Chapter 27

[346]Mⁱˢ de Ségur.Loco citato, d’après lesRéflexions historiques du comte de Provence, p. 66.—Coquette! La femme l’est volontiers, et peut-être toujours, mais n’aime pas qu’on le dise trop haut.[347]Corresp. M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse du 15 juillet 1774, t. II, p. 197.[348]Duc de Broglie.Le Secret du roi, t. II, p. 529.[349]Duc de Broglie.Le Secret du roi, t. II, p. 546.—Boutaric.Corresp. secrète, t. II, p. 497.[350]Métra.Correspondance secrète, t. I, p. 17.[351]Une note de laCorresp. secrète de M. Argenteau avec M.-Thérèse(t. II, p. 205) établit néanmoins que d’Aiguillon toucha cinq cent mille livres de gratification comme dédommagement de ses dépenses au cours de son ministère.[352]Collé.Journal et Mémoires(édit. Honoré Bonhomme, 1868) 3 vol. in-8º.[353]Dinaux.Sociétés badines, Paris, 1867, 2 vol. in-8º.[354]Ce nom revient souvent dans la Correspondance des Archives comme dans celle de Fontette et La Noue publiée par M. Carré; et le savant historien n’a pu identifier cette «belle Candide». M. Lemoy (loco citato, p. 72) en fait le surnom de la duchesse d’Aiguillon. Ce n’est guère vraisemblable, d’après cette lettre du 26 août adressée à Balleroy. Nous ne croyons pas davantage qu’il s’agisse de la «bellissima» Mᵐᵉ de Forcalquier, qu’on a dit maîtresse de d’Aiguillon (Mémoires sur son ministère) ou encore du baron Scheffer, frère du ministre suédois. En tout cas, elle fut la fidèle et constante amie de d’Aiguillon, au point d’avoir donné la démission de sa charge à la cour, le jour où le duc avait remis la sienne entre les mains du roi. Notons seulement que, dans cette même lettre du 26 août, la duchesse annonçait à Balleroy le départ de Mᵐᵉ de Forcalquier. Ailleurs (le 21 mai 1772) elle dit qu’elle «ne trouvera pas à Versailles sa chère Candide».[355]Devenu ministre, d’Aiguillon avait remplacé Duras au Gouvernement de Bretagne par le duc de Fitz-James.[356]Maurepas, disent lesMémoires du ministère d’Aiguillon(p. 61), regretta d’avoir abandonné son neveu le 2 juin 1774.—On l’appela à cette époquechasse-cousin; d’aucuns prononçaientChasse-Coquin. On aurait dû direchasse-neveu. Mais le mot visait plus encore La Vrillière qui ne tarda pas du reste à se retirer.[357]Lettre du 13 septembre 1774.[358]Lettre du 13 septembre 1774. AN.T 243.[359]Comte Fleury.Louis XV intime, p. 346.[360]Lettre du 25 octobre. La mauvaise écriture de la duchesse nous fait lire ce nom: ne serait-ce pas plutôtTrappes? En tout cas la localité deTrasseyest inconnue.[361]«Votreamile chancelier a été renvoyé aujourd’hui», écrivait ironiquement le 24 août à sa nièce, Mᵐᵉ de Maurepas.[362]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 54 et suiv.[363]Correspondance secrète(Métra), I (15 décembre).—Le chapitre des rectifications (Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 333) dit que Maurepas envoya un courrier à la duchesse, avec ordre d’en dépêcher un à son mari, pour lui mander que l’intention du roi était que M. d’Aiguillon vînt siéger au Parlement.[364]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 62 et suiv.[365]La Vrillière n’avait pas encore résigné ses fonctions.[366]Corresp. M. Argenteau, II, 163. Note donnant d’Aiguillon comme un des «cabaleurs les plus redoutables pour relever les moindres imprudences de la reine et la calomnier sans motif». Cette note ajoute que d’Aiguillon persista dans cette voie, même après 1775.[367]L. de Loménie.Beaumarchais et son temps, 1856, I, pp. 392 et suiv.—Voici le titre de ce pamphlet, d’aprèsH. d’Almeras.Les Amoureux de M.-Antoinette, p. 192. «Avis à la branche espagnole sur les droits de la Couronne de France, à défaut d’héritiers et qui peut être utile à la famille des Bourbons, surtout à Louis XVI.»—VoirAppendiceII.[368]Corresp. M. Argenteau.Lettres des 28 août et 11 septembre à M.-Thérèse, t. II, p. 224 (note) et 230 (note).—Il est vrai que le 30 octobre, Kaunitz traitera Beaumarchais de «drôle».[369]Corresp. M. Argenteau.Lettre de M.-Thérèse du 28 septembre, t. II. 239.[370]Marquis de Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 212. «La reine était comparée à Messaline pour la débauche et pour la cruauté.» Cordeliers et Jacobins, Hébert, Robespierre et F.-Tinville se rappelleront cette ignoble injure avant et pendant le procès de la reine.[371]VoirAppendiceIII.[372]Linguet.Aiguillonana(Londres, 1775).—LeNapoléon inconnude M. Frédéric Masson (1895, t. I, p. 454) donne, d’après le fonds Libri, cette note prise par Napoléon dans sa jeunesse, sur l’Espion anglais, en février 1789: «Madame (de Maurepas) gouvernait Monsieur, qui était gouverné par l’abbé de Véri, auditeur de rote à Rome. L’abbé de Véri était économiste et ami de Turgot, et il le fit choisir pour occuper une place au ministère.»Nous trouvons cette variante dans Sénac de Meilhan (Le gouvernement, les mœurs, etc., suivi des portraits des personnes distinguées de la fin du XVIIIᵉ siècle, édité par M. de Lescure):«Le marquis de Poyanne, lieutenant-général et ancien militaire, était un jour à souper à côté de lui (de Maurepas), cet officier lui dit:—Monsieur le Comte, quel est ce jeune homme qui est au bout de la table et qui paraît être de la maison? Il est militaire, à ce que je vois, et je suis surpris de ne pas le connaître.—Tant pis pour vous, lui dit M. de Maurepas, car c’est l’homme le plus important qu’il y ait en France; il est l’amant de ma cousine *** (la princesse de Montbarrey) qu’il gouverne; ma cousine gouverne ma femme, laquelle me gouverne et je gouverne la France.»[373]Ces lettres appartiennent aux archives du marquis de Chabrillan. Consultées par M. de Ségur pour son livreAu couchant de la monarchie(1910).[374]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.[375]Augeard.Mémoires secrets(1866), p. 52.—H.Carré.(La Chalotais et le duc d’Aiguillon, p. 71), signale ces emportements furieux.[376]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 202.—D’Aiguillon l’appelait une «triste demeure».[377]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 239.[378]C’était l’hôtel dénommé primitivement hôtel d’Agénois, qui appartint, de nos jours, au comte de Chabrillan et qui disparut dans le tracé du boulevard Saint-Germain.[379]Corresp. M. Argenteau.Lettre de M.-Thérèse, 1ᵉʳ avril 1775, t. II, p. 316. L’impératrice répondait à une dépêche du 18 mars (t. II, p. 315), où Mercy lui signalait la liaison de la comtesse de Marsan avec Mᵐᵉ de Maurepas «qui conduit son mari» et qu’il soupçonnait de «mauvaise volonté envers la reine».Est-ce pour amener une réconciliation entre les partis hostiles qu’à l’occasion du voyage incognito d’un frère de M.-Antoinette, l’archiduc Maximilien, M. Argenteau avait prié, un mois auparavant, au même dîner, d’Aiguillon et la comtesse de Brionne, deux irréconciliables ennemis? Ce fut, en tout cas, un impair formidable. Car la comtesse jeta feu et flamme, et pour refuser, usa d’un prétexte que lui fournit complaisamment la reine.[380]Dans saMiniature française(p. 93), M. H. Bouchot parle d’un décor de ce théâtre, peint en 1775 d’après Le Tellier.[381]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 202.[382]Suite aux Mémoires de Dumouriez(Paris, Laran, an IV de la Répub.), p. 27 etpièces justificatives, I.[383]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, pp. 132-137 et suiv.[384]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, pp. 207 et suiv.LesMémoiresde Thiébaut, le père du général, publiés en 1827, prétendent au contraire, d’après Guines, et ce fut son véritable grief, que d’Aiguillon ne parla même pas au roi de l’affaire.[385]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 64 et suiv.[386]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 64 et suiv.[387]Correspondance de M. Argenteau.Lettre du 20 avril à M.-Thérèse, II, 318-321. «On a fait voir à la reine dans la protection qu’elle accorderait à M. de Guines un moyen de vengeance contre le duc d’Aiguillon; et ce moyen est répréhensible... toutes mes représentations n’ont rien arrêté.» Mercy ajoute, il est vrai, par manière de correctif, qu’il a acquis la conviction que le duc est «le principal acteur de toutes les intrigues contre la reine».Marie-Thérèse abonde dans le sens de son agent, les «démarches de sa fille contre le duc d’Aiguillon, tout mauvais sujet qu’il est (elle y tient), lui fournissant une nouvelle preuve de son penchant à suivre ses volontés et ses sentiments». (Lettre du 4 mai de M.-Thérèse, t. II, p. 327.)Cette mère, par trop autoritaire, prétendait-elle donc toujours imposer à sa fille «ses volontés et ses sentiments» à elle?[388]Le duc de Lévis (Souvenirs, p. 146) reproche à Besenval d’avoir méconnu sciemment et perfidement «les incontestables talents de M. le duc d’Aiguillon».[389]Besenval.(Mémoires, 2 vol., collection Baudouin, 1821) t. II, p. 311 et suiv.[390]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 211.[391]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.Lettres de Mᵐᵉ de Maurepas, communiquées par M. le Mⁱˢ de Chabrillan.[392]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 137 et suiv.[393]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 214 et Arch. Nat. K, 164.[394]AN.T 243.[395]Elle fit croire au roi, disent lesMémoires du ministère d’Aiguillon(p. 69), qu’il avait «intrigué, tripoté, trigaudé».[396]Mémoires secrets, 8 juin 1775.[397]MᵐᵉCampan.Mémoires, édit. Didot, 1858, p. 190.[398]Corresp. secrètedite deMétra, t. II, p. 62.—Et les mauvais plaisants de dire: M. de Guines peut avoir raison; mais il a eutortpendant trois ans.[399]Linguet.Aiguillonana, 1777.[400]Métra.Correspondance secrète, t. I, p. 360, 22 mai 1775.[401]Métra.Correspondance secrète, t. II, p. 115.[402]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, pp. 182-186.[403]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, pp. 182-186.[404]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 184.[405]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, pp. 185-186.[406]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 70.[407]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 70.[408]Belleval.Souvenirs, p. 186.[409]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.(D’après leJournal de Véri).—Par une coïncidence assez curieuse, Moreau (Souvenirs, t. II, pp. 196-197), raconte une partie de ces conférences à peu près dans les mêmes termes. «La princesse de Beauvau et la duchesse de Grammont soufflaient, dit-il, la haine dans le cœur de la reine.» Mais Véri le conseiller de Mᵐᵉ de Maurepas, Moreau celui de d’Aiguillon, avaient dû recevoir une même impression des deux côtés.«Chaque jour, écrit M. de Nolhac (La Reine Marie-Antoinette, 1890, in-4º, p. 11), elle (la reine) attaque le ministre chez le roi: Mᵐᵉ de Maurepas, qui est sa tante, le défend auprès de son mari; mais celui-ci ne tient pas plus à ses amis qu’à ses principes: il abandonne d’Aiguillon à la reine. C’était d’ailleurs un maigre service qu’il rendait à Marie-Antoinette... Maurepas habite à Versailles très près du roi et peut pénétrer chez lui à toute heure par un escalier privé. Que de fois la reine est surprise de voir détruit le soir, sans qu’elle sache comment, l’effet d’un entretien du matin avec son mari!»[410]Marquis de Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 219.[411]Mémoires du ministère du duc d’Aiguillon, p. 70.[412]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 187.—Le 7 juin, Belleval reçut sa commission de capitaine de cavalerie, il la devait aux démarches de d’Aiguillon.[413]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.—A entendre Besenval (Mémoires, I, p. 314), ce serait lui qui aurait indiqué le lieu d’exil à la reine dans ses entretiens avec elle. «Il fallait qu’il allât à Aiguillon: il tournait en ridicule l’ordre d’aller à Véretz.»[414]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 72.[415]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 197.[416]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.[417]Corresp. secrète M. Argenteau. Lettre de M.-Antoinette à M.-Thérèse, 22 juin 1775, II, 344.[418]La Bretagne féodale et militaire, 1879.—Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 336.[419]Corresp. Mercy-Argenteau, t. II, 362.—Le comte de Rosemberg était un fidèle des archiducs Joseph et Maximilien.[420]Mémoires de Besenval, t. I, p. 316.[421]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 189.[422]Corresp. M. Argenteau.Lettre de M.-Thérèse, 31 juillet 1775, t. II, p. 360. M.-Thérèse lui recommande de brûler sa lettre et la copie.[423]Belleval dit que d’Aiguillon reçut le 9 l’ordre verbal; mais Maurepas l’avait évidemment prévenu deux ou trois jours à l’avance.[424]Lettre publiée dans leBulletin du Bibliophilede 1882, p. 104.[425]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 70 et suiv.[426]Dans le chapitre des rectifications de cesMémoires, écrit évidemment sous l’inspiration et avec les notes de la duchesse, il est dit (page 336) que «M. d’Aiguillon alla à Pontchartrain avec Mᵐᵉ d’Aiguillon, faire ses adieux à M. de Maurepas, mais qu’il n’y eut aucune explication».[427]Une partie de ces lettres a paru dans le livre de M. le Mⁱˢ de Ségur; nous devons la communication des autres à la bienveillance du marquis de Chabrillan.[428]Lettre de M. Argenteau à M.-Thérèse, 17 juillet.[429]Bulletin du Bibliophile, 1882, p. 104.[430]Mémoires secrets, 13 juin 1775.[431]AN.T 243. Lettre du 16 juin à M. de Balleroy.Pièces justificatives, II.[432]Lettre datée de Paris, 3 août 1775.[433]Revue d’Histoire littéraire de la France, t. III, pp. 332-347.[434]Belleval.Souvenirs, p. 187.[435]Revue de l’Agenais, t. VI (1879), p. 469.[436]Les Entretiens de l’autre monde(Cythère, 1785).[437]H.Carré.La Chalotais et le duc d’Aiguillon, pp. 71-72 et passim dans la Correspondance Fontette-de La Noue.[438]Mémoires de Lauzun (édit. Lacour, 1858), p. 249.[439]Bulletin du Bibliophile, année 1882.[440]Cette lettre, si importante, appartient aux archives Chabrillan: elle est assez difficile à déchiffrer; et plusieurs mots nous en sont restés peu intelligibles.[441]Le maréchal comte de Muy avait succédé à d’Aiguillon comme ministre de la guerre. C’était un honnête homme et un ami de Maurepas.[442]L’abbé Jacques de Vermond était alors lecteur de la reine. C’était, nous l’avons dit, un surveillant, que, sur l’indication de M. Argenteau, Marie-Thérèse avait donné à la Dauphine. Le Dauphin ne l’aimait pas. Vermond reprit faveur à l’affaire du Collier.[443]Sa situation était fortement battue en brèche. Et le comte de Provence, tout le premier, lui décochait, le 1ᵉʳ avril 1776, sous le voile de l’anonyme, un terrible pamphlet intitulé leSonge de M. de Maurepas, ou lesMachines du gouvernement français, ou encore lesMannequins(Louis XVI était le premier de tous), qui daubait vigoureusement sur le ministre, sa femme et l’abbé de Véri. L’appréciation de la duchesse d’Aiguillon (p. 281) ne manquait donc pas d’à-propos sur ce f... ministère, comme l’appelait Malesherbes, d’après lesSouvenirsde Moreau.[444]Peut-être bien l’abbé de Véri, ou l’évêque Desnos.[445]Lettre du 22 mars 1776.[446]AN.T 243. Lettre du 5 avril.[447]AN.T 243. Lettre du 12 avril.[448]Archives Chabrillan.Lettre du 3 août 1775. La Vrillière, à moitié gâteux, ne pouvait se résoudre à quitter sa place, malgré que Maurepas l’eût averti qu’il était temps de partir. Il fallut que le roi lui dise brutalement: «Oui, Monsieur, je trouve bon que vous songiez à votre retraite». Une pension de 60.000 livres le consola de sa démission forcée. (Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 247.)[449]AN.T 243. Lettre du 10 mai 1776.[450]AN.T 243. Lettre du 24 mai.[451]Lettre de M. Argenteau à M.-Thérèse, II, p. 447, 16 mai 1776.—Cet engouement de M.-Antoinette sera encore d’assez longue durée. Mercy-Argenteau déplorait en 1779 que la reine eût accepté comme garde-malade, pendant sa rougeole, le duc de Guines.M.-Thérèse avait fini par écrire à sa fille que Guines passait pour la diriger. M.-Antoinette répondit, non sans aigreur, à sa mère, pour nier une telle influence. Mais la faveur de Guines commençait à baisser: d’autres amitiés fixaient déjà pour quelques heures la frivolité de la reine.[452]Mémoires de Lauzun.Edition L. Lacour (1858, Paris), p. 251.Ce fut le 12 mai, écrit le comte de Creutz, que M. de Guines fut nommé duc; et dans une lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 16 mai, l’ambassadeur d’Autriche écrit que la faveur accordée à Guines avait tellement surexcité Marie-Antoinette, que, sans les observations de Mercy, elle eût fait envoyer Turgot à la Bastille et chasser Vergennes (t. II, p. 446).[453]Bulletin du Bibliophile, année 1882, p. 122.[454]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 189.[455]Moreau.Mes souvenirs, t. II, p. 197.[456]Archives Chabrillan.[457]Archives Chabrillan.[458]Correspondance secrète de M. Argenteau, II, p. 462.[459]Cette «demi-grâce», comme on dit alors, fut assez vivement critiquée. «Je comprends, écrivait le 8 juillet la duchesse d’Aiguillon, que la restriction, très dure et inutile, que la reine a voulu mettre à notre liberté, ait choqué le public.»[460]Lettre du 16 juillet 1776, t. II, p. 465. (Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse.)[461]Belleval.Mémoires d’un chevau-léger, p. 189.[462]Lettre de M. de Maurepas au duc d’Aiguillon, 20 décembre 1776.[463]La Correspondance secrète, éditée par M. de Lescure (2 vol., 1865), dit, les 24 janvier et 4 mars 1777, «qu’il est toujours bruit du retour de d’Aiguillon au ministère».[464]M. de Ségur, dans son livre si intéressant et si vrai,Au couchant de la monarchie(C. Lévy, 1910), donne un joli portrait de Mᵐᵉ de Maurepas, d’après leJournal inéditde l’abbé de Véri.La comtesse était, comme sa sœur et sa nièce, dépourvue de beauté; de plus elle n’avait ni «les grâces de l’esprit, ni les agréments de l’étude, mais un sens droit, un jugement vrai, un sentiment noble, un désir toujours soutenu de faire plaisir aux autres, un attachement invariable pour ceux qu’elle aimait».Elle avait soixante-seize ans quand son mari revint au pouvoir, et si ce retour inespéré de fortune, à un âge aussi avancé, lui laissa entrevoir ce que pouvait en attendre sa famille dans un avenir prochain, elle en redouta le lourd fardeau pour Maurepas. Ses amis, dit Mᵐᵉ de Genlis (Souvenirs de Félicie), appelaient ce couple, toujours tendrement uni, Philémon et Baucis. «Il n’y a plus de Baucis à Versailles, soupirait mélancoliquement Mᵐᵉ de Maurepas; je ne vois plus mon mari; tout ce travail le tuera.»Les nouvellistes ne lui épargnaient pas leurs moqueries. Ils les représentaient à un bal paré de la Cour, le comte en Cupidon, la comtesse en Vénus (Corresp. secrète, éditée par Lescure, I, 246).LesMémoires secrets(t. XI, p. 233), sont autrement cruels pour Mᵐᵉ de Maurepas. Invitée, en mai 1778, à Marly (c’était la première fois que lui incombait un tel honneur), elle avait été reçue à dîner par la reine; et comme elle n’osait rien refuser à M.-Antoinette, elle revint à Versailles avec une effroyable indigestion. LesMémoires secretsprofitent de la circonstance pour railler la vanité excessive de Mᵐᵉ de Maurepas et pour parler de l’aversion qu’inspirent à la reine le mari et la femme: «c’est un trait de politique de la reine pour plaire au roi qui a beaucoup d’amitié pour la comtesse».

[346]Mⁱˢ de Ségur.Loco citato, d’après lesRéflexions historiques du comte de Provence, p. 66.—Coquette! La femme l’est volontiers, et peut-être toujours, mais n’aime pas qu’on le dise trop haut.

[346]Mⁱˢ de Ségur.Loco citato, d’après lesRéflexions historiques du comte de Provence, p. 66.—Coquette! La femme l’est volontiers, et peut-être toujours, mais n’aime pas qu’on le dise trop haut.

[347]Corresp. M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse du 15 juillet 1774, t. II, p. 197.

[347]Corresp. M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse du 15 juillet 1774, t. II, p. 197.

[348]Duc de Broglie.Le Secret du roi, t. II, p. 529.

[348]Duc de Broglie.Le Secret du roi, t. II, p. 529.

[349]Duc de Broglie.Le Secret du roi, t. II, p. 546.—Boutaric.Corresp. secrète, t. II, p. 497.

[349]Duc de Broglie.Le Secret du roi, t. II, p. 546.—Boutaric.Corresp. secrète, t. II, p. 497.

[350]Métra.Correspondance secrète, t. I, p. 17.

[350]Métra.Correspondance secrète, t. I, p. 17.

[351]Une note de laCorresp. secrète de M. Argenteau avec M.-Thérèse(t. II, p. 205) établit néanmoins que d’Aiguillon toucha cinq cent mille livres de gratification comme dédommagement de ses dépenses au cours de son ministère.

[351]Une note de laCorresp. secrète de M. Argenteau avec M.-Thérèse(t. II, p. 205) établit néanmoins que d’Aiguillon toucha cinq cent mille livres de gratification comme dédommagement de ses dépenses au cours de son ministère.

[352]Collé.Journal et Mémoires(édit. Honoré Bonhomme, 1868) 3 vol. in-8º.

[352]Collé.Journal et Mémoires(édit. Honoré Bonhomme, 1868) 3 vol. in-8º.

[353]Dinaux.Sociétés badines, Paris, 1867, 2 vol. in-8º.

[353]Dinaux.Sociétés badines, Paris, 1867, 2 vol. in-8º.

[354]Ce nom revient souvent dans la Correspondance des Archives comme dans celle de Fontette et La Noue publiée par M. Carré; et le savant historien n’a pu identifier cette «belle Candide». M. Lemoy (loco citato, p. 72) en fait le surnom de la duchesse d’Aiguillon. Ce n’est guère vraisemblable, d’après cette lettre du 26 août adressée à Balleroy. Nous ne croyons pas davantage qu’il s’agisse de la «bellissima» Mᵐᵉ de Forcalquier, qu’on a dit maîtresse de d’Aiguillon (Mémoires sur son ministère) ou encore du baron Scheffer, frère du ministre suédois. En tout cas, elle fut la fidèle et constante amie de d’Aiguillon, au point d’avoir donné la démission de sa charge à la cour, le jour où le duc avait remis la sienne entre les mains du roi. Notons seulement que, dans cette même lettre du 26 août, la duchesse annonçait à Balleroy le départ de Mᵐᵉ de Forcalquier. Ailleurs (le 21 mai 1772) elle dit qu’elle «ne trouvera pas à Versailles sa chère Candide».

[354]Ce nom revient souvent dans la Correspondance des Archives comme dans celle de Fontette et La Noue publiée par M. Carré; et le savant historien n’a pu identifier cette «belle Candide». M. Lemoy (loco citato, p. 72) en fait le surnom de la duchesse d’Aiguillon. Ce n’est guère vraisemblable, d’après cette lettre du 26 août adressée à Balleroy. Nous ne croyons pas davantage qu’il s’agisse de la «bellissima» Mᵐᵉ de Forcalquier, qu’on a dit maîtresse de d’Aiguillon (Mémoires sur son ministère) ou encore du baron Scheffer, frère du ministre suédois. En tout cas, elle fut la fidèle et constante amie de d’Aiguillon, au point d’avoir donné la démission de sa charge à la cour, le jour où le duc avait remis la sienne entre les mains du roi. Notons seulement que, dans cette même lettre du 26 août, la duchesse annonçait à Balleroy le départ de Mᵐᵉ de Forcalquier. Ailleurs (le 21 mai 1772) elle dit qu’elle «ne trouvera pas à Versailles sa chère Candide».

[355]Devenu ministre, d’Aiguillon avait remplacé Duras au Gouvernement de Bretagne par le duc de Fitz-James.

[355]Devenu ministre, d’Aiguillon avait remplacé Duras au Gouvernement de Bretagne par le duc de Fitz-James.

[356]Maurepas, disent lesMémoires du ministère d’Aiguillon(p. 61), regretta d’avoir abandonné son neveu le 2 juin 1774.—On l’appela à cette époquechasse-cousin; d’aucuns prononçaientChasse-Coquin. On aurait dû direchasse-neveu. Mais le mot visait plus encore La Vrillière qui ne tarda pas du reste à se retirer.

[356]Maurepas, disent lesMémoires du ministère d’Aiguillon(p. 61), regretta d’avoir abandonné son neveu le 2 juin 1774.—On l’appela à cette époquechasse-cousin; d’aucuns prononçaientChasse-Coquin. On aurait dû direchasse-neveu. Mais le mot visait plus encore La Vrillière qui ne tarda pas du reste à se retirer.

[357]Lettre du 13 septembre 1774.

[357]Lettre du 13 septembre 1774.

[358]Lettre du 13 septembre 1774. AN.T 243.

[358]Lettre du 13 septembre 1774. AN.T 243.

[359]Comte Fleury.Louis XV intime, p. 346.

[359]Comte Fleury.Louis XV intime, p. 346.

[360]Lettre du 25 octobre. La mauvaise écriture de la duchesse nous fait lire ce nom: ne serait-ce pas plutôtTrappes? En tout cas la localité deTrasseyest inconnue.

[360]Lettre du 25 octobre. La mauvaise écriture de la duchesse nous fait lire ce nom: ne serait-ce pas plutôtTrappes? En tout cas la localité deTrasseyest inconnue.

[361]«Votreamile chancelier a été renvoyé aujourd’hui», écrivait ironiquement le 24 août à sa nièce, Mᵐᵉ de Maurepas.

[361]«Votreamile chancelier a été renvoyé aujourd’hui», écrivait ironiquement le 24 août à sa nièce, Mᵐᵉ de Maurepas.

[362]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 54 et suiv.

[362]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 54 et suiv.

[363]Correspondance secrète(Métra), I (15 décembre).—Le chapitre des rectifications (Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 333) dit que Maurepas envoya un courrier à la duchesse, avec ordre d’en dépêcher un à son mari, pour lui mander que l’intention du roi était que M. d’Aiguillon vînt siéger au Parlement.

[363]Correspondance secrète(Métra), I (15 décembre).—Le chapitre des rectifications (Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 333) dit que Maurepas envoya un courrier à la duchesse, avec ordre d’en dépêcher un à son mari, pour lui mander que l’intention du roi était que M. d’Aiguillon vînt siéger au Parlement.

[364]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 62 et suiv.

[364]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 62 et suiv.

[365]La Vrillière n’avait pas encore résigné ses fonctions.

[365]La Vrillière n’avait pas encore résigné ses fonctions.

[366]Corresp. M. Argenteau, II, 163. Note donnant d’Aiguillon comme un des «cabaleurs les plus redoutables pour relever les moindres imprudences de la reine et la calomnier sans motif». Cette note ajoute que d’Aiguillon persista dans cette voie, même après 1775.

[366]Corresp. M. Argenteau, II, 163. Note donnant d’Aiguillon comme un des «cabaleurs les plus redoutables pour relever les moindres imprudences de la reine et la calomnier sans motif». Cette note ajoute que d’Aiguillon persista dans cette voie, même après 1775.

[367]L. de Loménie.Beaumarchais et son temps, 1856, I, pp. 392 et suiv.—Voici le titre de ce pamphlet, d’aprèsH. d’Almeras.Les Amoureux de M.-Antoinette, p. 192. «Avis à la branche espagnole sur les droits de la Couronne de France, à défaut d’héritiers et qui peut être utile à la famille des Bourbons, surtout à Louis XVI.»—VoirAppendiceII.

[367]L. de Loménie.Beaumarchais et son temps, 1856, I, pp. 392 et suiv.—Voici le titre de ce pamphlet, d’aprèsH. d’Almeras.Les Amoureux de M.-Antoinette, p. 192. «Avis à la branche espagnole sur les droits de la Couronne de France, à défaut d’héritiers et qui peut être utile à la famille des Bourbons, surtout à Louis XVI.»—VoirAppendiceII.

[368]Corresp. M. Argenteau.Lettres des 28 août et 11 septembre à M.-Thérèse, t. II, p. 224 (note) et 230 (note).—Il est vrai que le 30 octobre, Kaunitz traitera Beaumarchais de «drôle».

[368]Corresp. M. Argenteau.Lettres des 28 août et 11 septembre à M.-Thérèse, t. II, p. 224 (note) et 230 (note).—Il est vrai que le 30 octobre, Kaunitz traitera Beaumarchais de «drôle».

[369]Corresp. M. Argenteau.Lettre de M.-Thérèse du 28 septembre, t. II. 239.

[369]Corresp. M. Argenteau.Lettre de M.-Thérèse du 28 septembre, t. II. 239.

[370]Marquis de Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 212. «La reine était comparée à Messaline pour la débauche et pour la cruauté.» Cordeliers et Jacobins, Hébert, Robespierre et F.-Tinville se rappelleront cette ignoble injure avant et pendant le procès de la reine.

[370]Marquis de Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 212. «La reine était comparée à Messaline pour la débauche et pour la cruauté.» Cordeliers et Jacobins, Hébert, Robespierre et F.-Tinville se rappelleront cette ignoble injure avant et pendant le procès de la reine.

[371]VoirAppendiceIII.

[371]VoirAppendiceIII.

[372]Linguet.Aiguillonana(Londres, 1775).—LeNapoléon inconnude M. Frédéric Masson (1895, t. I, p. 454) donne, d’après le fonds Libri, cette note prise par Napoléon dans sa jeunesse, sur l’Espion anglais, en février 1789: «Madame (de Maurepas) gouvernait Monsieur, qui était gouverné par l’abbé de Véri, auditeur de rote à Rome. L’abbé de Véri était économiste et ami de Turgot, et il le fit choisir pour occuper une place au ministère.»Nous trouvons cette variante dans Sénac de Meilhan (Le gouvernement, les mœurs, etc., suivi des portraits des personnes distinguées de la fin du XVIIIᵉ siècle, édité par M. de Lescure):«Le marquis de Poyanne, lieutenant-général et ancien militaire, était un jour à souper à côté de lui (de Maurepas), cet officier lui dit:—Monsieur le Comte, quel est ce jeune homme qui est au bout de la table et qui paraît être de la maison? Il est militaire, à ce que je vois, et je suis surpris de ne pas le connaître.—Tant pis pour vous, lui dit M. de Maurepas, car c’est l’homme le plus important qu’il y ait en France; il est l’amant de ma cousine *** (la princesse de Montbarrey) qu’il gouverne; ma cousine gouverne ma femme, laquelle me gouverne et je gouverne la France.»

[372]Linguet.Aiguillonana(Londres, 1775).—LeNapoléon inconnude M. Frédéric Masson (1895, t. I, p. 454) donne, d’après le fonds Libri, cette note prise par Napoléon dans sa jeunesse, sur l’Espion anglais, en février 1789: «Madame (de Maurepas) gouvernait Monsieur, qui était gouverné par l’abbé de Véri, auditeur de rote à Rome. L’abbé de Véri était économiste et ami de Turgot, et il le fit choisir pour occuper une place au ministère.»

Nous trouvons cette variante dans Sénac de Meilhan (Le gouvernement, les mœurs, etc., suivi des portraits des personnes distinguées de la fin du XVIIIᵉ siècle, édité par M. de Lescure):

«Le marquis de Poyanne, lieutenant-général et ancien militaire, était un jour à souper à côté de lui (de Maurepas), cet officier lui dit:

—Monsieur le Comte, quel est ce jeune homme qui est au bout de la table et qui paraît être de la maison? Il est militaire, à ce que je vois, et je suis surpris de ne pas le connaître.

—Tant pis pour vous, lui dit M. de Maurepas, car c’est l’homme le plus important qu’il y ait en France; il est l’amant de ma cousine *** (la princesse de Montbarrey) qu’il gouverne; ma cousine gouverne ma femme, laquelle me gouverne et je gouverne la France.»

[373]Ces lettres appartiennent aux archives du marquis de Chabrillan. Consultées par M. de Ségur pour son livreAu couchant de la monarchie(1910).

[373]Ces lettres appartiennent aux archives du marquis de Chabrillan. Consultées par M. de Ségur pour son livreAu couchant de la monarchie(1910).

[374]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.

[374]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.

[375]Augeard.Mémoires secrets(1866), p. 52.—H.Carré.(La Chalotais et le duc d’Aiguillon, p. 71), signale ces emportements furieux.

[375]Augeard.Mémoires secrets(1866), p. 52.—H.Carré.(La Chalotais et le duc d’Aiguillon, p. 71), signale ces emportements furieux.

[376]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 202.—D’Aiguillon l’appelait une «triste demeure».

[376]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 202.—D’Aiguillon l’appelait une «triste demeure».

[377]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 239.

[377]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 239.

[378]C’était l’hôtel dénommé primitivement hôtel d’Agénois, qui appartint, de nos jours, au comte de Chabrillan et qui disparut dans le tracé du boulevard Saint-Germain.

[378]C’était l’hôtel dénommé primitivement hôtel d’Agénois, qui appartint, de nos jours, au comte de Chabrillan et qui disparut dans le tracé du boulevard Saint-Germain.

[379]Corresp. M. Argenteau.Lettre de M.-Thérèse, 1ᵉʳ avril 1775, t. II, p. 316. L’impératrice répondait à une dépêche du 18 mars (t. II, p. 315), où Mercy lui signalait la liaison de la comtesse de Marsan avec Mᵐᵉ de Maurepas «qui conduit son mari» et qu’il soupçonnait de «mauvaise volonté envers la reine».Est-ce pour amener une réconciliation entre les partis hostiles qu’à l’occasion du voyage incognito d’un frère de M.-Antoinette, l’archiduc Maximilien, M. Argenteau avait prié, un mois auparavant, au même dîner, d’Aiguillon et la comtesse de Brionne, deux irréconciliables ennemis? Ce fut, en tout cas, un impair formidable. Car la comtesse jeta feu et flamme, et pour refuser, usa d’un prétexte que lui fournit complaisamment la reine.

[379]Corresp. M. Argenteau.Lettre de M.-Thérèse, 1ᵉʳ avril 1775, t. II, p. 316. L’impératrice répondait à une dépêche du 18 mars (t. II, p. 315), où Mercy lui signalait la liaison de la comtesse de Marsan avec Mᵐᵉ de Maurepas «qui conduit son mari» et qu’il soupçonnait de «mauvaise volonté envers la reine».

Est-ce pour amener une réconciliation entre les partis hostiles qu’à l’occasion du voyage incognito d’un frère de M.-Antoinette, l’archiduc Maximilien, M. Argenteau avait prié, un mois auparavant, au même dîner, d’Aiguillon et la comtesse de Brionne, deux irréconciliables ennemis? Ce fut, en tout cas, un impair formidable. Car la comtesse jeta feu et flamme, et pour refuser, usa d’un prétexte que lui fournit complaisamment la reine.

[380]Dans saMiniature française(p. 93), M. H. Bouchot parle d’un décor de ce théâtre, peint en 1775 d’après Le Tellier.

[380]Dans saMiniature française(p. 93), M. H. Bouchot parle d’un décor de ce théâtre, peint en 1775 d’après Le Tellier.

[381]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 202.

[381]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 202.

[382]Suite aux Mémoires de Dumouriez(Paris, Laran, an IV de la Répub.), p. 27 etpièces justificatives, I.

[382]Suite aux Mémoires de Dumouriez(Paris, Laran, an IV de la Répub.), p. 27 etpièces justificatives, I.

[383]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, pp. 132-137 et suiv.

[383]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, pp. 132-137 et suiv.

[384]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, pp. 207 et suiv.LesMémoiresde Thiébaut, le père du général, publiés en 1827, prétendent au contraire, d’après Guines, et ce fut son véritable grief, que d’Aiguillon ne parla même pas au roi de l’affaire.

[384]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, pp. 207 et suiv.

LesMémoiresde Thiébaut, le père du général, publiés en 1827, prétendent au contraire, d’après Guines, et ce fut son véritable grief, que d’Aiguillon ne parla même pas au roi de l’affaire.

[385]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 64 et suiv.

[385]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 64 et suiv.

[386]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 64 et suiv.

[386]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 64 et suiv.

[387]Correspondance de M. Argenteau.Lettre du 20 avril à M.-Thérèse, II, 318-321. «On a fait voir à la reine dans la protection qu’elle accorderait à M. de Guines un moyen de vengeance contre le duc d’Aiguillon; et ce moyen est répréhensible... toutes mes représentations n’ont rien arrêté.» Mercy ajoute, il est vrai, par manière de correctif, qu’il a acquis la conviction que le duc est «le principal acteur de toutes les intrigues contre la reine».Marie-Thérèse abonde dans le sens de son agent, les «démarches de sa fille contre le duc d’Aiguillon, tout mauvais sujet qu’il est (elle y tient), lui fournissant une nouvelle preuve de son penchant à suivre ses volontés et ses sentiments». (Lettre du 4 mai de M.-Thérèse, t. II, p. 327.)Cette mère, par trop autoritaire, prétendait-elle donc toujours imposer à sa fille «ses volontés et ses sentiments» à elle?

[387]Correspondance de M. Argenteau.Lettre du 20 avril à M.-Thérèse, II, 318-321. «On a fait voir à la reine dans la protection qu’elle accorderait à M. de Guines un moyen de vengeance contre le duc d’Aiguillon; et ce moyen est répréhensible... toutes mes représentations n’ont rien arrêté.» Mercy ajoute, il est vrai, par manière de correctif, qu’il a acquis la conviction que le duc est «le principal acteur de toutes les intrigues contre la reine».

Marie-Thérèse abonde dans le sens de son agent, les «démarches de sa fille contre le duc d’Aiguillon, tout mauvais sujet qu’il est (elle y tient), lui fournissant une nouvelle preuve de son penchant à suivre ses volontés et ses sentiments». (Lettre du 4 mai de M.-Thérèse, t. II, p. 327.)

Cette mère, par trop autoritaire, prétendait-elle donc toujours imposer à sa fille «ses volontés et ses sentiments» à elle?

[388]Le duc de Lévis (Souvenirs, p. 146) reproche à Besenval d’avoir méconnu sciemment et perfidement «les incontestables talents de M. le duc d’Aiguillon».

[388]Le duc de Lévis (Souvenirs, p. 146) reproche à Besenval d’avoir méconnu sciemment et perfidement «les incontestables talents de M. le duc d’Aiguillon».

[389]Besenval.(Mémoires, 2 vol., collection Baudouin, 1821) t. II, p. 311 et suiv.

[389]Besenval.(Mémoires, 2 vol., collection Baudouin, 1821) t. II, p. 311 et suiv.

[390]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 211.

[390]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 211.

[391]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.Lettres de Mᵐᵉ de Maurepas, communiquées par M. le Mⁱˢ de Chabrillan.

[391]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.Lettres de Mᵐᵉ de Maurepas, communiquées par M. le Mⁱˢ de Chabrillan.

[392]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 137 et suiv.

[392]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 137 et suiv.

[393]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 214 et Arch. Nat. K, 164.

[393]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 214 et Arch. Nat. K, 164.

[394]AN.T 243.

[394]AN.T 243.

[395]Elle fit croire au roi, disent lesMémoires du ministère d’Aiguillon(p. 69), qu’il avait «intrigué, tripoté, trigaudé».

[395]Elle fit croire au roi, disent lesMémoires du ministère d’Aiguillon(p. 69), qu’il avait «intrigué, tripoté, trigaudé».

[396]Mémoires secrets, 8 juin 1775.

[396]Mémoires secrets, 8 juin 1775.

[397]MᵐᵉCampan.Mémoires, édit. Didot, 1858, p. 190.

[397]MᵐᵉCampan.Mémoires, édit. Didot, 1858, p. 190.

[398]Corresp. secrètedite deMétra, t. II, p. 62.—Et les mauvais plaisants de dire: M. de Guines peut avoir raison; mais il a eutortpendant trois ans.

[398]Corresp. secrètedite deMétra, t. II, p. 62.—Et les mauvais plaisants de dire: M. de Guines peut avoir raison; mais il a eutortpendant trois ans.

[399]Linguet.Aiguillonana, 1777.

[399]Linguet.Aiguillonana, 1777.

[400]Métra.Correspondance secrète, t. I, p. 360, 22 mai 1775.

[400]Métra.Correspondance secrète, t. I, p. 360, 22 mai 1775.

[401]Métra.Correspondance secrète, t. II, p. 115.

[401]Métra.Correspondance secrète, t. II, p. 115.

[402]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, pp. 182-186.

[402]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, pp. 182-186.

[403]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, pp. 182-186.

[403]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, pp. 182-186.

[404]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 184.

[404]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 184.

[405]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, pp. 185-186.

[405]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, pp. 185-186.

[406]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 70.

[406]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 70.

[407]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 70.

[407]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 70.

[408]Belleval.Souvenirs, p. 186.

[408]Belleval.Souvenirs, p. 186.

[409]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.(D’après leJournal de Véri).—Par une coïncidence assez curieuse, Moreau (Souvenirs, t. II, pp. 196-197), raconte une partie de ces conférences à peu près dans les mêmes termes. «La princesse de Beauvau et la duchesse de Grammont soufflaient, dit-il, la haine dans le cœur de la reine.» Mais Véri le conseiller de Mᵐᵉ de Maurepas, Moreau celui de d’Aiguillon, avaient dû recevoir une même impression des deux côtés.«Chaque jour, écrit M. de Nolhac (La Reine Marie-Antoinette, 1890, in-4º, p. 11), elle (la reine) attaque le ministre chez le roi: Mᵐᵉ de Maurepas, qui est sa tante, le défend auprès de son mari; mais celui-ci ne tient pas plus à ses amis qu’à ses principes: il abandonne d’Aiguillon à la reine. C’était d’ailleurs un maigre service qu’il rendait à Marie-Antoinette... Maurepas habite à Versailles très près du roi et peut pénétrer chez lui à toute heure par un escalier privé. Que de fois la reine est surprise de voir détruit le soir, sans qu’elle sache comment, l’effet d’un entretien du matin avec son mari!»

[409]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.(D’après leJournal de Véri).—Par une coïncidence assez curieuse, Moreau (Souvenirs, t. II, pp. 196-197), raconte une partie de ces conférences à peu près dans les mêmes termes. «La princesse de Beauvau et la duchesse de Grammont soufflaient, dit-il, la haine dans le cœur de la reine.» Mais Véri le conseiller de Mᵐᵉ de Maurepas, Moreau celui de d’Aiguillon, avaient dû recevoir une même impression des deux côtés.

«Chaque jour, écrit M. de Nolhac (La Reine Marie-Antoinette, 1890, in-4º, p. 11), elle (la reine) attaque le ministre chez le roi: Mᵐᵉ de Maurepas, qui est sa tante, le défend auprès de son mari; mais celui-ci ne tient pas plus à ses amis qu’à ses principes: il abandonne d’Aiguillon à la reine. C’était d’ailleurs un maigre service qu’il rendait à Marie-Antoinette... Maurepas habite à Versailles très près du roi et peut pénétrer chez lui à toute heure par un escalier privé. Que de fois la reine est surprise de voir détruit le soir, sans qu’elle sache comment, l’effet d’un entretien du matin avec son mari!»

[410]Marquis de Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 219.

[410]Marquis de Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 219.

[411]Mémoires du ministère du duc d’Aiguillon, p. 70.

[411]Mémoires du ministère du duc d’Aiguillon, p. 70.

[412]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 187.—Le 7 juin, Belleval reçut sa commission de capitaine de cavalerie, il la devait aux démarches de d’Aiguillon.

[412]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 187.—Le 7 juin, Belleval reçut sa commission de capitaine de cavalerie, il la devait aux démarches de d’Aiguillon.

[413]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.—A entendre Besenval (Mémoires, I, p. 314), ce serait lui qui aurait indiqué le lieu d’exil à la reine dans ses entretiens avec elle. «Il fallait qu’il allât à Aiguillon: il tournait en ridicule l’ordre d’aller à Véretz.»

[413]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.—A entendre Besenval (Mémoires, I, p. 314), ce serait lui qui aurait indiqué le lieu d’exil à la reine dans ses entretiens avec elle. «Il fallait qu’il allât à Aiguillon: il tournait en ridicule l’ordre d’aller à Véretz.»

[414]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 72.

[414]Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 72.

[415]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 197.

[415]Moreau.Mes Souvenirs, t. II, p. 197.

[416]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.

[416]Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie.

[417]Corresp. secrète M. Argenteau. Lettre de M.-Antoinette à M.-Thérèse, 22 juin 1775, II, 344.

[417]Corresp. secrète M. Argenteau. Lettre de M.-Antoinette à M.-Thérèse, 22 juin 1775, II, 344.

[418]La Bretagne féodale et militaire, 1879.—Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 336.

[418]La Bretagne féodale et militaire, 1879.—Mémoires du ministère d’Aiguillon, p. 336.

[419]Corresp. Mercy-Argenteau, t. II, 362.—Le comte de Rosemberg était un fidèle des archiducs Joseph et Maximilien.

[419]Corresp. Mercy-Argenteau, t. II, 362.—Le comte de Rosemberg était un fidèle des archiducs Joseph et Maximilien.

[420]Mémoires de Besenval, t. I, p. 316.

[420]Mémoires de Besenval, t. I, p. 316.

[421]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 189.

[421]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 189.

[422]Corresp. M. Argenteau.Lettre de M.-Thérèse, 31 juillet 1775, t. II, p. 360. M.-Thérèse lui recommande de brûler sa lettre et la copie.

[422]Corresp. M. Argenteau.Lettre de M.-Thérèse, 31 juillet 1775, t. II, p. 360. M.-Thérèse lui recommande de brûler sa lettre et la copie.

[423]Belleval dit que d’Aiguillon reçut le 9 l’ordre verbal; mais Maurepas l’avait évidemment prévenu deux ou trois jours à l’avance.

[423]Belleval dit que d’Aiguillon reçut le 9 l’ordre verbal; mais Maurepas l’avait évidemment prévenu deux ou trois jours à l’avance.

[424]Lettre publiée dans leBulletin du Bibliophilede 1882, p. 104.

[424]Lettre publiée dans leBulletin du Bibliophilede 1882, p. 104.

[425]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 70 et suiv.

[425]Mémoires du ministère d’Aiguillon, pp. 70 et suiv.

[426]Dans le chapitre des rectifications de cesMémoires, écrit évidemment sous l’inspiration et avec les notes de la duchesse, il est dit (page 336) que «M. d’Aiguillon alla à Pontchartrain avec Mᵐᵉ d’Aiguillon, faire ses adieux à M. de Maurepas, mais qu’il n’y eut aucune explication».

[426]Dans le chapitre des rectifications de cesMémoires, écrit évidemment sous l’inspiration et avec les notes de la duchesse, il est dit (page 336) que «M. d’Aiguillon alla à Pontchartrain avec Mᵐᵉ d’Aiguillon, faire ses adieux à M. de Maurepas, mais qu’il n’y eut aucune explication».

[427]Une partie de ces lettres a paru dans le livre de M. le Mⁱˢ de Ségur; nous devons la communication des autres à la bienveillance du marquis de Chabrillan.

[427]Une partie de ces lettres a paru dans le livre de M. le Mⁱˢ de Ségur; nous devons la communication des autres à la bienveillance du marquis de Chabrillan.

[428]Lettre de M. Argenteau à M.-Thérèse, 17 juillet.

[428]Lettre de M. Argenteau à M.-Thérèse, 17 juillet.

[429]Bulletin du Bibliophile, 1882, p. 104.

[429]Bulletin du Bibliophile, 1882, p. 104.

[430]Mémoires secrets, 13 juin 1775.

[430]Mémoires secrets, 13 juin 1775.

[431]AN.T 243. Lettre du 16 juin à M. de Balleroy.Pièces justificatives, II.

[431]AN.T 243. Lettre du 16 juin à M. de Balleroy.Pièces justificatives, II.

[432]Lettre datée de Paris, 3 août 1775.

[432]Lettre datée de Paris, 3 août 1775.

[433]Revue d’Histoire littéraire de la France, t. III, pp. 332-347.

[433]Revue d’Histoire littéraire de la France, t. III, pp. 332-347.

[434]Belleval.Souvenirs, p. 187.

[434]Belleval.Souvenirs, p. 187.

[435]Revue de l’Agenais, t. VI (1879), p. 469.

[435]Revue de l’Agenais, t. VI (1879), p. 469.

[436]Les Entretiens de l’autre monde(Cythère, 1785).

[436]Les Entretiens de l’autre monde(Cythère, 1785).

[437]H.Carré.La Chalotais et le duc d’Aiguillon, pp. 71-72 et passim dans la Correspondance Fontette-de La Noue.

[437]H.Carré.La Chalotais et le duc d’Aiguillon, pp. 71-72 et passim dans la Correspondance Fontette-de La Noue.

[438]Mémoires de Lauzun (édit. Lacour, 1858), p. 249.

[438]Mémoires de Lauzun (édit. Lacour, 1858), p. 249.

[439]Bulletin du Bibliophile, année 1882.

[439]Bulletin du Bibliophile, année 1882.

[440]Cette lettre, si importante, appartient aux archives Chabrillan: elle est assez difficile à déchiffrer; et plusieurs mots nous en sont restés peu intelligibles.

[440]Cette lettre, si importante, appartient aux archives Chabrillan: elle est assez difficile à déchiffrer; et plusieurs mots nous en sont restés peu intelligibles.

[441]Le maréchal comte de Muy avait succédé à d’Aiguillon comme ministre de la guerre. C’était un honnête homme et un ami de Maurepas.

[441]Le maréchal comte de Muy avait succédé à d’Aiguillon comme ministre de la guerre. C’était un honnête homme et un ami de Maurepas.

[442]L’abbé Jacques de Vermond était alors lecteur de la reine. C’était, nous l’avons dit, un surveillant, que, sur l’indication de M. Argenteau, Marie-Thérèse avait donné à la Dauphine. Le Dauphin ne l’aimait pas. Vermond reprit faveur à l’affaire du Collier.

[442]L’abbé Jacques de Vermond était alors lecteur de la reine. C’était, nous l’avons dit, un surveillant, que, sur l’indication de M. Argenteau, Marie-Thérèse avait donné à la Dauphine. Le Dauphin ne l’aimait pas. Vermond reprit faveur à l’affaire du Collier.

[443]Sa situation était fortement battue en brèche. Et le comte de Provence, tout le premier, lui décochait, le 1ᵉʳ avril 1776, sous le voile de l’anonyme, un terrible pamphlet intitulé leSonge de M. de Maurepas, ou lesMachines du gouvernement français, ou encore lesMannequins(Louis XVI était le premier de tous), qui daubait vigoureusement sur le ministre, sa femme et l’abbé de Véri. L’appréciation de la duchesse d’Aiguillon (p. 281) ne manquait donc pas d’à-propos sur ce f... ministère, comme l’appelait Malesherbes, d’après lesSouvenirsde Moreau.

[443]Sa situation était fortement battue en brèche. Et le comte de Provence, tout le premier, lui décochait, le 1ᵉʳ avril 1776, sous le voile de l’anonyme, un terrible pamphlet intitulé leSonge de M. de Maurepas, ou lesMachines du gouvernement français, ou encore lesMannequins(Louis XVI était le premier de tous), qui daubait vigoureusement sur le ministre, sa femme et l’abbé de Véri. L’appréciation de la duchesse d’Aiguillon (p. 281) ne manquait donc pas d’à-propos sur ce f... ministère, comme l’appelait Malesherbes, d’après lesSouvenirsde Moreau.

[444]Peut-être bien l’abbé de Véri, ou l’évêque Desnos.

[444]Peut-être bien l’abbé de Véri, ou l’évêque Desnos.

[445]Lettre du 22 mars 1776.

[445]Lettre du 22 mars 1776.

[446]AN.T 243. Lettre du 5 avril.

[446]AN.T 243. Lettre du 5 avril.

[447]AN.T 243. Lettre du 12 avril.

[447]AN.T 243. Lettre du 12 avril.

[448]Archives Chabrillan.Lettre du 3 août 1775. La Vrillière, à moitié gâteux, ne pouvait se résoudre à quitter sa place, malgré que Maurepas l’eût averti qu’il était temps de partir. Il fallut que le roi lui dise brutalement: «Oui, Monsieur, je trouve bon que vous songiez à votre retraite». Une pension de 60.000 livres le consola de sa démission forcée. (Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 247.)

[448]Archives Chabrillan.Lettre du 3 août 1775. La Vrillière, à moitié gâteux, ne pouvait se résoudre à quitter sa place, malgré que Maurepas l’eût averti qu’il était temps de partir. Il fallut que le roi lui dise brutalement: «Oui, Monsieur, je trouve bon que vous songiez à votre retraite». Une pension de 60.000 livres le consola de sa démission forcée. (Mⁱˢde Ségur.Au couchant de la monarchie, p. 247.)

[449]AN.T 243. Lettre du 10 mai 1776.

[449]AN.T 243. Lettre du 10 mai 1776.

[450]AN.T 243. Lettre du 24 mai.

[450]AN.T 243. Lettre du 24 mai.

[451]Lettre de M. Argenteau à M.-Thérèse, II, p. 447, 16 mai 1776.—Cet engouement de M.-Antoinette sera encore d’assez longue durée. Mercy-Argenteau déplorait en 1779 que la reine eût accepté comme garde-malade, pendant sa rougeole, le duc de Guines.M.-Thérèse avait fini par écrire à sa fille que Guines passait pour la diriger. M.-Antoinette répondit, non sans aigreur, à sa mère, pour nier une telle influence. Mais la faveur de Guines commençait à baisser: d’autres amitiés fixaient déjà pour quelques heures la frivolité de la reine.

[451]Lettre de M. Argenteau à M.-Thérèse, II, p. 447, 16 mai 1776.—Cet engouement de M.-Antoinette sera encore d’assez longue durée. Mercy-Argenteau déplorait en 1779 que la reine eût accepté comme garde-malade, pendant sa rougeole, le duc de Guines.

M.-Thérèse avait fini par écrire à sa fille que Guines passait pour la diriger. M.-Antoinette répondit, non sans aigreur, à sa mère, pour nier une telle influence. Mais la faveur de Guines commençait à baisser: d’autres amitiés fixaient déjà pour quelques heures la frivolité de la reine.

[452]Mémoires de Lauzun.Edition L. Lacour (1858, Paris), p. 251.Ce fut le 12 mai, écrit le comte de Creutz, que M. de Guines fut nommé duc; et dans une lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 16 mai, l’ambassadeur d’Autriche écrit que la faveur accordée à Guines avait tellement surexcité Marie-Antoinette, que, sans les observations de Mercy, elle eût fait envoyer Turgot à la Bastille et chasser Vergennes (t. II, p. 446).

[452]Mémoires de Lauzun.Edition L. Lacour (1858, Paris), p. 251.

Ce fut le 12 mai, écrit le comte de Creutz, que M. de Guines fut nommé duc; et dans une lettre de Mercy à M.-Thérèse, du 16 mai, l’ambassadeur d’Autriche écrit que la faveur accordée à Guines avait tellement surexcité Marie-Antoinette, que, sans les observations de Mercy, elle eût fait envoyer Turgot à la Bastille et chasser Vergennes (t. II, p. 446).

[453]Bulletin du Bibliophile, année 1882, p. 122.

[453]Bulletin du Bibliophile, année 1882, p. 122.

[454]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 189.

[454]Belleval.Souvenirs d’un chevau-léger, p. 189.

[455]Moreau.Mes souvenirs, t. II, p. 197.

[455]Moreau.Mes souvenirs, t. II, p. 197.

[456]Archives Chabrillan.

[456]Archives Chabrillan.

[457]Archives Chabrillan.

[457]Archives Chabrillan.

[458]Correspondance secrète de M. Argenteau, II, p. 462.

[458]Correspondance secrète de M. Argenteau, II, p. 462.

[459]Cette «demi-grâce», comme on dit alors, fut assez vivement critiquée. «Je comprends, écrivait le 8 juillet la duchesse d’Aiguillon, que la restriction, très dure et inutile, que la reine a voulu mettre à notre liberté, ait choqué le public.»

[459]Cette «demi-grâce», comme on dit alors, fut assez vivement critiquée. «Je comprends, écrivait le 8 juillet la duchesse d’Aiguillon, que la restriction, très dure et inutile, que la reine a voulu mettre à notre liberté, ait choqué le public.»

[460]Lettre du 16 juillet 1776, t. II, p. 465. (Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse.)

[460]Lettre du 16 juillet 1776, t. II, p. 465. (Corresp. secrète de M. Argenteau.Lettre de Mercy à M.-Thérèse.)

[461]Belleval.Mémoires d’un chevau-léger, p. 189.

[461]Belleval.Mémoires d’un chevau-léger, p. 189.

[462]Lettre de M. de Maurepas au duc d’Aiguillon, 20 décembre 1776.

[462]Lettre de M. de Maurepas au duc d’Aiguillon, 20 décembre 1776.

[463]La Correspondance secrète, éditée par M. de Lescure (2 vol., 1865), dit, les 24 janvier et 4 mars 1777, «qu’il est toujours bruit du retour de d’Aiguillon au ministère».

[463]La Correspondance secrète, éditée par M. de Lescure (2 vol., 1865), dit, les 24 janvier et 4 mars 1777, «qu’il est toujours bruit du retour de d’Aiguillon au ministère».

[464]M. de Ségur, dans son livre si intéressant et si vrai,Au couchant de la monarchie(C. Lévy, 1910), donne un joli portrait de Mᵐᵉ de Maurepas, d’après leJournal inéditde l’abbé de Véri.La comtesse était, comme sa sœur et sa nièce, dépourvue de beauté; de plus elle n’avait ni «les grâces de l’esprit, ni les agréments de l’étude, mais un sens droit, un jugement vrai, un sentiment noble, un désir toujours soutenu de faire plaisir aux autres, un attachement invariable pour ceux qu’elle aimait».Elle avait soixante-seize ans quand son mari revint au pouvoir, et si ce retour inespéré de fortune, à un âge aussi avancé, lui laissa entrevoir ce que pouvait en attendre sa famille dans un avenir prochain, elle en redouta le lourd fardeau pour Maurepas. Ses amis, dit Mᵐᵉ de Genlis (Souvenirs de Félicie), appelaient ce couple, toujours tendrement uni, Philémon et Baucis. «Il n’y a plus de Baucis à Versailles, soupirait mélancoliquement Mᵐᵉ de Maurepas; je ne vois plus mon mari; tout ce travail le tuera.»Les nouvellistes ne lui épargnaient pas leurs moqueries. Ils les représentaient à un bal paré de la Cour, le comte en Cupidon, la comtesse en Vénus (Corresp. secrète, éditée par Lescure, I, 246).LesMémoires secrets(t. XI, p. 233), sont autrement cruels pour Mᵐᵉ de Maurepas. Invitée, en mai 1778, à Marly (c’était la première fois que lui incombait un tel honneur), elle avait été reçue à dîner par la reine; et comme elle n’osait rien refuser à M.-Antoinette, elle revint à Versailles avec une effroyable indigestion. LesMémoires secretsprofitent de la circonstance pour railler la vanité excessive de Mᵐᵉ de Maurepas et pour parler de l’aversion qu’inspirent à la reine le mari et la femme: «c’est un trait de politique de la reine pour plaire au roi qui a beaucoup d’amitié pour la comtesse».

[464]M. de Ségur, dans son livre si intéressant et si vrai,Au couchant de la monarchie(C. Lévy, 1910), donne un joli portrait de Mᵐᵉ de Maurepas, d’après leJournal inéditde l’abbé de Véri.

La comtesse était, comme sa sœur et sa nièce, dépourvue de beauté; de plus elle n’avait ni «les grâces de l’esprit, ni les agréments de l’étude, mais un sens droit, un jugement vrai, un sentiment noble, un désir toujours soutenu de faire plaisir aux autres, un attachement invariable pour ceux qu’elle aimait».

Elle avait soixante-seize ans quand son mari revint au pouvoir, et si ce retour inespéré de fortune, à un âge aussi avancé, lui laissa entrevoir ce que pouvait en attendre sa famille dans un avenir prochain, elle en redouta le lourd fardeau pour Maurepas. Ses amis, dit Mᵐᵉ de Genlis (Souvenirs de Félicie), appelaient ce couple, toujours tendrement uni, Philémon et Baucis. «Il n’y a plus de Baucis à Versailles, soupirait mélancoliquement Mᵐᵉ de Maurepas; je ne vois plus mon mari; tout ce travail le tuera.»

Les nouvellistes ne lui épargnaient pas leurs moqueries. Ils les représentaient à un bal paré de la Cour, le comte en Cupidon, la comtesse en Vénus (Corresp. secrète, éditée par Lescure, I, 246).

LesMémoires secrets(t. XI, p. 233), sont autrement cruels pour Mᵐᵉ de Maurepas. Invitée, en mai 1778, à Marly (c’était la première fois que lui incombait un tel honneur), elle avait été reçue à dîner par la reine; et comme elle n’osait rien refuser à M.-Antoinette, elle revint à Versailles avec une effroyable indigestion. LesMémoires secretsprofitent de la circonstance pour railler la vanité excessive de Mᵐᵉ de Maurepas et pour parler de l’aversion qu’inspirent à la reine le mari et la femme: «c’est un trait de politique de la reine pour plaire au roi qui a beaucoup d’amitié pour la comtesse».


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