérèse, très consciente cependant du coup de force qui se préparait, quand un mois avant l’exécution (le 2 juillet 1772) elle écrivait à Mercy: «Rien au monde ne m’a fait plus de peine, mais surtout le tort que nous avons vis-à-vis de nos alliés et de l’Europe, comme si nous préférions un intérêt particulier à toute honnêteté et égards.» Ce qui ne l’empêche pas, à la fin de cette même lettre, d’invoquer la raison d’état qui doit justifier à ses yeux l’attentat imminent du 5 août. Dans un livre tout récent, M. de Pimodan exécute, lui aussi, mais avec certaines réserves, la duplicité de l’impératrice-reine: il met, en effet, le démembrement de la Pologne à l’actif de Joseph II, le fils de Marie-Thérèse, que sa mère avait fait nommer pour la forme corégent, après la mort de l’Empereur.[260]Mᵐᵉ Campan raconte l’anecdote, mais sans commentaires, dans sesSouvenirs, sur M.-Antoinette.D’après le duc de Broglie (Le Secret du Roi, II, 390) et Vatel (Mᵐᵉ Du Barry, II, 165), Frédéric II dit, dans sesMémoires, de Marie-Thérèse: «Elle pleurait et prenait toujours, et nous eûmes beaucoup de peine à obtenir qu’elle se contentât de sa part de gâteau.»[261]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy), II, p. 515. Lettre de Mercy du 15 juin. Une note, insérée au bas de la page 315, rapporte d’après le baron de Blöme, ministre de France en Danemarck, une réponse que dut faire, à cette occasion, le duc d’Aiguillon: «qu’il convient que la conduite de la Cour de Vienne est aussi juste que nécessaire, mais que ce serait toujours un grand mal pour la balance de l’Europe, si le partage en question venait à se réaliser. Au reste ce ministre n’a avisé aucun moyen pour rétablir les choses sur l’ancien pied». Telle était l’incertitude, la pusillanimité de cet homme d’Etat, qu’il n’osait désavouer la parole du maître. Et, cependant, il avait conscience de cette vérité essentielle, toujours hélas! d’actualité, que l’existence d’une Pologne unie, forte, indépendante, était une nécessité pour l’Europe continentale et surtout pour la France.[262]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy du 18 juillet.[263]D’Arneth-Flammermont.Corresp. Mercy-Kaunitz.Lettre de Kaunitz, du 10 février 1772, t. II, p. 404.[264]D’Arneth-Geffroy.Corresp. M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 14 août.[265]D’Arneth-Geffroy.Corresp. M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 26 août.[266]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy, du 16 septembre 1772.[267]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Flammermont), t. II, p. 410. Lettre de Mercy, du 14 août 1772, au prince de Kaunitz.—Leduc de Broglie(Secret du Roi, II, 391), dit que d’Aiguillon, après le 5 août 1772, se plaignit à Vienne de «n’avoir pas été prévenu».[268]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy, du 16 septembre 1772.[269]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy, du 16 octobre 1772.Ces manœuvres correspondaient à la politique de M.-Thérèse qui tendait à faire prédominer l’Autriche en Europe par l’influence de ses alliances familiales avec la maison de Bourbon.[270]Lettre du 14 novembre. Le Comte de Provence, d’après M. Argenteau, saisissait toutes les occasions de dire du mal de d’Aiguillon et du bien de Maupeou.[271]Lettre du 14 novembre.[272]Correspondance M. Argenteau.Lettre à M.-Thérèse, 14 novembre 1772, p. 378.[273]Lettre du 5 novembre 1772 à Balleroy, AN.T 243.[274]Mémoires secrets, t. VI, p. 95.—Musset-Pathay a reproduit cette anecdote dans sesNouveaux mémoires secrets(Paris, 1829), p. 248.[275]Voir pp. 21-22.[276]Fontaine de Resbecq.Les tombeaux de Richelieu à la Sorbonne, Paris, 1867.[277]Lettre du 6 décembre 1772 au chevalier de Balleroy.[278]«Mᵐᵉ de Mirepoix, éternelle joueuse qui avait besoin d’argent et qui en recevait par le canal de la favorite, devint sa complaisante; et Mᵐᵉ d’Aiguillon, qui avait dans les mœurs et le caractère bien plus de décence et de retenue, fut contrainte par son mari de la fréquenter.» (Soulavie.Mém. histor. et politiq. du règne de Louis XV, 1801, t. I, p. 70.)[279]Corresp. secrète entre Marie-Thérèse et M. Argenteau.Lettre de M.-Antoinette à M.-Thérèse, t. I, p. 396.[280]Lettre du 16 janvier, de M. Argenteau à Marie-Thérèse, t. I, p. 402.—Mercy avait préalablement admonesté la Dauphine (p. 401); et celle-ci avait prié l’ambassadeur de mitiger son rapport à sa souveraine, car Marie-Antoinette disait de sa mère: «J’aime l’Impératrice, mais je la crains» (p. 404).[281]Lettre du 31 janvier (Corr. secrète M. Argenteau. Lettre de M.-Thérèse), t. I, p. 407.[282]D’Arneth-Flammermont.Corresp. M. Argenteau, Pr. de Kaunitz et Joseph.Lettre de Mercy à Kaunitz, 17 février 1773, t. II, p. 415.[283]D’Arneth-Geffroy.Corr. M. Argenteau et M.-Thérèse.Lettre de Mercy, 20 avril 1773, t. I, p. 445-446. «Elle a conçu pour le duc d’Aiguillon une horreur qui passe toute mesure...»[284]Version de la Gazette Mss. de la Bibliothèque Mazarine etVatel.Mᵐᵉ Du Barry, t. II, pp. 216 et suiv.[285]Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand à l’abbé Barthélemy (édit. Sainte-Aulaire), janvier 1773, t. II, p. 325.[286]Journal de Papillon de la Ferté(édité par M. Boysse, Paris, 1887), p. 342, 18 février. «Nos ouvriers y travaillent jour et nuit, malgré le mauvais temps qu’il fait.»[287]Anecdotes de la comtesse Du Barry, pp. 252-253.[288]Lettre inédite publiée par M. Maugras dans laDisgrâce de Choiseul, p. 238.[289]Lettre du 18 mai de M. Argenteau à M.-Thérèse, t. I, p. 454. La Dauphine confesse à l’ambassadeur qu’elle a constaté «le peu de sincérité» du comte de Provence.[290]Lettre du 16 juin de M. Argenteau à Marie-Thérèse, t. I, p. 461.[291]Lettre de M. Argenteau, du 16 juin 1773, t. I, p. 465.[292]M. Welvert, dans un article très fouillé desFeuilles d’Histoire(mai-juin 1910), que suivit sa publicationAutour d’une dame d’honneur, met en doute l’acceptation par Mᵐᵉ de Narbonne des offres du ministre. Mercy-Argenteau, dit-il, puisait ses renseignements à des sources frelatées et obéissait à ses préventions autrichiennes pour accuser à tort Mᵐᵉ Adélaïde et Mᵐᵉ de Narbonne d’avoir voulu faire comprendre à la Dauphine ses nouveaux devoirs.[293]Marie-Thérèse en avait dit autant de l’ambassadeur de France à Mercy le 18 mars 1772: «Le prince de Rohan est un bien mauvais sujet; je le verrais, avec plaisir, bientôt dénicher d’ici.»L’Observateur anglais, t. I, p. 448. «Mᵐᵉ la comtesse de Narbonne, dame d’atours de Mᵐᵉ Adélaïde, dans la vue de parvenir à la faveur qui lui avait été promise, avait déterminé la princesse, sa maîtresse, et Mesdames à ménager la comtesse Du Barry et à la recevoir désormais avec des égards et de la bienveillance.Mᵐᵉ la comtesse de Provence et le Comte s’étaient rendus à cet égard et on y avait même engagé Mᵐᵉ la Dauphine, lorsque M. le Dauphin, par un refus formel, a rompu cette réconciliation. Il a déclaré que, lui, personnellement, était disposé à donner, en tout temps, au roi des marques de sa tendresse, de son respect et de sa soumission, mais qu’il était de son intérêt, ainsi que de son devoir, plus encore de son attachement à Mᵐᵉ la Dauphine, de ne laisser approcher d’elle aucun scandale.»Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy du 12 juillet, t. II. p. 5.[294]Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy du 17, t. II, p. 12.[295]Corresp. secrète de Mercy.Lettres du 14 et 26 août 1773, t. II, pp. 18 et suiv.[296]L’Espion anglaisde 1779 (t. I. p. 37).[297]De Broglie.Le Secret du roi.t. II, p. 398.[298]Corresp. Mercy. Lettre de M.-Thérèse, du 2 août, t. 2, p. 15.[299]Mémoires du Ministère d’Aiguillon, t. II, p. 97.[300]Corresp. Du Deffand(Edit. Lescure). Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand à Walpole (27 février 1773), t. II, p. 310.[301]De Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 441.[302]Jobez.Histoire de Louis XV, t. VI.[303]Souvenirs du baron de Gleichen(traduction Grimblot, Paris, 1878).[304]Le duc de Broglie l’a retrouvée dans les archives Chabrillan (papiers d’Aiguillon).[305]De Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 450.—Boutaric.Corresp. secrète de Louis XV, t. II, p. 30.Le roi avait écrit au comte de Broglie: «M. d’Aiguillon a découvert une correspondance d’un nommé Dumouriez, qui est à Hambourg, avec M. de Monteynard. Il parle aussi d’un fils de Guibert (l’auteur de laTactique), d’un nommé Favier en correspondance avec le prince de Prusse et la Russie. Il dit que vous avez été en commerce avec M. de Monteynard. Eclaircissez ce que vous pouvez savoir de tout cela; et, de là, il (d’Aiguillon) tombe fort sur le ministre et sur vous.»Voir l’article de M. Fr.Funck-Brentano, sur l’incarcération de Dumouriez à la Bastille dans laNouvelle Revue rétrospectivede M.Paul Cottin.[306]T. 243 (Arch. Nat.). Lettre au chevalier de Balleroy.[307]D’aprèsGeffroy(Gustave III et la Cour de France, t. I, p. 198), Louis XV envoya un billet confidentiel à Broglie où il l’informait qu’il n’avait rien perdu de sa confiance; mais la correspondance secrète ne se releva guère du coup qui l’avait frappée; elle se continua, languissante, jusqu’à la mort du roi.[308]Duc de Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 457.[309]Lettre de M.-Thérèse à Mercy-Argenteau du 31 août. (Corresp. secrète, t. II, p. 36).[310]Comtesse d’Armaillé.La Comtesse d’Egmont(1880), p. 267: «J’ai vu moi-même (daignez ne pas le répéter), écrivait, en 1772, la comtesse à Gustave III, les promesses les plus positives de tout secours à la Confédération, écrites de la propre main de M. d’Aiguillon.»—«Le tout n’a tenu qu’à l’argent qu’il fallait fournir aux confédérés pour continuer la guerre (5 mai 1772, lettre de d’Horst à Nény).Flammermont.Correspondance des agents diplomatiques étrangers, 1896, p. 66.[311]Comtesse d’Armaillé.La Comtesse d’Egmont, p. 288. La scène se passe en avril 1773. Elle eut des conséquences tragiques. La colère de Richelieu fut terrible. Et l’année suivante, la jeune femme, déjà très affaiblie et gravement atteinte, succombait à tant d’émotions.Le coup d’état de Gustave III avait démontré, comme le dit le duc de Broglie dans leSecret du roi, «la supériorité d’une tradition monarchique sur le déplorable principe d’élection qui avait perdu la Pologne». Berlin et Pétersbourg, que le partage de celle-ci avait mis en appétit, témoignèrent une vive irritation. D’Aiguillon voulut envoyer une flotte de Toulon, mais se vit barré par la méfiance de l’Angleterre.[312]Boutry.Autour de Marie-Antoinette, p. 294.—Lettre de M. Argenteau, I, 446.[313]Lettre de Rohan du 19 décembre 1773. Cependant d’Aiguillon le tançait: il lui apprenait qu’une indiscrétion commise dans l’entourage du cardinal (Boutry, p. 214) avait fait découvrir «le chiffre»; et il ne se faisait pas faute de rejeter sur l’incapacité du prélat tous ses déboires dans la question polonaise (Boutry, p. 251-257).—Corresp. M. Argenteau, t. II, p. 92, note.[314]Corresp. M. Argenteau.Lettre à M.-Thérèse, 18 décembre 1771, t. II, p. 75.—D’Arneth-Flammermont.Lettre de Mercy au prince de Kaunitz, 17 octobre 1773, t. II, p. 422. Il parle de Rohan: «Il serait plus commode à M. d’Aiguillon d’écraser un de ses ennemis par la main de l’Impératrice.»—Rohan ne fut définitivement rappelé que le 18 août 1774.[315]D’Arneth.Corresp. de M.-Thérèse et de M.-Antoinette.Lettre de M.-Antoinette, 17 mars 1773, p. 81. «Je crois que M. d’Aiguillon est un peu honteux de n’avoir pas mieux pris ses mesures pour l’escadre de Toulon.»[316]Corresp. secrète de Mercy-Argenteau et de M.-Thérèse, t. II, passim.[317]Frédéric Masson.Le Cardinal de Bernis.Année 1773 (septembre).[318]AN.T 243. Lettre à Balleroy.—Nous retrouvons le même propos dansMoufle d’Angerville.Vie privée de Louis XV(1782, 6 vol.), t. IV. p. 295: «Je vous avoue que je suis difficile» dit le roi à M. d’Aiguillon.Un pamphlet publié en 1781,le ministère de M. de Maurepas, fait remarquer, à propos de la nomination de d’Aiguillon à la guerre: «Ce choix parut si ridicule que, pour prévenir toutes les plaisanteries, il fut défendu de l’annoncer dans laGazette de France.» En effet, la nomination ne s’y trouva pas; mais le pamphlétaire se garde bien de dire que lesintérimairesn’y paraissaient pas. La Vrillière, qui tint, en 1771, l’intérim des affaires étrangères, n’est pas plus cité que ne le fut son neveu.[319]Moreau.Mes Souvenirs, t. I, p. 369.[320]Journal de Moreau.Mercredi 2 février 1774.[321]Journal de Croÿ.T. III, p. 55.[322]Lettre de Mercydu 12 novembre 1773, t. II, p. 69 (Corresp. secrète).—La nomination de Monteynard, à en croire les Goncourt, était due à une surprise. Cromot, d’accord avec la Du Barry, avait laissé espérer au prince de Condé qu’il remplacerait Choiseul. Mais Louis XV ne s’en souciait nullement; il fit même cette mauvaise plaisanterie au prince de Condé de le prier de lui choisir un ministre de la guerre. Et l’autre, abasourdi, désigna Monteynard. Mais il s’en prit à la favorite: «Vous m’aviezpromisde me faire nommer grand maître de l’artillerie».—Eh bien! répliqua la Du Barry, je vousdépromets.Monteynard servait l’antipathie du prince de Condé contre d’Aiguillon; et ce fut peut-être la véritable cause de sa disgrâce, plutôt que l’appui prêté par lui, à la recommandation de Louis XV, aux projets de Dumouriez parti pour Hambourg.[323]Lettre de Mercy du 22 mars 1774, II, p. 117-118 (Corresp. secrète).[324]Correspondance de M.-Thérèse et de M.-Antoinette(1865), p. 97, 3 avril 1774. Lettre de M.-Thérèse: «M. d’Aiguillon, étant ministre de la guerre, a commencé de vouloir gagner vos bonnes grâces; c’est en règle, il faut que vous ayez de même de bons procédés tant qu’il les méritera.»[325]Correspondance de Mercy.Lettre de M.-Thérèse du 5 avril, II, 125.[326]Correspondance de Mercy.Lettre de Mercy du 19 avril, II, 129.[327]Correspondance de Mercy.Lettre de Mercy du 22 mars, II, 122.[328]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 58.—Les Anecdotes de Mᵐᵉ Du Barry, par Pidansat de Mairobert, enregistrent également cette version: d’après elles, la comtesse aurait «engagé loyalement» Louis XV à signer l’ordre de rappel.—Moreau parle également d’une combinaison qui aurait réintégré la grande majorité des parlementaires, à l’exclusion de Maupeou. Celui-ci, pour parer à l’orage, avait consenti, à la fin de janvier 1774, la rentrée de 80 parlementaires, Lamoignon en tête.[329]Comte Fleury.Louis XV intime(1899), pp. 331 et suiv.[330]Journal de Croÿ, t. III, p. 70 et suiv.[331]JacquinetDuesberg.Histoire de Ruel, p. 249.—L’anecdote a été contée par Mᵐᵉ Campan dans sesMémoires sur M.-Antoinette.[332]Revue rétrospective, 1834, t. III, 1ʳᵉ série, p. 43.[333]Henri d’Alméras.Les amoureux de Marie-Antoinette, p. 68.[334]Métra.Correspondance secrète, t. I, p. 3.[335]Journal de Croÿ, t. III, p. 118.[336]On avait amèrement reproché à Richelieu, et par ricochet à d’Aiguillon, d’avoir «croisé» d’Alembert qui faisait campagne pour Delille et Suard et provoqué ainsi le veto opposé par Louis XV à leur élection.[337]D’Hunolstein.Correspondance inédite de M.-Antoinette(1868). Lettre de M.-Antoinette à M.-Thérèse, p. 70.—L’authenticité de cette correspondance a été très vivement contestée par M. d’Arneth. Il est certain que si cette lettre du 11 mai répond bien à l’état d’esprit de la nouvelle reine, elle est trop correctement écrite pour une princesse encore peu familiarisée avec notre langue, à en juger par la publication d’Arneth-Geffroy.[338]La comtesse de Boigne raconte de façon fort piquante (Mémoires, 1907, t. I, p. 62), mais sans indiquer la source de ses renseignements, comment Maurepas devint ministre. Il avait été mandé à Choisy, pour les funérailles du feu roi qu’on ne savait régler: Louis XVI s’entretenait avec lui, quand l’huissier vint l’appeler pour le Conseil: «le roi passe, sans oser lui dire adieu, M. de Maurepas suivit, s’assit au Conseil et gouverna la France pendant dix ans.»... Pardon, sept ans.[339]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 3.—Arneth.Correspondance de M.-Thérèse et de M.-Antoinette.Lettre de M.-Thérèse, 30 mai. «Il n’y a que le choix de Maurepas qui étonne, mais on l’attribue à Mesdames».[340]Métra(Correspondance secrètedite de), t. I, pp. 23 et suiv.—«C’était pour rester à la Cour», dit leJournal de Croÿ.[341]C’est également la version de laCorrespondance de Métra.[342]Journal de Croÿ, t. III, p. 126.—Moreau.(Mes Souvenirs) tenait de la bouche même du ministre, que, sachant son exécution prochaine, il voulait prendre les devants.[343]Marquis de Ségur.Au couchant de la monarchie(Paris, C. Lévy, 1910), p. 168.[344]Cet affront sanglant avait certainement précédé la double démission du ministre, car Baudeau, qui le signale dans sa chronique, date la scène du 2 juin (Revue rétrospective, 1834, t. III, p. 69).[345]Lettre de M. Argenteau à Marie-Thérèse, 7 juin 1774, t. II, p. 163.—D’après lesAnecdotes de la comtesse Du Barry(p. 329), la duchesse d’Aiguillon, piquée au vif de l’affront qu’elle venait de subir, aurait exprimé à son mari son désir «d’aller s’ensevelir dans ses terres».

[240]Il est vraiment curieux de constater quelle activité ce prince, toujours indolent et toujours ennuyé, apportait à sa correspondance secrète, menant plusieurs intrigues à la fois, au point de les confondre toutes dans un même imbroglio. Il avait un tempérament d’auteur dramatique, voire de chroniqueur. Un livre, récemment paru, lesNouvellistes, a démontré, d’après d’indiscutables documents, combien Louis XV recherchait les échos du jour, les anecdotes scandaleuses, les rapports de police, et pour dire le mot boulevardier, lespotinsqui défrayaient ses appétits de curiosité et mettaient à sa merci la vie intime de ses courtisans.—Mais après lui, le Secret du roi devint, qu’on nous passe le mot, leSecret de Polichinelle. Et un livre de Soulavie parut en 1793 (Paris, 2 vol.), qui divulguait laPolitique de tous les Cabinets de l’Europe pendant les règnes de Louis XV et de Louis XVI, contenant des pièces authentiques sur la correspondance secrète du comte de Broglie, un ouvrage dirigé par lui et exécuté par M. Favier.

[240]Il est vraiment curieux de constater quelle activité ce prince, toujours indolent et toujours ennuyé, apportait à sa correspondance secrète, menant plusieurs intrigues à la fois, au point de les confondre toutes dans un même imbroglio. Il avait un tempérament d’auteur dramatique, voire de chroniqueur. Un livre, récemment paru, lesNouvellistes, a démontré, d’après d’indiscutables documents, combien Louis XV recherchait les échos du jour, les anecdotes scandaleuses, les rapports de police, et pour dire le mot boulevardier, lespotinsqui défrayaient ses appétits de curiosité et mettaient à sa merci la vie intime de ses courtisans.—Mais après lui, le Secret du roi devint, qu’on nous passe le mot, leSecret de Polichinelle. Et un livre de Soulavie parut en 1793 (Paris, 2 vol.), qui divulguait laPolitique de tous les Cabinets de l’Europe pendant les règnes de Louis XV et de Louis XVI, contenant des pièces authentiques sur la correspondance secrète du comte de Broglie, un ouvrage dirigé par lui et exécuté par M. Favier.

[241]Il écrivait au roi, le 17 mars, qu’il venait de recevoir la visite de M. d’Aiguillon, et que celui-ci, en présence de la résistance opiniâtre opposée par le prince aux suggestions de Mᵐᵉ Du Barry, déclinait toute prétention au ministère; et lui, de Broglie, ajoutait: «J’attendrai avec respect ce qu’il plairait à Votre Majesté de faire de moi».

[241]Il écrivait au roi, le 17 mars, qu’il venait de recevoir la visite de M. d’Aiguillon, et que celui-ci, en présence de la résistance opiniâtre opposée par le prince aux suggestions de Mᵐᵉ Du Barry, déclinait toute prétention au ministère; et lui, de Broglie, ajoutait: «J’attendrai avec respect ce qu’il plairait à Votre Majesté de faire de moi».

[242]Duc de Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 375. Evidemment le comte de Broglie était plutôt désigné pour la place que l’incapable Rohan, même assisté de Durand. Dès le 20 janvier 1771, il avait prévenu le roi des accords suggérés par Frédéric pour éviter une guerre entre la Russie et l’Autriche à propos de la Turquie, accords dont la Pologne devait payer les frais. L’inertie de La Vrillière et l’échauffourée de Dumouriez firent le reste.

[242]Duc de Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 375. Evidemment le comte de Broglie était plutôt désigné pour la place que l’incapable Rohan, même assisté de Durand. Dès le 20 janvier 1771, il avait prévenu le roi des accords suggérés par Frédéric pour éviter une guerre entre la Russie et l’Autriche à propos de la Turquie, accords dont la Pologne devait payer les frais. L’inertie de La Vrillière et l’échauffourée de Dumouriez firent le reste.

[243]Corr. secrète d’Arneth-Flammermont.Lettre de Mercy à Kaunitz, du 19 décembre, t. II, p. 400.

[243]Corr. secrète d’Arneth-Flammermont.Lettre de Mercy à Kaunitz, du 19 décembre, t. II, p. 400.

[244]Corresp. secrète d’Arneth-Geffroy.Lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 23 janvier 1772, t. I, p. 263.Il est vrai que, par manière de correctif, la Dauphine déclarait à Mercy: «Je suis bien décidée à en rester là; et cette femme n’entendra plus le son de ma voix».

[244]Corresp. secrète d’Arneth-Geffroy.Lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 23 janvier 1772, t. I, p. 263.

Il est vrai que, par manière de correctif, la Dauphine déclarait à Mercy: «Je suis bien décidée à en rester là; et cette femme n’entendra plus le son de ma voix».

[245]Geffroy.Gustave III et la Cour de France(Paris, 1867, 2 vol.), t. I, p. 249.—Vergennes, disgracié par Choiseul (Soulavie.Mémoires historiques, I, 120), avait été envoyé à Stockolm en mai 1771 par d’Aiguillon.

[245]Geffroy.Gustave III et la Cour de France(Paris, 1867, 2 vol.), t. I, p. 249.—Vergennes, disgracié par Choiseul (Soulavie.Mémoires historiques, I, 120), avait été envoyé à Stockolm en mai 1771 par d’Aiguillon.

[246]AN.T 243. Lettre du 15 septembre 1772.

[246]AN.T 243. Lettre du 15 septembre 1772.

[247]Duc de Broglie.Le secret du roi, t. II, p. 385.

[247]Duc de Broglie.Le secret du roi, t. II, p. 385.

[248]Lettre du 12 janvier 1772, dansBoutaric.Correspondance secrète de Louis XV, 1866, 2 vol., t. I, p. 430.

[248]Lettre du 12 janvier 1772, dansBoutaric.Correspondance secrète de Louis XV, 1866, 2 vol., t. I, p. 430.

[249]Vatel.Mᵐᵉ Du Barry, t. II, p. 175.—Rohan fit son entrée à Vienne le 6 janvier 1772.

[249]Vatel.Mᵐᵉ Du Barry, t. II, p. 175.—Rohan fit son entrée à Vienne le 6 janvier 1772.

[250]Boutry.Autour de M.-Antoinette(Paris, 1906), p. 211.

[250]Boutry.Autour de M.-Antoinette(Paris, 1906), p. 211.

[251]De la Rocheterie.Marie-Antoinette(Paris, 1905), t. I, pp. 108 et suiv.Vatel cite dans sonHistoire de Mᵐᵉ Du Barry(t. II, p. 163) une dépêche de Marie-Thérèse à Mercy, datée du 31 janvier 1773, où elle reconnaît que «contraire à cet inique partage si inégal et à se lier avec ces deux monstres» le malheur des temps «l’a tellement accablée qu’elle a cédé, mais bien contre sa conviction.»

[251]De la Rocheterie.Marie-Antoinette(Paris, 1905), t. I, pp. 108 et suiv.

Vatel cite dans sonHistoire de Mᵐᵉ Du Barry(t. II, p. 163) une dépêche de Marie-Thérèse à Mercy, datée du 31 janvier 1773, où elle reconnaît que «contraire à cet inique partage si inégal et à se lier avec ces deux monstres» le malheur des temps «l’a tellement accablée qu’elle a cédé, mais bien contre sa conviction.»

[252]Boutry.Autour de M.-Antoinette, p. 208 (d’après les archives des affaires étrangères).

[252]Boutry.Autour de M.-Antoinette, p. 208 (d’après les archives des affaires étrangères).

[253]Corresp. M. Argenteau, I, 298. Lettre de Mercy du 15 avril 1772.

[253]Corresp. M. Argenteau, I, 298. Lettre de Mercy du 15 avril 1772.

[254]Corresp. M. Argenteau, I, 298. Lettre de Mercy du 15 juin 1772 au baron Nény.

[254]Corresp. M. Argenteau, I, 298. Lettre de Mercy du 15 juin 1772 au baron Nény.

[255]Sans rappeler l’ancienne malveillance du Chancelier contre d’Aiguillon, Lebrun, celui qui devait être plus tard le prince architrésorier de l’Empire, donne dans sesOpinions(1831, p. 40) l’origine de l’antagonisme signalé par Mercy. Quand la Du Barry sollicitait pour son allié le poste des affaires étrangères, d’Aiguillon envoya auprès de Lebrun, inspecteur général des domaines de la Couronne, un de ses collègues, M. de C***, avec prière de «déterminer Maupeou à parler pour le duc». Et l’émissaire ajoutait que si d’Aiguillon «n’avait pas l’obligation de sa place» au chancelier, il «serait son ennemi». Lebrun résume ainsi l’anecdote: «Le roi céda de lassitude: M. d’Aiguillon fut nommé. Il se souvint bien qu’il ne le devait pas à M. de Maupeou; et sans doute il me fit l’honneur de croire que j’avais été pour quelque chose dans son silence.»

[255]Sans rappeler l’ancienne malveillance du Chancelier contre d’Aiguillon, Lebrun, celui qui devait être plus tard le prince architrésorier de l’Empire, donne dans sesOpinions(1831, p. 40) l’origine de l’antagonisme signalé par Mercy. Quand la Du Barry sollicitait pour son allié le poste des affaires étrangères, d’Aiguillon envoya auprès de Lebrun, inspecteur général des domaines de la Couronne, un de ses collègues, M. de C***, avec prière de «déterminer Maupeou à parler pour le duc». Et l’émissaire ajoutait que si d’Aiguillon «n’avait pas l’obligation de sa place» au chancelier, il «serait son ennemi». Lebrun résume ainsi l’anecdote: «Le roi céda de lassitude: M. d’Aiguillon fut nommé. Il se souvint bien qu’il ne le devait pas à M. de Maupeou; et sans doute il me fit l’honneur de croire que j’avais été pour quelque chose dans son silence.»

[256]Vatel.Mᵐᵉ Du Barry, t. II, pp. 175 et suiv.

[256]Vatel.Mᵐᵉ Du Barry, t. II, pp. 175 et suiv.

[257]Boutry.Autour de M.-Antoinette, pp. 216 et suiv.

[257]Boutry.Autour de M.-Antoinette, pp. 216 et suiv.

[258]D’Arneth-Flammermont.Corresp. Mercy-Kaunitz, t. II, p. 408.Lettre de Mercydu 6 mai.

[258]D’Arneth-Flammermont.Corresp. Mercy-Kaunitz, t. II, p. 408.Lettre de Mercydu 6 mai.

[259]L’abbé Georgel.Mémoires(1820, 6 vol.), t. I, p. 251.Plusieurs historiens, entre autres le duc de Broglie et M. de la Rocheterie, se sont apitoyés sur les angoisses de Marie-Thérèse, très consciente cependant du coup de force qui se préparait, quand un mois avant l’exécution (le 2 juillet 1772) elle écrivait à Mercy: «Rien au monde ne m’a fait plus de peine, mais surtout le tort que nous avons vis-à-vis de nos alliés et de l’Europe, comme si nous préférions un intérêt particulier à toute honnêteté et égards.» Ce qui ne l’empêche pas, à la fin de cette même lettre, d’invoquer la raison d’état qui doit justifier à ses yeux l’attentat imminent du 5 août. Dans un livre tout récent, M. de Pimodan exécute, lui aussi, mais avec certaines réserves, la duplicité de l’impératrice-reine: il met, en effet, le démembrement de la Pologne à l’actif de Joseph II, le fils de Marie-Thérèse, que sa mère avait fait nommer pour la forme corégent, après la mort de l’Empereur.

[259]L’abbé Georgel.Mémoires(1820, 6 vol.), t. I, p. 251.

Plusieurs historiens, entre autres le duc de Broglie et M. de la Rocheterie, se sont apitoyés sur les angoisses de Marie-Thérèse, très consciente cependant du coup de force qui se préparait, quand un mois avant l’exécution (le 2 juillet 1772) elle écrivait à Mercy: «Rien au monde ne m’a fait plus de peine, mais surtout le tort que nous avons vis-à-vis de nos alliés et de l’Europe, comme si nous préférions un intérêt particulier à toute honnêteté et égards.» Ce qui ne l’empêche pas, à la fin de cette même lettre, d’invoquer la raison d’état qui doit justifier à ses yeux l’attentat imminent du 5 août. Dans un livre tout récent, M. de Pimodan exécute, lui aussi, mais avec certaines réserves, la duplicité de l’impératrice-reine: il met, en effet, le démembrement de la Pologne à l’actif de Joseph II, le fils de Marie-Thérèse, que sa mère avait fait nommer pour la forme corégent, après la mort de l’Empereur.

[260]Mᵐᵉ Campan raconte l’anecdote, mais sans commentaires, dans sesSouvenirs, sur M.-Antoinette.D’après le duc de Broglie (Le Secret du Roi, II, 390) et Vatel (Mᵐᵉ Du Barry, II, 165), Frédéric II dit, dans sesMémoires, de Marie-Thérèse: «Elle pleurait et prenait toujours, et nous eûmes beaucoup de peine à obtenir qu’elle se contentât de sa part de gâteau.»

[260]Mᵐᵉ Campan raconte l’anecdote, mais sans commentaires, dans sesSouvenirs, sur M.-Antoinette.

D’après le duc de Broglie (Le Secret du Roi, II, 390) et Vatel (Mᵐᵉ Du Barry, II, 165), Frédéric II dit, dans sesMémoires, de Marie-Thérèse: «Elle pleurait et prenait toujours, et nous eûmes beaucoup de peine à obtenir qu’elle se contentât de sa part de gâteau.»

[261]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy), II, p. 515. Lettre de Mercy du 15 juin. Une note, insérée au bas de la page 315, rapporte d’après le baron de Blöme, ministre de France en Danemarck, une réponse que dut faire, à cette occasion, le duc d’Aiguillon: «qu’il convient que la conduite de la Cour de Vienne est aussi juste que nécessaire, mais que ce serait toujours un grand mal pour la balance de l’Europe, si le partage en question venait à se réaliser. Au reste ce ministre n’a avisé aucun moyen pour rétablir les choses sur l’ancien pied». Telle était l’incertitude, la pusillanimité de cet homme d’Etat, qu’il n’osait désavouer la parole du maître. Et, cependant, il avait conscience de cette vérité essentielle, toujours hélas! d’actualité, que l’existence d’une Pologne unie, forte, indépendante, était une nécessité pour l’Europe continentale et surtout pour la France.

[261]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy), II, p. 515. Lettre de Mercy du 15 juin. Une note, insérée au bas de la page 315, rapporte d’après le baron de Blöme, ministre de France en Danemarck, une réponse que dut faire, à cette occasion, le duc d’Aiguillon: «qu’il convient que la conduite de la Cour de Vienne est aussi juste que nécessaire, mais que ce serait toujours un grand mal pour la balance de l’Europe, si le partage en question venait à se réaliser. Au reste ce ministre n’a avisé aucun moyen pour rétablir les choses sur l’ancien pied». Telle était l’incertitude, la pusillanimité de cet homme d’Etat, qu’il n’osait désavouer la parole du maître. Et, cependant, il avait conscience de cette vérité essentielle, toujours hélas! d’actualité, que l’existence d’une Pologne unie, forte, indépendante, était une nécessité pour l’Europe continentale et surtout pour la France.

[262]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy du 18 juillet.

[262]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy du 18 juillet.

[263]D’Arneth-Flammermont.Corresp. Mercy-Kaunitz.Lettre de Kaunitz, du 10 février 1772, t. II, p. 404.

[263]D’Arneth-Flammermont.Corresp. Mercy-Kaunitz.Lettre de Kaunitz, du 10 février 1772, t. II, p. 404.

[264]D’Arneth-Geffroy.Corresp. M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 14 août.

[264]D’Arneth-Geffroy.Corresp. M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 14 août.

[265]D’Arneth-Geffroy.Corresp. M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 26 août.

[265]D’Arneth-Geffroy.Corresp. M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 26 août.

[266]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy, du 16 septembre 1772.

[266]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy, du 16 septembre 1772.

[267]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Flammermont), t. II, p. 410. Lettre de Mercy, du 14 août 1772, au prince de Kaunitz.—Leduc de Broglie(Secret du Roi, II, 391), dit que d’Aiguillon, après le 5 août 1772, se plaignit à Vienne de «n’avoir pas été prévenu».

[267]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Flammermont), t. II, p. 410. Lettre de Mercy, du 14 août 1772, au prince de Kaunitz.—Leduc de Broglie(Secret du Roi, II, 391), dit que d’Aiguillon, après le 5 août 1772, se plaignit à Vienne de «n’avoir pas été prévenu».

[268]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy, du 16 septembre 1772.

[268]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy, du 16 septembre 1772.

[269]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy, du 16 octobre 1772.Ces manœuvres correspondaient à la politique de M.-Thérèse qui tendait à faire prédominer l’Autriche en Europe par l’influence de ses alliances familiales avec la maison de Bourbon.

[269]Corresp. M. Argenteau(d’Arneth-Geffroy). Lettre de Mercy, du 16 octobre 1772.

Ces manœuvres correspondaient à la politique de M.-Thérèse qui tendait à faire prédominer l’Autriche en Europe par l’influence de ses alliances familiales avec la maison de Bourbon.

[270]Lettre du 14 novembre. Le Comte de Provence, d’après M. Argenteau, saisissait toutes les occasions de dire du mal de d’Aiguillon et du bien de Maupeou.

[270]Lettre du 14 novembre. Le Comte de Provence, d’après M. Argenteau, saisissait toutes les occasions de dire du mal de d’Aiguillon et du bien de Maupeou.

[271]Lettre du 14 novembre.

[271]Lettre du 14 novembre.

[272]Correspondance M. Argenteau.Lettre à M.-Thérèse, 14 novembre 1772, p. 378.

[272]Correspondance M. Argenteau.Lettre à M.-Thérèse, 14 novembre 1772, p. 378.

[273]Lettre du 5 novembre 1772 à Balleroy, AN.T 243.

[273]Lettre du 5 novembre 1772 à Balleroy, AN.T 243.

[274]Mémoires secrets, t. VI, p. 95.—Musset-Pathay a reproduit cette anecdote dans sesNouveaux mémoires secrets(Paris, 1829), p. 248.

[274]Mémoires secrets, t. VI, p. 95.—Musset-Pathay a reproduit cette anecdote dans sesNouveaux mémoires secrets(Paris, 1829), p. 248.

[275]Voir pp. 21-22.

[275]Voir pp. 21-22.

[276]Fontaine de Resbecq.Les tombeaux de Richelieu à la Sorbonne, Paris, 1867.

[276]Fontaine de Resbecq.Les tombeaux de Richelieu à la Sorbonne, Paris, 1867.

[277]Lettre du 6 décembre 1772 au chevalier de Balleroy.

[277]Lettre du 6 décembre 1772 au chevalier de Balleroy.

[278]«Mᵐᵉ de Mirepoix, éternelle joueuse qui avait besoin d’argent et qui en recevait par le canal de la favorite, devint sa complaisante; et Mᵐᵉ d’Aiguillon, qui avait dans les mœurs et le caractère bien plus de décence et de retenue, fut contrainte par son mari de la fréquenter.» (Soulavie.Mém. histor. et politiq. du règne de Louis XV, 1801, t. I, p. 70.)

[278]«Mᵐᵉ de Mirepoix, éternelle joueuse qui avait besoin d’argent et qui en recevait par le canal de la favorite, devint sa complaisante; et Mᵐᵉ d’Aiguillon, qui avait dans les mœurs et le caractère bien plus de décence et de retenue, fut contrainte par son mari de la fréquenter.» (Soulavie.Mém. histor. et politiq. du règne de Louis XV, 1801, t. I, p. 70.)

[279]Corresp. secrète entre Marie-Thérèse et M. Argenteau.Lettre de M.-Antoinette à M.-Thérèse, t. I, p. 396.

[279]Corresp. secrète entre Marie-Thérèse et M. Argenteau.Lettre de M.-Antoinette à M.-Thérèse, t. I, p. 396.

[280]Lettre du 16 janvier, de M. Argenteau à Marie-Thérèse, t. I, p. 402.—Mercy avait préalablement admonesté la Dauphine (p. 401); et celle-ci avait prié l’ambassadeur de mitiger son rapport à sa souveraine, car Marie-Antoinette disait de sa mère: «J’aime l’Impératrice, mais je la crains» (p. 404).

[280]Lettre du 16 janvier, de M. Argenteau à Marie-Thérèse, t. I, p. 402.—Mercy avait préalablement admonesté la Dauphine (p. 401); et celle-ci avait prié l’ambassadeur de mitiger son rapport à sa souveraine, car Marie-Antoinette disait de sa mère: «J’aime l’Impératrice, mais je la crains» (p. 404).

[281]Lettre du 31 janvier (Corr. secrète M. Argenteau. Lettre de M.-Thérèse), t. I, p. 407.

[281]Lettre du 31 janvier (Corr. secrète M. Argenteau. Lettre de M.-Thérèse), t. I, p. 407.

[282]D’Arneth-Flammermont.Corresp. M. Argenteau, Pr. de Kaunitz et Joseph.Lettre de Mercy à Kaunitz, 17 février 1773, t. II, p. 415.

[282]D’Arneth-Flammermont.Corresp. M. Argenteau, Pr. de Kaunitz et Joseph.Lettre de Mercy à Kaunitz, 17 février 1773, t. II, p. 415.

[283]D’Arneth-Geffroy.Corr. M. Argenteau et M.-Thérèse.Lettre de Mercy, 20 avril 1773, t. I, p. 445-446. «Elle a conçu pour le duc d’Aiguillon une horreur qui passe toute mesure...»

[283]D’Arneth-Geffroy.Corr. M. Argenteau et M.-Thérèse.Lettre de Mercy, 20 avril 1773, t. I, p. 445-446. «Elle a conçu pour le duc d’Aiguillon une horreur qui passe toute mesure...»

[284]Version de la Gazette Mss. de la Bibliothèque Mazarine etVatel.Mᵐᵉ Du Barry, t. II, pp. 216 et suiv.

[284]Version de la Gazette Mss. de la Bibliothèque Mazarine etVatel.Mᵐᵉ Du Barry, t. II, pp. 216 et suiv.

[285]Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand à l’abbé Barthélemy (édit. Sainte-Aulaire), janvier 1773, t. II, p. 325.

[285]Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand à l’abbé Barthélemy (édit. Sainte-Aulaire), janvier 1773, t. II, p. 325.

[286]Journal de Papillon de la Ferté(édité par M. Boysse, Paris, 1887), p. 342, 18 février. «Nos ouvriers y travaillent jour et nuit, malgré le mauvais temps qu’il fait.»

[286]Journal de Papillon de la Ferté(édité par M. Boysse, Paris, 1887), p. 342, 18 février. «Nos ouvriers y travaillent jour et nuit, malgré le mauvais temps qu’il fait.»

[287]Anecdotes de la comtesse Du Barry, pp. 252-253.

[287]Anecdotes de la comtesse Du Barry, pp. 252-253.

[288]Lettre inédite publiée par M. Maugras dans laDisgrâce de Choiseul, p. 238.

[288]Lettre inédite publiée par M. Maugras dans laDisgrâce de Choiseul, p. 238.

[289]Lettre du 18 mai de M. Argenteau à M.-Thérèse, t. I, p. 454. La Dauphine confesse à l’ambassadeur qu’elle a constaté «le peu de sincérité» du comte de Provence.

[289]Lettre du 18 mai de M. Argenteau à M.-Thérèse, t. I, p. 454. La Dauphine confesse à l’ambassadeur qu’elle a constaté «le peu de sincérité» du comte de Provence.

[290]Lettre du 16 juin de M. Argenteau à Marie-Thérèse, t. I, p. 461.

[290]Lettre du 16 juin de M. Argenteau à Marie-Thérèse, t. I, p. 461.

[291]Lettre de M. Argenteau, du 16 juin 1773, t. I, p. 465.

[291]Lettre de M. Argenteau, du 16 juin 1773, t. I, p. 465.

[292]M. Welvert, dans un article très fouillé desFeuilles d’Histoire(mai-juin 1910), que suivit sa publicationAutour d’une dame d’honneur, met en doute l’acceptation par Mᵐᵉ de Narbonne des offres du ministre. Mercy-Argenteau, dit-il, puisait ses renseignements à des sources frelatées et obéissait à ses préventions autrichiennes pour accuser à tort Mᵐᵉ Adélaïde et Mᵐᵉ de Narbonne d’avoir voulu faire comprendre à la Dauphine ses nouveaux devoirs.

[292]M. Welvert, dans un article très fouillé desFeuilles d’Histoire(mai-juin 1910), que suivit sa publicationAutour d’une dame d’honneur, met en doute l’acceptation par Mᵐᵉ de Narbonne des offres du ministre. Mercy-Argenteau, dit-il, puisait ses renseignements à des sources frelatées et obéissait à ses préventions autrichiennes pour accuser à tort Mᵐᵉ Adélaïde et Mᵐᵉ de Narbonne d’avoir voulu faire comprendre à la Dauphine ses nouveaux devoirs.

[293]Marie-Thérèse en avait dit autant de l’ambassadeur de France à Mercy le 18 mars 1772: «Le prince de Rohan est un bien mauvais sujet; je le verrais, avec plaisir, bientôt dénicher d’ici.»L’Observateur anglais, t. I, p. 448. «Mᵐᵉ la comtesse de Narbonne, dame d’atours de Mᵐᵉ Adélaïde, dans la vue de parvenir à la faveur qui lui avait été promise, avait déterminé la princesse, sa maîtresse, et Mesdames à ménager la comtesse Du Barry et à la recevoir désormais avec des égards et de la bienveillance.Mᵐᵉ la comtesse de Provence et le Comte s’étaient rendus à cet égard et on y avait même engagé Mᵐᵉ la Dauphine, lorsque M. le Dauphin, par un refus formel, a rompu cette réconciliation. Il a déclaré que, lui, personnellement, était disposé à donner, en tout temps, au roi des marques de sa tendresse, de son respect et de sa soumission, mais qu’il était de son intérêt, ainsi que de son devoir, plus encore de son attachement à Mᵐᵉ la Dauphine, de ne laisser approcher d’elle aucun scandale.»Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy du 12 juillet, t. II. p. 5.

[293]Marie-Thérèse en avait dit autant de l’ambassadeur de France à Mercy le 18 mars 1772: «Le prince de Rohan est un bien mauvais sujet; je le verrais, avec plaisir, bientôt dénicher d’ici.»

L’Observateur anglais, t. I, p. 448. «Mᵐᵉ la comtesse de Narbonne, dame d’atours de Mᵐᵉ Adélaïde, dans la vue de parvenir à la faveur qui lui avait été promise, avait déterminé la princesse, sa maîtresse, et Mesdames à ménager la comtesse Du Barry et à la recevoir désormais avec des égards et de la bienveillance.

Mᵐᵉ la comtesse de Provence et le Comte s’étaient rendus à cet égard et on y avait même engagé Mᵐᵉ la Dauphine, lorsque M. le Dauphin, par un refus formel, a rompu cette réconciliation. Il a déclaré que, lui, personnellement, était disposé à donner, en tout temps, au roi des marques de sa tendresse, de son respect et de sa soumission, mais qu’il était de son intérêt, ainsi que de son devoir, plus encore de son attachement à Mᵐᵉ la Dauphine, de ne laisser approcher d’elle aucun scandale.»Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy du 12 juillet, t. II. p. 5.

[294]Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy du 17, t. II, p. 12.

[294]Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy du 17, t. II, p. 12.

[295]Corresp. secrète de Mercy.Lettres du 14 et 26 août 1773, t. II, pp. 18 et suiv.

[295]Corresp. secrète de Mercy.Lettres du 14 et 26 août 1773, t. II, pp. 18 et suiv.

[296]L’Espion anglaisde 1779 (t. I. p. 37).

[296]L’Espion anglaisde 1779 (t. I. p. 37).

[297]De Broglie.Le Secret du roi.t. II, p. 398.

[297]De Broglie.Le Secret du roi.t. II, p. 398.

[298]Corresp. Mercy. Lettre de M.-Thérèse, du 2 août, t. 2, p. 15.

[298]Corresp. Mercy. Lettre de M.-Thérèse, du 2 août, t. 2, p. 15.

[299]Mémoires du Ministère d’Aiguillon, t. II, p. 97.

[299]Mémoires du Ministère d’Aiguillon, t. II, p. 97.

[300]Corresp. Du Deffand(Edit. Lescure). Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand à Walpole (27 février 1773), t. II, p. 310.

[300]Corresp. Du Deffand(Edit. Lescure). Lettre de Mᵐᵉ Du Deffand à Walpole (27 février 1773), t. II, p. 310.

[301]De Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 441.

[301]De Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 441.

[302]Jobez.Histoire de Louis XV, t. VI.

[302]Jobez.Histoire de Louis XV, t. VI.

[303]Souvenirs du baron de Gleichen(traduction Grimblot, Paris, 1878).

[303]Souvenirs du baron de Gleichen(traduction Grimblot, Paris, 1878).

[304]Le duc de Broglie l’a retrouvée dans les archives Chabrillan (papiers d’Aiguillon).

[304]Le duc de Broglie l’a retrouvée dans les archives Chabrillan (papiers d’Aiguillon).

[305]De Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 450.—Boutaric.Corresp. secrète de Louis XV, t. II, p. 30.Le roi avait écrit au comte de Broglie: «M. d’Aiguillon a découvert une correspondance d’un nommé Dumouriez, qui est à Hambourg, avec M. de Monteynard. Il parle aussi d’un fils de Guibert (l’auteur de laTactique), d’un nommé Favier en correspondance avec le prince de Prusse et la Russie. Il dit que vous avez été en commerce avec M. de Monteynard. Eclaircissez ce que vous pouvez savoir de tout cela; et, de là, il (d’Aiguillon) tombe fort sur le ministre et sur vous.»Voir l’article de M. Fr.Funck-Brentano, sur l’incarcération de Dumouriez à la Bastille dans laNouvelle Revue rétrospectivede M.Paul Cottin.

[305]De Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 450.—Boutaric.Corresp. secrète de Louis XV, t. II, p. 30.

Le roi avait écrit au comte de Broglie: «M. d’Aiguillon a découvert une correspondance d’un nommé Dumouriez, qui est à Hambourg, avec M. de Monteynard. Il parle aussi d’un fils de Guibert (l’auteur de laTactique), d’un nommé Favier en correspondance avec le prince de Prusse et la Russie. Il dit que vous avez été en commerce avec M. de Monteynard. Eclaircissez ce que vous pouvez savoir de tout cela; et, de là, il (d’Aiguillon) tombe fort sur le ministre et sur vous.»

Voir l’article de M. Fr.Funck-Brentano, sur l’incarcération de Dumouriez à la Bastille dans laNouvelle Revue rétrospectivede M.Paul Cottin.

[306]T. 243 (Arch. Nat.). Lettre au chevalier de Balleroy.

[306]T. 243 (Arch. Nat.). Lettre au chevalier de Balleroy.

[307]D’aprèsGeffroy(Gustave III et la Cour de France, t. I, p. 198), Louis XV envoya un billet confidentiel à Broglie où il l’informait qu’il n’avait rien perdu de sa confiance; mais la correspondance secrète ne se releva guère du coup qui l’avait frappée; elle se continua, languissante, jusqu’à la mort du roi.

[307]D’aprèsGeffroy(Gustave III et la Cour de France, t. I, p. 198), Louis XV envoya un billet confidentiel à Broglie où il l’informait qu’il n’avait rien perdu de sa confiance; mais la correspondance secrète ne se releva guère du coup qui l’avait frappée; elle se continua, languissante, jusqu’à la mort du roi.

[308]Duc de Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 457.

[308]Duc de Broglie.Le Secret du Roi, t. II, p. 457.

[309]Lettre de M.-Thérèse à Mercy-Argenteau du 31 août. (Corresp. secrète, t. II, p. 36).

[309]Lettre de M.-Thérèse à Mercy-Argenteau du 31 août. (Corresp. secrète, t. II, p. 36).

[310]Comtesse d’Armaillé.La Comtesse d’Egmont(1880), p. 267: «J’ai vu moi-même (daignez ne pas le répéter), écrivait, en 1772, la comtesse à Gustave III, les promesses les plus positives de tout secours à la Confédération, écrites de la propre main de M. d’Aiguillon.»—«Le tout n’a tenu qu’à l’argent qu’il fallait fournir aux confédérés pour continuer la guerre (5 mai 1772, lettre de d’Horst à Nény).Flammermont.Correspondance des agents diplomatiques étrangers, 1896, p. 66.

[310]Comtesse d’Armaillé.La Comtesse d’Egmont(1880), p. 267: «J’ai vu moi-même (daignez ne pas le répéter), écrivait, en 1772, la comtesse à Gustave III, les promesses les plus positives de tout secours à la Confédération, écrites de la propre main de M. d’Aiguillon.»—«Le tout n’a tenu qu’à l’argent qu’il fallait fournir aux confédérés pour continuer la guerre (5 mai 1772, lettre de d’Horst à Nény).Flammermont.Correspondance des agents diplomatiques étrangers, 1896, p. 66.

[311]Comtesse d’Armaillé.La Comtesse d’Egmont, p. 288. La scène se passe en avril 1773. Elle eut des conséquences tragiques. La colère de Richelieu fut terrible. Et l’année suivante, la jeune femme, déjà très affaiblie et gravement atteinte, succombait à tant d’émotions.Le coup d’état de Gustave III avait démontré, comme le dit le duc de Broglie dans leSecret du roi, «la supériorité d’une tradition monarchique sur le déplorable principe d’élection qui avait perdu la Pologne». Berlin et Pétersbourg, que le partage de celle-ci avait mis en appétit, témoignèrent une vive irritation. D’Aiguillon voulut envoyer une flotte de Toulon, mais se vit barré par la méfiance de l’Angleterre.

[311]Comtesse d’Armaillé.La Comtesse d’Egmont, p. 288. La scène se passe en avril 1773. Elle eut des conséquences tragiques. La colère de Richelieu fut terrible. Et l’année suivante, la jeune femme, déjà très affaiblie et gravement atteinte, succombait à tant d’émotions.

Le coup d’état de Gustave III avait démontré, comme le dit le duc de Broglie dans leSecret du roi, «la supériorité d’une tradition monarchique sur le déplorable principe d’élection qui avait perdu la Pologne». Berlin et Pétersbourg, que le partage de celle-ci avait mis en appétit, témoignèrent une vive irritation. D’Aiguillon voulut envoyer une flotte de Toulon, mais se vit barré par la méfiance de l’Angleterre.

[312]Boutry.Autour de Marie-Antoinette, p. 294.—Lettre de M. Argenteau, I, 446.

[312]Boutry.Autour de Marie-Antoinette, p. 294.—Lettre de M. Argenteau, I, 446.

[313]Lettre de Rohan du 19 décembre 1773. Cependant d’Aiguillon le tançait: il lui apprenait qu’une indiscrétion commise dans l’entourage du cardinal (Boutry, p. 214) avait fait découvrir «le chiffre»; et il ne se faisait pas faute de rejeter sur l’incapacité du prélat tous ses déboires dans la question polonaise (Boutry, p. 251-257).—Corresp. M. Argenteau, t. II, p. 92, note.

[313]Lettre de Rohan du 19 décembre 1773. Cependant d’Aiguillon le tançait: il lui apprenait qu’une indiscrétion commise dans l’entourage du cardinal (Boutry, p. 214) avait fait découvrir «le chiffre»; et il ne se faisait pas faute de rejeter sur l’incapacité du prélat tous ses déboires dans la question polonaise (Boutry, p. 251-257).—Corresp. M. Argenteau, t. II, p. 92, note.

[314]Corresp. M. Argenteau.Lettre à M.-Thérèse, 18 décembre 1771, t. II, p. 75.—D’Arneth-Flammermont.Lettre de Mercy au prince de Kaunitz, 17 octobre 1773, t. II, p. 422. Il parle de Rohan: «Il serait plus commode à M. d’Aiguillon d’écraser un de ses ennemis par la main de l’Impératrice.»—Rohan ne fut définitivement rappelé que le 18 août 1774.

[314]Corresp. M. Argenteau.Lettre à M.-Thérèse, 18 décembre 1771, t. II, p. 75.—D’Arneth-Flammermont.Lettre de Mercy au prince de Kaunitz, 17 octobre 1773, t. II, p. 422. Il parle de Rohan: «Il serait plus commode à M. d’Aiguillon d’écraser un de ses ennemis par la main de l’Impératrice.»—Rohan ne fut définitivement rappelé que le 18 août 1774.

[315]D’Arneth.Corresp. de M.-Thérèse et de M.-Antoinette.Lettre de M.-Antoinette, 17 mars 1773, p. 81. «Je crois que M. d’Aiguillon est un peu honteux de n’avoir pas mieux pris ses mesures pour l’escadre de Toulon.»

[315]D’Arneth.Corresp. de M.-Thérèse et de M.-Antoinette.Lettre de M.-Antoinette, 17 mars 1773, p. 81. «Je crois que M. d’Aiguillon est un peu honteux de n’avoir pas mieux pris ses mesures pour l’escadre de Toulon.»

[316]Corresp. secrète de Mercy-Argenteau et de M.-Thérèse, t. II, passim.

[316]Corresp. secrète de Mercy-Argenteau et de M.-Thérèse, t. II, passim.

[317]Frédéric Masson.Le Cardinal de Bernis.Année 1773 (septembre).

[317]Frédéric Masson.Le Cardinal de Bernis.Année 1773 (septembre).

[318]AN.T 243. Lettre à Balleroy.—Nous retrouvons le même propos dansMoufle d’Angerville.Vie privée de Louis XV(1782, 6 vol.), t. IV. p. 295: «Je vous avoue que je suis difficile» dit le roi à M. d’Aiguillon.Un pamphlet publié en 1781,le ministère de M. de Maurepas, fait remarquer, à propos de la nomination de d’Aiguillon à la guerre: «Ce choix parut si ridicule que, pour prévenir toutes les plaisanteries, il fut défendu de l’annoncer dans laGazette de France.» En effet, la nomination ne s’y trouva pas; mais le pamphlétaire se garde bien de dire que lesintérimairesn’y paraissaient pas. La Vrillière, qui tint, en 1771, l’intérim des affaires étrangères, n’est pas plus cité que ne le fut son neveu.

[318]AN.T 243. Lettre à Balleroy.—Nous retrouvons le même propos dansMoufle d’Angerville.Vie privée de Louis XV(1782, 6 vol.), t. IV. p. 295: «Je vous avoue que je suis difficile» dit le roi à M. d’Aiguillon.

Un pamphlet publié en 1781,le ministère de M. de Maurepas, fait remarquer, à propos de la nomination de d’Aiguillon à la guerre: «Ce choix parut si ridicule que, pour prévenir toutes les plaisanteries, il fut défendu de l’annoncer dans laGazette de France.» En effet, la nomination ne s’y trouva pas; mais le pamphlétaire se garde bien de dire que lesintérimairesn’y paraissaient pas. La Vrillière, qui tint, en 1771, l’intérim des affaires étrangères, n’est pas plus cité que ne le fut son neveu.

[319]Moreau.Mes Souvenirs, t. I, p. 369.

[319]Moreau.Mes Souvenirs, t. I, p. 369.

[320]Journal de Moreau.Mercredi 2 février 1774.

[320]Journal de Moreau.Mercredi 2 février 1774.

[321]Journal de Croÿ.T. III, p. 55.

[321]Journal de Croÿ.T. III, p. 55.

[322]Lettre de Mercydu 12 novembre 1773, t. II, p. 69 (Corresp. secrète).—La nomination de Monteynard, à en croire les Goncourt, était due à une surprise. Cromot, d’accord avec la Du Barry, avait laissé espérer au prince de Condé qu’il remplacerait Choiseul. Mais Louis XV ne s’en souciait nullement; il fit même cette mauvaise plaisanterie au prince de Condé de le prier de lui choisir un ministre de la guerre. Et l’autre, abasourdi, désigna Monteynard. Mais il s’en prit à la favorite: «Vous m’aviezpromisde me faire nommer grand maître de l’artillerie».—Eh bien! répliqua la Du Barry, je vousdépromets.Monteynard servait l’antipathie du prince de Condé contre d’Aiguillon; et ce fut peut-être la véritable cause de sa disgrâce, plutôt que l’appui prêté par lui, à la recommandation de Louis XV, aux projets de Dumouriez parti pour Hambourg.

[322]Lettre de Mercydu 12 novembre 1773, t. II, p. 69 (Corresp. secrète).—La nomination de Monteynard, à en croire les Goncourt, était due à une surprise. Cromot, d’accord avec la Du Barry, avait laissé espérer au prince de Condé qu’il remplacerait Choiseul. Mais Louis XV ne s’en souciait nullement; il fit même cette mauvaise plaisanterie au prince de Condé de le prier de lui choisir un ministre de la guerre. Et l’autre, abasourdi, désigna Monteynard. Mais il s’en prit à la favorite: «Vous m’aviezpromisde me faire nommer grand maître de l’artillerie».—Eh bien! répliqua la Du Barry, je vousdépromets.

Monteynard servait l’antipathie du prince de Condé contre d’Aiguillon; et ce fut peut-être la véritable cause de sa disgrâce, plutôt que l’appui prêté par lui, à la recommandation de Louis XV, aux projets de Dumouriez parti pour Hambourg.

[323]Lettre de Mercy du 22 mars 1774, II, p. 117-118 (Corresp. secrète).

[323]Lettre de Mercy du 22 mars 1774, II, p. 117-118 (Corresp. secrète).

[324]Correspondance de M.-Thérèse et de M.-Antoinette(1865), p. 97, 3 avril 1774. Lettre de M.-Thérèse: «M. d’Aiguillon, étant ministre de la guerre, a commencé de vouloir gagner vos bonnes grâces; c’est en règle, il faut que vous ayez de même de bons procédés tant qu’il les méritera.»

[324]Correspondance de M.-Thérèse et de M.-Antoinette(1865), p. 97, 3 avril 1774. Lettre de M.-Thérèse: «M. d’Aiguillon, étant ministre de la guerre, a commencé de vouloir gagner vos bonnes grâces; c’est en règle, il faut que vous ayez de même de bons procédés tant qu’il les méritera.»

[325]Correspondance de Mercy.Lettre de M.-Thérèse du 5 avril, II, 125.

[325]Correspondance de Mercy.Lettre de M.-Thérèse du 5 avril, II, 125.

[326]Correspondance de Mercy.Lettre de Mercy du 19 avril, II, 129.

[326]Correspondance de Mercy.Lettre de Mercy du 19 avril, II, 129.

[327]Correspondance de Mercy.Lettre de Mercy du 22 mars, II, 122.

[327]Correspondance de Mercy.Lettre de Mercy du 22 mars, II, 122.

[328]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 58.—Les Anecdotes de Mᵐᵉ Du Barry, par Pidansat de Mairobert, enregistrent également cette version: d’après elles, la comtesse aurait «engagé loyalement» Louis XV à signer l’ordre de rappel.—Moreau parle également d’une combinaison qui aurait réintégré la grande majorité des parlementaires, à l’exclusion de Maupeou. Celui-ci, pour parer à l’orage, avait consenti, à la fin de janvier 1774, la rentrée de 80 parlementaires, Lamoignon en tête.

[328]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 58.—Les Anecdotes de Mᵐᵉ Du Barry, par Pidansat de Mairobert, enregistrent également cette version: d’après elles, la comtesse aurait «engagé loyalement» Louis XV à signer l’ordre de rappel.—Moreau parle également d’une combinaison qui aurait réintégré la grande majorité des parlementaires, à l’exclusion de Maupeou. Celui-ci, pour parer à l’orage, avait consenti, à la fin de janvier 1774, la rentrée de 80 parlementaires, Lamoignon en tête.

[329]Comte Fleury.Louis XV intime(1899), pp. 331 et suiv.

[329]Comte Fleury.Louis XV intime(1899), pp. 331 et suiv.

[330]Journal de Croÿ, t. III, p. 70 et suiv.

[330]Journal de Croÿ, t. III, p. 70 et suiv.

[331]JacquinetDuesberg.Histoire de Ruel, p. 249.—L’anecdote a été contée par Mᵐᵉ Campan dans sesMémoires sur M.-Antoinette.

[331]JacquinetDuesberg.Histoire de Ruel, p. 249.—L’anecdote a été contée par Mᵐᵉ Campan dans sesMémoires sur M.-Antoinette.

[332]Revue rétrospective, 1834, t. III, 1ʳᵉ série, p. 43.

[332]Revue rétrospective, 1834, t. III, 1ʳᵉ série, p. 43.

[333]Henri d’Alméras.Les amoureux de Marie-Antoinette, p. 68.

[333]Henri d’Alméras.Les amoureux de Marie-Antoinette, p. 68.

[334]Métra.Correspondance secrète, t. I, p. 3.

[334]Métra.Correspondance secrète, t. I, p. 3.

[335]Journal de Croÿ, t. III, p. 118.

[335]Journal de Croÿ, t. III, p. 118.

[336]On avait amèrement reproché à Richelieu, et par ricochet à d’Aiguillon, d’avoir «croisé» d’Alembert qui faisait campagne pour Delille et Suard et provoqué ainsi le veto opposé par Louis XV à leur élection.

[336]On avait amèrement reproché à Richelieu, et par ricochet à d’Aiguillon, d’avoir «croisé» d’Alembert qui faisait campagne pour Delille et Suard et provoqué ainsi le veto opposé par Louis XV à leur élection.

[337]D’Hunolstein.Correspondance inédite de M.-Antoinette(1868). Lettre de M.-Antoinette à M.-Thérèse, p. 70.—L’authenticité de cette correspondance a été très vivement contestée par M. d’Arneth. Il est certain que si cette lettre du 11 mai répond bien à l’état d’esprit de la nouvelle reine, elle est trop correctement écrite pour une princesse encore peu familiarisée avec notre langue, à en juger par la publication d’Arneth-Geffroy.

[337]D’Hunolstein.Correspondance inédite de M.-Antoinette(1868). Lettre de M.-Antoinette à M.-Thérèse, p. 70.—L’authenticité de cette correspondance a été très vivement contestée par M. d’Arneth. Il est certain que si cette lettre du 11 mai répond bien à l’état d’esprit de la nouvelle reine, elle est trop correctement écrite pour une princesse encore peu familiarisée avec notre langue, à en juger par la publication d’Arneth-Geffroy.

[338]La comtesse de Boigne raconte de façon fort piquante (Mémoires, 1907, t. I, p. 62), mais sans indiquer la source de ses renseignements, comment Maurepas devint ministre. Il avait été mandé à Choisy, pour les funérailles du feu roi qu’on ne savait régler: Louis XVI s’entretenait avec lui, quand l’huissier vint l’appeler pour le Conseil: «le roi passe, sans oser lui dire adieu, M. de Maurepas suivit, s’assit au Conseil et gouverna la France pendant dix ans.»... Pardon, sept ans.

[338]La comtesse de Boigne raconte de façon fort piquante (Mémoires, 1907, t. I, p. 62), mais sans indiquer la source de ses renseignements, comment Maurepas devint ministre. Il avait été mandé à Choisy, pour les funérailles du feu roi qu’on ne savait régler: Louis XVI s’entretenait avec lui, quand l’huissier vint l’appeler pour le Conseil: «le roi passe, sans oser lui dire adieu, M. de Maurepas suivit, s’assit au Conseil et gouverna la France pendant dix ans.»... Pardon, sept ans.

[339]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 3.—Arneth.Correspondance de M.-Thérèse et de M.-Antoinette.Lettre de M.-Thérèse, 30 mai. «Il n’y a que le choix de Maurepas qui étonne, mais on l’attribue à Mesdames».

[339]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 3.—Arneth.Correspondance de M.-Thérèse et de M.-Antoinette.Lettre de M.-Thérèse, 30 mai. «Il n’y a que le choix de Maurepas qui étonne, mais on l’attribue à Mesdames».

[340]Métra(Correspondance secrètedite de), t. I, pp. 23 et suiv.—«C’était pour rester à la Cour», dit leJournal de Croÿ.

[340]Métra(Correspondance secrètedite de), t. I, pp. 23 et suiv.—«C’était pour rester à la Cour», dit leJournal de Croÿ.

[341]C’est également la version de laCorrespondance de Métra.

[341]C’est également la version de laCorrespondance de Métra.

[342]Journal de Croÿ, t. III, p. 126.—Moreau.(Mes Souvenirs) tenait de la bouche même du ministre, que, sachant son exécution prochaine, il voulait prendre les devants.

[342]Journal de Croÿ, t. III, p. 126.—Moreau.(Mes Souvenirs) tenait de la bouche même du ministre, que, sachant son exécution prochaine, il voulait prendre les devants.

[343]Marquis de Ségur.Au couchant de la monarchie(Paris, C. Lévy, 1910), p. 168.

[343]Marquis de Ségur.Au couchant de la monarchie(Paris, C. Lévy, 1910), p. 168.

[344]Cet affront sanglant avait certainement précédé la double démission du ministre, car Baudeau, qui le signale dans sa chronique, date la scène du 2 juin (Revue rétrospective, 1834, t. III, p. 69).

[344]Cet affront sanglant avait certainement précédé la double démission du ministre, car Baudeau, qui le signale dans sa chronique, date la scène du 2 juin (Revue rétrospective, 1834, t. III, p. 69).

[345]Lettre de M. Argenteau à Marie-Thérèse, 7 juin 1774, t. II, p. 163.—D’après lesAnecdotes de la comtesse Du Barry(p. 329), la duchesse d’Aiguillon, piquée au vif de l’affront qu’elle venait de subir, aurait exprimé à son mari son désir «d’aller s’ensevelir dans ses terres».

[345]Lettre de M. Argenteau à Marie-Thérèse, 7 juin 1774, t. II, p. 163.—D’après lesAnecdotes de la comtesse Du Barry(p. 329), la duchesse d’Aiguillon, piquée au vif de l’affront qu’elle venait de subir, aurait exprimé à son mari son désir «d’aller s’ensevelir dans ses terres».


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